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Contraint de fuir Tunis à la suite d'une aventure amoureuse avec la fille du Bey.
 
Arrive à Alger en 1830 et s'engage comme interprête, puis devient officier.
 
A l'origine de la création des unités de spahis.
 
Inhumé à Alger.
 
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;1836 : Bey de Constantine établit son camp à Dréan et obtient la soumission de nombreuses tribus.
 
Il participe avec ses spahis à tous les combats : Prise de la citadelle de Bône ; Camp de l'émir Abdelkader(1836) ; Taguine (1843) ; Isly (1844) ; Laghouat (1852)
 
;1845 : Nommé général à titre indigène.
 
;1852 : Grand officier de la Légion d'honneur
 
;1856 : Général de Division
 
;1860 : Grand Croix de la Légion d'honneur
 
;de 1855 à 1865 : Gouverneur militaire d'Alger
 
|contexte=Enlevé à l'âge de 5 ans par des pirates barbaresques, vendu comme esclave à Tunis, envoyé à l'âge de 13 ans à l'école des Mamelouks.
 
Rien ne prédestinait Yousouf, gamin grandi dans l'entourage de Napoléon 1<sup>er</sup> sur l'île d'Elbe jusqu'en 1815, à devenir un héros de légende.
 
Les parents de l'enfant Yousouf sont aux ordres de l'Empereur alors que celui-ci après sa première abdication règne sur l'île d'Elbe à l'Est de la Corse. Leur fils Joseph se rend à partir de cette île dans un établissement scolaire de la côte italienne, pour y parfaire son instruction. Sur le trajet maritime, le bateau est attaqué par des corsaires barbaresques. Enlevé l'enfant est mis en vente sur le marché des esclaves où il est acheté pour le compte du Bey de Tunis.


Contraint de fuir à Tunis à la suite d'une aventure amoureuse avec la fille du Bey
Le médecin français Lambert prend l'enfant sous sa protection, le fait vivre au harem et lui apprend à écrire la langue française. Il étudie également le Coran ainsi que les langues arabe, turque et espagnole. Il est destiné à être « Mamelouk » soldat-esclave dans la milice du Bey. Son prénom Joseph est transformé en Yousouf.


Arrive à Alger en 1980 et s'engag comme interprête, puis devient officier
En raison de ses bonnes dispositions intellectuelles, il est mis à la disposition du trésorier du Bey où il remplit les tâches de secrétariat, bien que l'enfant préfère la vie de combat du mamelouk à celle de scribe.


A l'origine de la création des unités de spahis
Dans les opérations punitives, il excelle et reçoit une grave blessure au cours de l'une d'elle. Il est investi à dix-sept ans de la haute dignité de Bey de camp.


Inhumé à Alger
Le jeune homme devient un des personnages les plus en vue de la ville. Il fréquente assidûment le représentant de la France et se lie d'amitié avec les fils du Consul, Jules et Ferdinand de Lesseps.


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Mais un soir du printemps 1830 sa vie va brutalement changer. Trahissant ses devoirs de mamelouk et de fraternelle amitié qui le lie au Bey Hoceïn, il se prend d'amour pour la fille de ce dernier Keboura. Il mérite la mort par strangulation, décapitation, pendaison ou par le suprême privilège d'être fusillé.


Nommé général à titre indigène en 1845
Le Bey juge sa fille non coupable et de ce fait, celle-ci fait savoir à son amoureux qu'il ne l'est pas, non plus et qu'il ne sera pas fusillé.


Gouverneur militaire d'Alger de 1855 à 1865
Il sera autorisé à se retirer du beylicat entouré d'une garde composée d'assassins à la solde du Khaznadar, le trésorier du Bey, qui voulait sa mort.
 
Les frères de Lesseps apprennent la chose et tiennent Yousouf pour un citoyen français. Ils organisent son évasion au cours d'un guet-apens où il doit être assassiné et le font embarquer sur « l'Adonis », brick du roi de France, qui rallie le 13 juin 1830, la flotte française.
 
Il rejoint alors l'Armée française en Algérie, participe à la prise d'Alger et à la conquête du pays.
 
En octobre 1830, le général Clauzel, successeur du maréchal de Bourmont, accepta les services des spahis en majorité d'origine turque, qui, avant l'arrivée des Français, constituaient l'essentiel des troupes montées du Dey d'Alger.
 
À ces derniers se joignirent des éléments locaux, comme les volontaires à cheval, qui formèrent le corps auxiliaire des chasseurs indigènes, rattachés aux zouaves et chasseurs d'Afrique.
 
Mais bientôt toutes ces formations disparates furent confiées au célèbre YOUSOUF (ou Yusuf), ce Français de l'île d'Elbe, enlevé par les corsaires barbaresques, élevé à la cour du Bey de Tunis et passé au service de la France en 1830.
 
Au faîte des honneurs, il retrouve ses parents à qui il répond « Je suis le fils de mes oeuvres et de mon sabre ». Il se rappelle avoir été baptisé, abjure la religion mulsumane pour ce faire catholique et se marier avec Mademoiselle Weyer qui est soeur du maréchal de logis Gustave Weyer, qu'il a décoré pour fait de guerre après la charge d'Isly. Il tenait à reprendre la nationalité française dans laquelle, il était né, et reçut cette qualité en 1839.
 
Cet intrépide cavalier, qui finira son extraordinaire carrière militaire en 1866 comme Général Commandant la division de Montpellier, rude sabreur et fin politique à la fois, mit ses spahis au premier rang de la cavalerie d'Afrique en les faisant participer à toutes les colonnes sous les ordres d'officiers français et indigènes particulièrement choisis.
 
Le nom de YOUSOUF est inséparable des premiers exploits des spahis. Il fut le véritable créateur de ce corps d'élite, le forma à son image et lui communiqua cette ardeur héroïque, cet esprit aventureux dont la tradition allait se conserver pendant cent trente-deux ans sur tous les champs de bataille de l'armée française.
 
Bibliographie :<br>
*Yousouf le flamboyant de Georges Fleury Editions Flammarion
*Yousouf Premier spahi de France par Paluel-Marmont Editions Rouge et Or paru en 1953
*Yusuf un général hors pair Revue P.N.H.A n°86 Editions du Grand Sud -34070 Montpellier
*La vie du général Yusuf dans "Vies des hommes illustres" n°54 librairie Gallimard 1930
* Général Edmond JOUHAUD à compléter


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Ange Marie Joseph dit "YOUSOUF" VANTINI

youssouf.jpg


Titre : Grande Croix Légion d'Honneur

Grade :Général de Division


Date de Naissance : 1809

Lieu de Naissance : Ile d'Elbe (F 1802)

Pays de Naissance : France


Date de décès : 16 mars 1866

Lieu de décès : Nice

Pays de décès : France


Présentation :
Né Français, esclave à Tunis, Général français, figure légendaire de l'Armée d'Afrique : véritable créateur du corps d'élite des Spahis
Faits marquants :

Bey de camp (équivalent de général) chez les mamelouks à 20 ans

Contraint de fuir Tunis à la suite d'une aventure amoureuse avec la fille du Bey.

Arrive à Alger en 1830 et s'engage comme interprête, puis devient officier.

A l'origine de la création des unités de spahis.

Inhumé à Alger.

Dates importantes :


1836
Bey de Constantine établit son camp à Dréan et obtient la soumission de nombreuses tribus.

Il participe avec ses spahis à tous les combats : Prise de la citadelle de Bône ; Camp de l'émir Abdelkader(1836) ; Taguine (1843) ; Isly (1844) ; Laghouat (1852)

1845
Nommé général à titre indigène.
1852
Grand officier de la Légion d'honneur
1856
Général de Division
1860
Grand Croix de la Légion d'honneur
de 1855 à 1865
Gouverneur militaire d'Alger
Contexte :
Enlevé à l'âge de 5 ans par des pirates barbaresques, vendu comme esclave à Tunis, envoyé à l'âge de 13 ans à l'école des Mamelouks.

Rien ne prédestinait Yousouf, gamin grandi dans l'entourage de Napoléon 1er sur l'île d'Elbe jusqu'en 1815, à devenir un héros de légende.

Les parents de l'enfant Yousouf sont aux ordres de l'Empereur alors que celui-ci après sa première abdication règne sur l'île d'Elbe à l'Est de la Corse. Leur fils Joseph se rend à partir de cette île dans un établissement scolaire de la côte italienne, pour y parfaire son instruction. Sur le trajet maritime, le bateau est attaqué par des corsaires barbaresques. Enlevé l'enfant est mis en vente sur le marché des esclaves où il est acheté pour le compte du Bey de Tunis.

Le médecin français Lambert prend l'enfant sous sa protection, le fait vivre au harem et lui apprend à écrire la langue française. Il étudie également le Coran ainsi que les langues arabe, turque et espagnole. Il est destiné à être « Mamelouk » soldat-esclave dans la milice du Bey. Son prénom Joseph est transformé en Yousouf.

En raison de ses bonnes dispositions intellectuelles, il est mis à la disposition du trésorier du Bey où il remplit les tâches de secrétariat, bien que l'enfant préfère la vie de combat du mamelouk à celle de scribe.

Dans les opérations punitives, il excelle et reçoit une grave blessure au cours de l'une d'elle. Il est investi à dix-sept ans de la haute dignité de Bey de camp.

Le jeune homme devient un des personnages les plus en vue de la ville. Il fréquente assidûment le représentant de la France et se lie d'amitié avec les fils du Consul, Jules et Ferdinand de Lesseps.

Mais un soir du printemps 1830 sa vie va brutalement changer. Trahissant ses devoirs de mamelouk et de fraternelle amitié qui le lie au Bey Hoceïn, il se prend d'amour pour la fille de ce dernier Keboura. Il mérite la mort par strangulation, décapitation, pendaison ou par le suprême privilège d'être fusillé.

Le Bey juge sa fille non coupable et de ce fait, celle-ci fait savoir à son amoureux qu'il ne l'est pas, non plus et qu'il ne sera pas fusillé.

Il sera autorisé à se retirer du beylicat entouré d'une garde composée d'assassins à la solde du Khaznadar, le trésorier du Bey, qui voulait sa mort.

Les frères de Lesseps apprennent la chose et tiennent Yousouf pour un citoyen français. Ils organisent son évasion au cours d'un guet-apens où il doit être assassiné et le font embarquer sur « l'Adonis », brick du roi de France, qui rallie le 13 juin 1830, la flotte française.

Il rejoint alors l'Armée française en Algérie, participe à la prise d'Alger et à la conquête du pays.

En octobre 1830, le général Clauzel, successeur du maréchal de Bourmont, accepta les services des spahis en majorité d'origine turque, qui, avant l'arrivée des Français, constituaient l'essentiel des troupes montées du Dey d'Alger.

À ces derniers se joignirent des éléments locaux, comme les volontaires à cheval, qui formèrent le corps auxiliaire des chasseurs indigènes, rattachés aux zouaves et chasseurs d'Afrique.

Mais bientôt toutes ces formations disparates furent confiées au célèbre YOUSOUF (ou Yusuf), ce Français de l'île d'Elbe, enlevé par les corsaires barbaresques, élevé à la cour du Bey de Tunis et passé au service de la France en 1830.

Au faîte des honneurs, il retrouve ses parents à qui il répond « Je suis le fils de mes oeuvres et de mon sabre ». Il se rappelle avoir été baptisé, abjure la religion mulsumane pour ce faire catholique et se marier avec Mademoiselle Weyer qui est soeur du maréchal de logis Gustave Weyer, qu'il a décoré pour fait de guerre après la charge d'Isly. Il tenait à reprendre la nationalité française dans laquelle, il était né, et reçut cette qualité en 1839.

Cet intrépide cavalier, qui finira son extraordinaire carrière militaire en 1866 comme Général Commandant la division de Montpellier, rude sabreur et fin politique à la fois, mit ses spahis au premier rang de la cavalerie d'Afrique en les faisant participer à toutes les colonnes sous les ordres d'officiers français et indigènes particulièrement choisis.

Le nom de YOUSOUF est inséparable des premiers exploits des spahis. Il fut le véritable créateur de ce corps d'élite, le forma à son image et lui communiqua cette ardeur héroïque, cet esprit aventureux dont la tradition allait se conserver pendant cent trente-deux ans sur tous les champs de bataille de l'armée française.

Bibliographie :

  • Yousouf le flamboyant de Georges Fleury Editions Flammarion
  • Yousouf Premier spahi de France par Paluel-Marmont Editions Rouge et Or paru en 1953
  • Yusuf un général hors pair Revue P.N.H.A n°86 Editions du Grand Sud -34070 Montpellier
  • La vie du général Yusuf dans "Vies des hommes illustres" n°54 librairie Gallimard 1930
  • Général Edmond JOUHAUD à compléter

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