« Historique Bordj-Bou-Arreridj - Ville » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
(ville héroïque) |
||
Ligne 7 : | Ligne 7 : | ||
| Pays=ALGERIE | | Pays=ALGERIE | ||
}} | }} | ||
{| width=85% align=center style="border:1px solid black;" cellpadding=5| | |||
|- | |||
| | |||
== Repères géographiques == | == Repères géographiques == | ||
Ligne 54 : | Ligne 58 : | ||
A partir de cette date, l'expansion de la ville commença.<br> | A partir de cette date, l'expansion de la ville commença.<br> | ||
Un marché hebdomadaire très important fut organisé et appelait beaucoup de commerçants, venus de Mansoura, M'Sila et de Beni Abbes. On y trouvait des bestiaux, des céréales et du miel en grandes quantités. Aussi, la ville Bordj Bou Arréridj était destinée, dès sa création en 1870, à devenir une " station très florissante "sur l'axe Alger- Constantine. | Un marché hebdomadaire très important fut organisé et appelait beaucoup de commerçants, venus de Mansoura, M'Sila et de Beni Abbes. On y trouvait des bestiaux, des céréales et du miel en grandes quantités. Aussi, la ville Bordj Bou Arréridj était destinée, dès sa création en 1870, à devenir une " station très florissante "sur l'axe Alger- Constantine. | ||
'''Ville héroïque''' | |||
En 1871, la ville fut assiègée par les bandes de Mokrani (fils) (du 12 au 26 mars).<br> | En 1871, la ville fut assiègée par les bandes de [[MOKRANI|Mokrani]] (fils) (du 12 au 26 mars).<br> | ||
Le 16 mars, entouré des membres de sa famille, à la tête des goums dans la riche tenue des grandes fantasias, accompagné par les you-you des femmes, El Mokrani se lance à l'attaque du village en hurlant. | |||
La défense de Bordj est assurée par 400 personnes environ, assez peu entraînées au combat : 300 mobiles des Bouches-du-Rhône, 80 colons armés, et quelques gendarmes mobiles et spahis. Le fort comprend aussi 4 obusiers qui seront sans utilité, faute de projectiles pour les alimenter. En attendant l'attaque, depuis son arrivée, le commandant a organisé la défense du village. Il a fait creuser des tranchées profondes et édifier des barricades qui ferment les rues donnant sur la campagne. Civils et militaires savent que cette défense ne résistera pas à l'assaut soutenu de nombreux insurgés.<br> | |||
Dans la nuit, le commandant envoie trois spahis dans trois directions pour faire connaître la situation dramatique de Bordj-Bou-Arreridj. | |||
Le 17, la journée se passe à aménager cet espace restreint non prévu pour abriter autant de monde.<br> | |||
Le 18, le Bachaga El Mokrani demande au capitaine Olivier de venir lui parler. Avec l'accord du commandant, celui-ci accepte. Pendant tout le temps où Olivier était parmi les Ouled Mokrane, pas un coup de feu n'a été tiré.<br> | |||
L'officier revient au fort, rend compte de sa mission qui est une reddition sans combat, alors qu'il a reçu l'ordre de tenir, et risquer le massacre en chemin. De plus une colonne commandée par le colonel Bonvalet a promis de venir à leurs secours.<br> | |||
Les deux jours suivants sont calmes mais les cadavres n'ayant pu être enlevés par les assaillants, ils empuantissent l'atmosphère, et, spectacle horrible, des cochons errants commencent à les dévorer. | |||
La nourriture manque et l'eau est rationnée.<br> | |||
Le 21, l'attaque reprend et dans le fort, on s'aperçoit que les rebelles creusent des galeries souterraines. Une chance, ils mettent le feu à un baril de poudre qui leur explose en pleine face détruisant leurs galeries.<br> | |||
Le 25, dans la soirée, les assaillants quittent le village, la colonne du colonel Bonvalet arrive de [[Sétif - Ville|Sétif]]. | |||
Le 27, les civils, sous bonne escorte, sont évacués sur Sétif et El Mokrani se réfugie dans les montagnes. | |||
une pyramide en marbre blanc, au pied de la redoute dominant la ville honore la mémoire des habitants et des gardes mobiles de Marseille et d'Aix, morts pour la défense de la Cité, créée par la France. | une pyramide en marbre blanc, au pied de la redoute dominant la ville honore la mémoire des habitants et des gardes mobiles de Marseille et d'Aix, morts pour la défense de la Cité, créée par la France. | ||
Version du 17 janvier 2008 à 12:01
Repères géographiquesLa ville de Bordj-Bou-Arreridj est située sur les hauts plateaux Algériens, à neuf cent mètres d'altitude, sur la nationale reliant La Tunisie au Maroc. Histoire ancienneBordj-bou-Arreridj = Maison fortifié de l'homme au panache Durant l'occupation turque, la région de Bord Bou Arréridj constituait un axe caravanier. Le plus important vestige historique de cette époque est sans conteste, le fortin qui alors jouait le rôle de poste d'observation. Présence française
En 1839, il n'y a que les ruines d'un fortin turc et celles d'une petite cité romaine. Le village de Bordj Bou Arréridj n'existe pas encore lorsque, fin octobre 1839, le Duc d'Orléans, avec l'armée du général Valée, décide le bivouac au lieu-dit Aïn Bou Arréridj. La colonne est en route pour Alger et doit franchir le redoutable défilé rocheux des Portes de Fer, propice aux embuscades. Les Français vont s'appuyer sur les rivalités locales. Après le traité de la Tafna, elle soutiendra les essais d'Ahmed El Mokrani pour rétablir son influence longtemps combattue et annulée par les compétiteurs imposés par Abdelkader alors rival de Hadj Ahmed, bey de Constantine qui l'avait nommé khalifat de la Medjana au détriment de Mohamed Abdeslam El Mokrani son cousin. Ce commandement sera beaucoup plus étendu que celui qu'il avait naguère et s'étalera ainsi sur tout le flanc ouest de la province de Constantine.
Centre de colonisationEn 1857, création du Centre qui se trouve à 240 km au nord-ouest d' Alger, dans le département de Constantine. Les premières habitations ont été édifiées en contre-bas de ce fortin et formèrent une agglomération d'une trentaine de maisons, avec à l'angle des remparts, une petite place ombragée par d'énormes trembles sous lesquels on trouvait un abreuvoir et un lavoir. Chef lieu de commune, arrondissement de Sétif et chef lieu de la commune mixte (civil et militaire) de Maadid. Ville et poste militaire, dans la plaine de la Medjana. Commune de plein exerciceEn 1870, Bordj Bou Arreridj est une commune de plein exercice qui possède entre autres établissements une église, une école de garçons, une école de filles, une école arabe française, une justice de paix, une station télégraphique. A partir de cette date, l'expansion de la ville commença. Ville héroïque En 1871, la ville fut assiègée par les bandes de Mokrani (fils) (du 12 au 26 mars). Le 16 mars, entouré des membres de sa famille, à la tête des goums dans la riche tenue des grandes fantasias, accompagné par les you-you des femmes, El Mokrani se lance à l'attaque du village en hurlant.
La défense de Bordj est assurée par 400 personnes environ, assez peu entraînées au combat : 300 mobiles des Bouches-du-Rhône, 80 colons armés, et quelques gendarmes mobiles et spahis. Le fort comprend aussi 4 obusiers qui seront sans utilité, faute de projectiles pour les alimenter. En attendant l'attaque, depuis son arrivée, le commandant a organisé la défense du village. Il a fait creuser des tranchées profondes et édifier des barricades qui ferment les rues donnant sur la campagne. Civils et militaires savent que cette défense ne résistera pas à l'assaut soutenu de nombreux insurgés. une pyramide en marbre blanc, au pied de la redoute dominant la ville honore la mémoire des habitants et des gardes mobiles de Marseille et d'Aix, morts pour la défense de la Cité, créée par la France. Liens externes |