« TUNISIE AVIATION » : différence entre les versions
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<center>Réplique du Morane-Saulnier H de Roland Garros | <center>Réplique du Morane-Saulnier H de Roland Garros | ||
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photographie de Franck Cabrol | photographie de Franck Cabrol |
Version du 14 mai 2008 à 21:00
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TRAVERSÉE
Roland Garros décolle le 23 Septembre 1913 à 5 Heures et 47 minutes de l’aérodrome de Fréjus-Saint-Raphaël à bord de son Morane-Saulnier H chargé à ras bord de carburant pour un vol d’une durée estimée à 8 Heures.
L’avion prend sa vitesse de croisière et plafonne à une altitude de 1 500 mètres. Il est rapidement en vue de la Corse aux alentours de 7 Heures.
Il aperçoit la Corse, droit devant lui, lorsque vers 7 h 20 un bruit accompagne l’apparition de secousses ressenties par tout l'avion.
Le capot déchiré du moteur laisse s’échapper de l’huile dont les gouttes frappent le visage de Roland Garros. Il réduit les gaz.
Le moteur continue de tourner en dépit de ce bruit insolite et persistant. Garros se dévie vers l’île. A l’approche d’Ajaccio, il décide de poursuivre sa route en direction de la Sardaigne où il est certain de pouvoir trouver l’aide d’un mécanicien à Cagliari.
Cependant l’abondante couverture nuageuse, au Sud de la Sardaigne l’oblige à réduire son plafond successivement à 800 mètres puis 600 mètres , mais ceci a pour effet d'augmenter la consommation de carburant.
Le mécanicien ne se manifeste pas à Cagliari et l’avion, ayant déjà une heure de retard, a d’ores et déjà brûlé sa réserve de carburant.
Garros choisi de poursuivre au delà en reprenant en douceur de l’altitude jusqu’à un plafond de 3 000 mètres afin d’économiser ses ressources.
Deux heures de vol plus tard il survole trois bâtiments militaires annonciateurs d’un port Il arrête son moteur pour épargner ses dernières gouttes de carburant, plane tant que possible vers la côte africaine de Tunisie et à 300 mètres de la côte, remet son moteur en marche pour aller se poser sur un champ de manœuvre prés de Bizerte, à Sidi-Ahmed , seul au milieu de rien du tout.
Un troufion, apparu quelques minutes après l’atterrissage, s’approcha et lui demanda :
- Vous venez de loin ?
- De France, répondit il simplement en souriant.
Pour la première fois la Méditerranée venait d’être franchie par un vol direct de 730 km, d’une durée de 7h 53 m.
La stèle placée à l’origine sur l’emplacement de l’atterrissage est à présent conservée au musée de Chalais-Meudon.
avec l'aimable autoristion de l'Amicale Jean-Baptiste Salis
http://www.ajbs.fr/musee/moraneh.php
photographie de Franck Cabrol