« LEGION ETRANGERE CAMPAGNES ALGERIE 1831-1835 » : différence entre les versions

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Le caporal Mori dut donc donc décliner sa véritable identité et annoncer non sans regrêt, qu'il était '''Prince Ubaldini''', qu'il avait été  évêque et qu'il posséde de grands biens en Italie.
Le caporal Mori dut donc donc décliner sa véritable identité et annoncer non sans regrêt, qu'il était '''Prince Ubaldini''', qu'il avait été  évêque et qu'il posséde de grands biens en Italie.
Il terminera sa carrière de légionnaire comme Capitaine.
Il terminera sa carrière de légionnaire comme Capitaine.
ISCHERIDEN (Combat d’), : Algérie – 1857. Le 24 juin, de nouvelles révoltes éclatent et des contingents kabyles se concentrent sur le territoire des Beni Raten, dont Ischeriden est la position clé de la Grande Kabylie.
Le 8 mai, le maréchal Randon, gouverneur général de l’Algérie avec quatre divisions sous les ordres des généraux Renault, de Mac Mahon, Yusuf et Maissiat porte son camp sur le massif de Souk el-Arba.
Le 1er régiment étranger constitue un bataillon d’élite rattaché à la division Maissiat, le 2e régiment étranger commandé par le colonel de Chabrière est sous les ordres de Mac Mahon. L’armée occupe tout d’abord les contreforts du Djurdjura tenus par les Beni Raten. Le maréchal décide d’y construire le Fort Napoléon, aujourd’hui Fort National, destiné à maintenir le pays en paix. Il décide également la construction d’une route devant relier cette position à Tizi-Ouzou. Les troupes lâchent le fusil et se mettent au dur labeur de bâtisseur. La Légion, avec ses belges surprenant d’habilité, œuvre avec zèle, montrant que cette tâche ne lui est pas inconnue. Dix-huit jours plus tard une route d’une longueur de 26 km, sur une largeur de 6 m, permet le passage aux pièces de « 12 » d’arriver jusqu’à Abouid. Toutefois, il faut encore échanger la pioche pour reprendre le fusil.
Les durs combats d’Ischeriden vont commencer. Le 24 juin, tous les camps sont levés. Trois divisions marchent en direction des Beni Menguillet, voisins immédiats des Beni Raten. C’est la division du général de Mac Mahon avec le 2e régiment de zouaves, le 54e régiment de ligne et le 2e Etranger, qui culbute l’ennemi. Dans cette guérilla d’embuscades, l’habitude de ces montagnards à faire de longues courses à pied dans le djebel, fait de cette race kabyle une infanterie redoutable. Profitant de tous les accidents de terrain, les rebelles restent dangereux et harcèlent les colonnes françaises, en reculant de point d’appui en point d’appui. Leurs femmes viennent, sous les balles, apporter des munitions et aider au transport des morts et des blessés. Pour gagner les hauteurs, la division de Mac Mahon doit suivre une longue arête rocheuse de mille cinq cents mètres, bordée de précipices et terminée par un petit plateau où les Français massent les troupes et disposent leur artillerie. Au signal, deux pièces de 12, six obusiers de montagne et une batterie de fusée couvrent de leurs feux les positions kabyles, fortement retranchées en plusieurs étages, agrémentées par plusieurs embuscades en sonnette. Quatre à cinq milles hommes, appartenant aux tribus les plus énergiques du Djurdjura, que les marabouts les plus fanatiques de l’Algérie avaient rejointes, aidés de femmes et d’enfant, bien armés font face. L’attaque est menée par les troupes régulières aux ordres du général Bourbaki. Les tambours et clairons battent la charge, les têtes de colonne se déploient en tirailleurs et ouvrent le feu. L’ennemi reste muet jusqu’à ce qu’une sinistre clameur s’élève des remparts, la fusillade se déclenche alors particulièrement serrée. Les Français, fauchés par les balles, sont arrêtés. Les zouaves essayent de s’infiltrer, mais ces braves tombent sous l’ouragan. Mac Mahon donnent l’ordre à la troisième colonne, constituée par le 2e Etranger, de contourner les retranchements. C’est le 1er bataillon du régiment, aux ordres du commandant Mangin secondé du capitaine adjudant-major Dufaure du Bessol, à cheval, qui s’ébranle sous la mitraille avec calme et résolution sans riposter. L’ennemi suit avec étonnement, puis inquiétude cette colonne menaçante que rien n’arrête. Le bataillon aborde le flanc des retranchements et se répand victorieuse. Les Kabyles, pris à revers, fuient en tous sens.
Le lendemain, un Beni Yeni déclare : « c’est le mouvement de vos grandes capotes qui nous a fait quitter les barricades (...) Depuis que les Français sont venus du Sabou, je me suis battu à tous les combats ; je voudrais savoir qui est ce diable enchanté qui hier marchait à cheval à la tête des grandes capotes, je lui ai tiré deux coups de fusil, nous étions plus de mille à tirer sur lui ? »
Ce diable était le capitaine adjudant-major Dufaure du Bessol ; une autre version dit qu’il s’agit du commandant Mangin. La fin de cette lutte produit sur la Kabylie un effet moral considérable. La route du Djurdjura étant ouverte aux Français, la résistance générale des Berbères se trouve disloquée et l’armée n’a plus devant elle que des résistances partielles. Chaque Amins des villages se présente pour demander l’aman. Les paroles du maréchal Randon, promettant de respecter leur smala, de n’imposer ni caïds, ni khalifats et leur permettant de garder leurs lois et djamaas, sont transmises aux tribus. De ce jour, la Grande Kabylie est pacifiée. Ischeriden coûte 400 Français hors de combat dont 30 officiers : le général de Mac Mahon est blessé, le capitaine Bourbaki échappe à la mort, un cheval tué sous lui et le caporal Mori Ubaldini est proposé pour la Légion d’honneur. Cette bataille marque la fin de l’indépendance des Berbères.
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LA PRISE D'ISCHERIDEN


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24 juin 1857 Le général de Mac Mahon fait donner la Légion, les clairons retentissent et aussitôt, l'escalade commence. Ischeriden, 1000 m d'altitude situé dans le Djurjura,

Il faut donc pour le 1er et 2e bataillon du 2e régiment étranger, encadrés du 54e régiment d'infanterie de ligne et du 2e régiment de zouaves, déloger les 4000 Kabyles qui y sont retranchés.

zouavesb.jpg

Le 2e bataillon progresse par la droite, le 1er, perce au centre assisté des zouaves. Les Kabyles sont soudain pris dans l'étau qui se resserre, cernés ils se rendent. Jamais un coup de feu n'a été tiré par le 2e bataillon, la marche vers l'ennemi a toujours gardé la cadence, afin de ne pas ralentir la progression, malgré les pentes rocailleuses des pistes.

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Stupéfaction des Kabyles, apercevant du haut de leur promontoire, le chef en première ligne, restant imperturbable, stoïque sur son cheval. Les "grandes capotes" avancaient, malgré une pluie discontinue de balles meurtrières.
Le bilan fut : 1 officier tué, 3 blessés, 8 hommes tués et 87 blessés.

Un caporal engagé sous le couvert de l'anonymat se distingue particulièrement, il devait être décoré de la médaille militaire, cependant il avait déjà mérité celle ci, lors de la guerre de Crimée.Il fut donc proposé pour la Légion d'honneur. Mais la Croix ne se donne pas à un "inconnu". Le caporal Mori dut donc donc décliner sa véritable identité et annoncer non sans regrêt, qu'il était Prince Ubaldini, qu'il avait été évêque et qu'il posséde de grands biens en Italie. Il terminera sa carrière de légionnaire comme Capitaine.

ISCHERIDEN (Combat d’), : Algérie – 1857. Le 24 juin, de nouvelles révoltes éclatent et des contingents kabyles se concentrent sur le territoire des Beni Raten, dont Ischeriden est la position clé de la Grande Kabylie.

Le 8 mai, le maréchal Randon, gouverneur général de l’Algérie avec quatre divisions sous les ordres des généraux Renault, de Mac Mahon, Yusuf et Maissiat porte son camp sur le massif de Souk el-Arba.

Le 1er régiment étranger constitue un bataillon d’élite rattaché à la division Maissiat, le 2e régiment étranger commandé par le colonel de Chabrière est sous les ordres de Mac Mahon. L’armée occupe tout d’abord les contreforts du Djurdjura tenus par les Beni Raten. Le maréchal décide d’y construire le Fort Napoléon, aujourd’hui Fort National, destiné à maintenir le pays en paix. Il décide également la construction d’une route devant relier cette position à Tizi-Ouzou. Les troupes lâchent le fusil et se mettent au dur labeur de bâtisseur. La Légion, avec ses belges surprenant d’habilité, œuvre avec zèle, montrant que cette tâche ne lui est pas inconnue. Dix-huit jours plus tard une route d’une longueur de 26 km, sur une largeur de 6 m, permet le passage aux pièces de « 12 » d’arriver jusqu’à Abouid. Toutefois, il faut encore échanger la pioche pour reprendre le fusil.

Les durs combats d’Ischeriden vont commencer. Le 24 juin, tous les camps sont levés. Trois divisions marchent en direction des Beni Menguillet, voisins immédiats des Beni Raten. C’est la division du général de Mac Mahon avec le 2e régiment de zouaves, le 54e régiment de ligne et le 2e Etranger, qui culbute l’ennemi. Dans cette guérilla d’embuscades, l’habitude de ces montagnards à faire de longues courses à pied dans le djebel, fait de cette race kabyle une infanterie redoutable. Profitant de tous les accidents de terrain, les rebelles restent dangereux et harcèlent les colonnes françaises, en reculant de point d’appui en point d’appui. Leurs femmes viennent, sous les balles, apporter des munitions et aider au transport des morts et des blessés. Pour gagner les hauteurs, la division de Mac Mahon doit suivre une longue arête rocheuse de mille cinq cents mètres, bordée de précipices et terminée par un petit plateau où les Français massent les troupes et disposent leur artillerie. Au signal, deux pièces de 12, six obusiers de montagne et une batterie de fusée couvrent de leurs feux les positions kabyles, fortement retranchées en plusieurs étages, agrémentées par plusieurs embuscades en sonnette. Quatre à cinq milles hommes, appartenant aux tribus les plus énergiques du Djurdjura, que les marabouts les plus fanatiques de l’Algérie avaient rejointes, aidés de femmes et d’enfant, bien armés font face. L’attaque est menée par les troupes régulières aux ordres du général Bourbaki. Les tambours et clairons battent la charge, les têtes de colonne se déploient en tirailleurs et ouvrent le feu. L’ennemi reste muet jusqu’à ce qu’une sinistre clameur s’élève des remparts, la fusillade se déclenche alors particulièrement serrée. Les Français, fauchés par les balles, sont arrêtés. Les zouaves essayent de s’infiltrer, mais ces braves tombent sous l’ouragan. Mac Mahon donnent l’ordre à la troisième colonne, constituée par le 2e Etranger, de contourner les retranchements. C’est le 1er bataillon du régiment, aux ordres du commandant Mangin secondé du capitaine adjudant-major Dufaure du Bessol, à cheval, qui s’ébranle sous la mitraille avec calme et résolution sans riposter. L’ennemi suit avec étonnement, puis inquiétude cette colonne menaçante que rien n’arrête. Le bataillon aborde le flanc des retranchements et se répand victorieuse. Les Kabyles, pris à revers, fuient en tous sens.

Le lendemain, un Beni Yeni déclare : « c’est le mouvement de vos grandes capotes qui nous a fait quitter les barricades (...) Depuis que les Français sont venus du Sabou, je me suis battu à tous les combats ; je voudrais savoir qui est ce diable enchanté qui hier marchait à cheval à la tête des grandes capotes, je lui ai tiré deux coups de fusil, nous étions plus de mille à tirer sur lui ? »

Ce diable était le capitaine adjudant-major Dufaure du Bessol ; une autre version dit qu’il s’agit du commandant Mangin. La fin de cette lutte produit sur la Kabylie un effet moral considérable. La route du Djurdjura étant ouverte aux Français, la résistance générale des Berbères se trouve disloquée et l’armée n’a plus devant elle que des résistances partielles. Chaque Amins des villages se présente pour demander l’aman. Les paroles du maréchal Randon, promettant de respecter leur smala, de n’imposer ni caïds, ni khalifats et leur permettant de garder leurs lois et djamaas, sont transmises aux tribus. De ce jour, la Grande Kabylie est pacifiée. Ischeriden coûte 400 Français hors de combat dont 30 officiers : le général de Mac Mahon est blessé, le capitaine Bourbaki échappe à la mort, un cheval tué sous lui et le caporal Mori Ubaldini est proposé pour la Légion d’honneur. Cette bataille marque la fin de l’indépendance des Berbères.

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