LEGION ETRANGERE TRADITIONS

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962

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Les Traditions à la Légion étrangère


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s'agit d'une suggestion

Les Traditions à la Légion étrangère

Les spécificités de cette arme

Légionnaire => Sapeur ?

Le pas cadencé de la LEGION

Marche d'Austerlitz

camerone05.jpg

Ce qui ne laisse pas indifférent, les spectateurs lorsqu'ils assistent à un défilé, c'est sans nul doute, la Légion Etrangère, en premier lieu, parce que d'abord, elle est le fer de lance de l'armée française, aussi, parce que les légionnaires ferment la marche de tous les régiments de l'armée française, marchant d'un pas léger cadencé à 88 pas minute.

Son "Pas" appartient aux Anciens de la toute première Légion de 1830. la "Royale Légion Etrangère" de Hohenlohe. Avec l'époque napoléonienne plus lent était le pas ordinaire de la Garde consulaire cadencé à 60 par minute "La Marche de la Garde consulaire de Marengo"

Charles Goudin, alias Royus, Tambour-Major de la Garde républicaine 1871-1950 Compositeur de célèbres marches militaires dont La Marche d'Austerlitz, que vous écoutez sans doute en ce moment, j'ose le croire, et qui se "bat" partie sur la peau, partie sur le cercle du tambour, et partie baguette sur baguette.

Le pas redoublé du célèbre Régiment de Sambre et Meuse, 120 pas minute "Le Régiment de Sambre et Meuse" Quand aux Chasseurs alpins, 130 feront leur affaire. "Sidi-Brahim"

On ne peut parler de la cadence du pas sans évoquer la Fanfare de la Musique de la Légion Etrangère avec sa batterie de tambours, dont l'anneau inférieur se situe au niveau du genou du légionnaire musicien. Avec ses cors, ses fifres, trompes et trompettes; et son traditionnel chapeau chinois. La Musique de la Légion Etrangère a atteint aujourd'hui une renommée mondiale avec une centaine de musiciens issus des meilleurs conservatoires. Avec la naissance de la Légion Etrangère, il y eût aussi à la même époque, la première fanfare dont l'effectif ne dépassait pas la trentaine.

En 1860, la musique et son effectif grandissent, elle est dirigée par "Monsieur Wilhelm" compositeur du "Boudin", avec lui, 40 musiciens et leur instrument à cordes.

Dès lors, La musique de la Légion Etrangère qui ne jouait que des airs populaires bien connus, offrira à la population et à son armée oeuvres populaires et marches. Par deux fois la Musique sera dissoute. Durant la grande guerre, elle renaîtra toutefois après l'armistice, et lors de la seconde guerre mondiale en 1940. En 1946, la musique réaparaîtra, pour la première fois, la population fera connaissance avec le chapeau chinois, les tambours et les fifres.... L'ensemble des chants légionnaires est consigné dans un volume édité par "Képi blanc". Parmi sa nombreuse discographie, il est à retenir: Marches et chants de la Légion etrangère: Corélia, CD n=°92720, 1992.

le KEPI BLANC Origines

etc...

Les Dates Souvenirs

CAMERONE

INDOCHINE

etc..

et d'autres points qui viendront au fur et à mesure

fin de la suggestion


Camerone


Il est à la Légion, une des traditions qui se doit respectée par les Légionnaires, Sous-Officiers, Officiers, Anciens. Unique à tous les Régiments sans distinction, présente, dans toutes les Associations d'anciens légionnaires.


C'est vers la fin de la "grande guerre" que les légionnaires ont ouvert la célébration de ce fait héroïque de 1863.

1931, année de la commémoration du Monument aux Morts de Sidi-bel-Abbès, n'a fait qu'amplifier le mouvement et depuis, chaque année, le 30 avril, en France et à l'étranger, dans tous les Régiments de la Légion Etrangère, dans toutes les Amicales des Anciens, Képis blancs, képis noirs et bérets verts fêtent Camerone.

Mais pourquoi "Camerone"? qu'est-ce que Camerone?

L'ethtymologie du nom vient de "Camaron", petite localité du Mexique. Que se passa t'il exactement ce 30 avril 1863? découvrez-le en lisant "le récit de Camerone" qui chaque année est lu, à voix haute devant l'assistance représentée pour la commémoration.

"L'armée française assiégeait Puebla

La Légion avait pour mission d'assurer, sur cent vingt kilomètres, la circulation et la sécurité des convois. Le colonel Jeanningros, qui commandait, apprend, le 29 avril 1863, qu'un gros convoi emportant trois millions en numéraire, du matériel de siège et des munitions etait en route pour Puebla. Le capitaine Danjou, son adjudant-major, le décide à envoyer au-devant du convoi, une compagnie. La 3ème compagnie du Régiment étranger fut désignée mais elle n'avait pas d'officier disponible. Le capitaine Danjou en prend lui-même le commandement et les sous-lieutenants Maudet, porte-drapeau, et Vilain, payeur, se joignent à lui volontairement. Le 30 avril, à 1 heure du matin, la 3ème compagnie, forte de trois officiers et soixante-deux hommes, se met en route. Elle avait parcouru environ vingt kilomètres, quand, à 7 heures du matin, elle s'arrête à Palo Verde pour faire le café. A ce moment, l'ennemi se dévoile et le combat s'engage aussitôt. Le capitaine Danjou fait former le carré et, tout en battant en retraite, repousse victorieusement plusieurs charges de cavalerie, en infligeant à l'ennemi des premières pertes sévères. Arrivé à la hauteur de l'auberge de Camerone, vaste bâtisse comportant une cour entourée d'un mur de trois mètres de haut, il décide de s'y retrancher, pour fixer l'ennemi, et retarder ainsi le plus possible le moment où celui-ci pourra attaquer le convoi. Pendant que les hommes organisent à la hâte la défense de cette auberge, un officier mexicain, faisant valoir la grosse supériorité du nombre, somme le capitaine Danjou de se rendre. Celui-ci fait repondre: "Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas". Puis, levant la main, il jura de se défendre jusqu'à la mort et fait prêté à ses hommes le même serment. Il était 10 heures. Jusqu'a 6 heures du soir, ces soixante hommes, qui n'avaient pas mangé ni bu depuis la veille, malgré l'extrême chaleur, la faim, la soif, résistent à 2000 Mexicains: Huit cents cavaliers, mille deux cents fantassins. A midi, le capitaine Danjou est tué d'une balle en pleine poitrine. A 2 heures, le sous-lieutenant Vilain tombe, frappé d'une balle au front. A ce moment, le colonel mexicain réussi à mettre le feu à l'auberge.



Malgré la chaleur et la fumée qui viennent augmenter leurs souffrances, les légionnaires tiennent bon, mais beaucoup d'entre eux sont frappés. A 5 heures, autour du sous-lieutenant Maudet, ne restent que douze hommes en état de combattre. A ce moment, le colonel mexicain rassemble ses hommes et leur dit de quelle honte ils vont se couvrir s'ils n'arrivent pas à abattre cette poignée de braves (un légionnaire qui comprend l'espagnol traduit au fur et à mesure ses paroles). Les Mexicains vont donner l'assaut général par les brèches qu'ils ont réussi à ouvrir, mais auparavant, le colonel Milan adresse encore une sommation au sous-lieutenant Maudet; celui-ci la repousse avec mépris. L'assaut final est donné. Bientôt il ne reste autour de Maudet que cinq hommes : Le caporal Maine, le légionnaire Catteau, Wensel, Constantin, Leonhard. Chacun garde encore une cartouche; ils ont la baïonnette au canon et, réfugiés dans un coin de la cour, le dos au mur, ils font face. A un signal, ils déchargent leurs fusils à bout portant sur l'ennemi et se précipitent sur lui à la baïonnette. Le sous-lieutenant Maudet et deux légionnaires tombent, frappés à mort. Maine et ses deux camarades vont être massacrés quand un officier mexicain se précipite sur eux et les sauvent. Il leur crie : "Rendez-vous"! "Nous nous rendrons si vous nous promettez de relever et de soigner nos blessés et si vous nous laissez nos armes". Leurs baïonnettes restent menaçantes. "On ne refuse rien à des hommes comme vous"! répond l'officier. Les soixante hommes du capitaine Danjou ont tenu jusqu'au bout leur serment. Pendant 11 heures, ils ont résisté à deux mille ennemis, en ont tué trois cents et blessé autant. Ils ont par leur sacrifice, en sauvant le convoi, rempli la mission qui leur avait été confiée. L'empereur Napoléon III décida que le nom de Camerone serait inscrit sur le drapeau du Régiment Etranger et que, de plus, les noms de Danjou, Vilain et Maudet seraient gravés en lettres d'or sur les murs des Invalides à Paris.

En outre, un monument fut élevé en 1892 sur l'emplacement du combat. Il porte l'inscription :

ILS FURENT ICI MOINS DE SOIXANTE OPPOSÉS A TOUTE UNE ARMÉE SA MASSE LES ÉCRASA LA VIE PLUTOT QUE LE COURAGE ABANDONNA CES SOLDATS FRANÇAIS LE 30 AVRIL 1863 A LEUR MEMOIRE LA PATRIE ELEVA CE MONUMENT

Depuis, lorsque les troupes mexicaines passent devant le monument, elles presentent les armes."