Quartiers Oran - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
Révision datée du 14 août 2009 à 12:07 par Gérard TEISSEIRE (discussion | contributions) (Vieilles pierres / Porte d'Espagne)




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Saint Hubert

La nouvelle usine à gaz d'Oran Saint Hubert

En 1935, la ville d'Oran demanda à nouveau le déplacement de l'usine à gaz située trop près du centre de la ville et devenue trop petite pour assurer les besoins futurs dans un espace réduit à 1,5 ha.

En 1943, un avenant à la concession décidait de la construction de la nouvelle usine à gaz, qui fut arbitrairement implantée dans un terrain de 13 ha, situé à 7 km. du port, sur le plateau à la limite d'Oran et de la Sénia, dans le lotissement industriel où, depuis 1942, un certain nombre d'usines ont été mises en service : verrerie, aciérie, produits réfractaires, à côté des usines à engrais et de divers autres ateliers.

Cette nouvelle usine à gaz devait, en outre, alimenter la ville de Sidi-bel-Abbès où les frais de fabrication étaient très élevés.

Le terrain plat utilisé était inondé fréquemment. II a fallu le remblayer pour mettre les parties basses des appareils au-dessus des hautes eaux. Les remblais ont parfois atteint des épaisseurs de 2 à 3 mètres. Le sous-sol ne peut supporter que des charges inférieures à 1,5 kg./cm2. Pour les appareils et bâtiments lourds on a dû recourir aux fondations sur pieux.

DESSERTES

L'usine est desservie
par le chemin de grande communication n° 83 dit route de Valmy ;
par les circulations en création dans la partie arrière du lotissement industriel d'Oran.
On a donc réalisé pour l'usine une entrée débouchant sur chacun de ces accès
l'entrée Valmy ou entrée principale ;
l'entrée C.F.A, par où pénètrent l'embranchement de voie ferrée et les charbons.

Ces deux entrées sont munies chacune d'un portail tubulaire de 10 mètres d'ouverture.

Le programme de l'usine a été établi pour lui permettre
d'assurer la production du gaz à émettre dans Oran et sa banlieue, ainsi que vers Sidi-bel-Abbès et, plus tard, vers certaines petites villes et communes d'Oranie ;
de mettre à la disposition des industries voisines ou des industries qui se créeront, des volumes importants de gaz industriels ;
d'assurer la production et le conditionnement des quantités et qualités de coke domestique ou industriel absorbables par le marché d'Oranie et dans certains cas pour les industries d'Afrique du Nord.
Plan général de l'usine
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L'usine comporte trois parties principales
la partie arrière où sont rassemblés les arrivées, stockages, mélanges et conditionnements de charbon à côté des traitements, mélanges, stockages et émissions des différents gaz qui cheminent en sens inverse ;
la partie centrale occupée par les ateliers de production de gaz : distillation des charbons d'un côté, gazéification des cokes de l'autre côté avec une jonction commune constituée par le conditionnement des cokes ;
la partie avant où se trouvent les parties plus accessibles au public : les bureaux, les points de livraison des cokes et des produits dérivés de la houille, les ateliers, les magasins, les garages et enfin les logements sur la façade.

Cette partie est orientée par rapport aux vents dominants pour être abritée le plus possible des fumées, des poussières et des bruits.

Schématiquement, depuis leur arrivée tout à l'arrière de l'usine, les charbons progressent vers les fours à coke. Le coke qui en sort continue jusqu'au conditionnement de coke où il se sépare en deux courants principaux :

  • la vente vers l'extérieur ;
  • la réutilisation dans l'usine pour la gazéification.

Les gaz de distillation ou de gazéification qui résultent de ces combustibles solides remontent vers l'arrière, en deux courants qui subissent chacun leurs traitements physiques et chimiques pour être ensuite mélangés convenablement et constituer le gaz d'émission envoyé au stockage gazométrique avant son départ dans les réseaux.

Sur les ailes sont des annexes
d'un côté, les dérivés goudronneux et éventuellement ammoniacaux ;
de l'autre, les hydrocarbures pour carburation des gaz de coke et les mâchefers résiduaires.


Le port

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Le port en 1945




Vieilles pierres

La porte d'Espgne de la Casbah

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La porte d'Espagne est un des plus vieux vestiges espagnols d'Oran. Elle date en partie de 1589, où elle fut exécutée sur l'ordre du capitaine général Don Pedro de Padilla.

Cette porte qui donnait autrefois accès à la Casbah est située au bout de la rue du Vieux-Château. Elle est ornée d'un riche écusson à plusieurs armoiries encadré de colonnes cannelées et d'ornements en pointes de diamant.

Voici le détail de ces armoiries décrypté par O.Millaruelo dans un "Bulletin d'information espagnole" publié par le Consulat Général d'Espagne à Oran (Cité dans "Oran et les témoins de son passé - Eugène CRUCK - Heintz Frères à Oran 1959).

"Nous voyons sur ladite porte deux blasons.

L'inférieur est sans doute celui de Castille, conservé dans l'un des quartiers de l'actuel écu d'armes d'Oran. Malgré sa grande détérioration, dûe à son ancienneté et aux intempéries, on peut entrevoir les deux châteaux dans le premier et le quatrième quartier, et les deux lions dans le deuxième et le troisième. Il provient, sans doute, d'une date très proche de la conquête d'Oran par Cisneros.

Le supérieur est plus récent ; il est sculpté sur l'aigle bicéphale impérial entre les deux lions tenants. Nous voyons dans la partie supérieure les lions et les châteaux de Castille, les barres d'Aragon et les barres et les aigles des Deux-Siciles.

Entre les armes de Castille et d'Aragon se trouvent superposées les cinq quines avec la bordure des sept châteaux du Portugal.

Dans le centre du blason figurent les armes d'Autriche, la Croix de Jérusalem et les fleurs de lys de la Bourgogne antique.

Superposés au centre même, la grenade du Règne de Grenade, le lion des Flandres, les armes de la Bourgogne moderne et le lion de Bravante .

Le blason est entouré du Collier de la Toison d'Or, dont la maîtrise correspondait à Charles-Quint en tant que petit-fils de Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire.

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La Gaule, la Germanie, l'Italie et l'Espagne, tous les pays de l'Europe Occidentale sont représentés sur le dit blason.

Ce blason est attribué à l'Empereur Charles-Quint, car l'aigle impérial y est sculpté. Mais la présence des armes du Portugal fait que cette commune croyance est discutable. Charles-Quint n'usa jamais d'Armes portugaises auxquelles il n'avait pas droit. Mais son fils Philippe II les utilisa en les ajoutant aux siennes lorsque, à la mort du roi Don Sebastian du Portugal, en Afrique, il hérita du trône portugais auquel il avait droit pour être, par sa mère, le petit-fils du Roi Don Manuel de Portugal.

Il est probable que le blason fut installé au temps de Charles-Quint -cela est dû à l'aigle impérial puisque Philippe II ne fut pas Empereur- et modifié pendant le règne de Philippe II, date à laquelle les Armes du Portugal y furent peut-être incluses"