« Historique Akbou - Ville » : différence entre les versions
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Selon l'historien Auguste Sabatier, Akbou est bâtie sur les ruines d'une [[Antiquité_-_Afrique_du_Nord_et_empire_romain|ville romaine]], engloutie depuis des lustres : Ausum, nom qui serait d'origine Kabyle, disent les anciens : Oussim. | |||
Selon l'historien Auguste Sabatier, Akbou est bâtie sur les ruines d'une ville romaine, engloutie depuis des lustres : Ausum, nom qui serait d'origine Kabyle, disent les anciens : Oussim. | |||
Un autre historien, Sallustre, corrobore le fait et affirme l'existence d'une forteresse érigée au sommet du Piton, point stratégique de défense de l'ancienne ville, à Guendouza, qui est aujourd'hui, l'un des quartiers le plus peuplé d'Akbou. | Un autre historien, Sallustre, corrobore le fait et affirme l'existence d'une forteresse érigée au sommet du Piton, point stratégique de défense de l'ancienne ville, à Guendouza, qui est aujourd'hui, l'un des quartiers le plus peuplé d'Akbou. | ||
== Présence française == | == Présence française == | ||
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Akbou est une création française, datant de 1874. | Akbou est une création française, datant de 1874. | ||
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Le point le plus remarquable est la présence d'un mausolée d'époque romaine, attribué à la famille berbère romanisée de Firmus. Il se signale au milieu de la vallée de la Soummam. | Le point le plus remarquable est la présence d'un mausolée d'époque romaine, attribué à la famille berbère romanisée de Firmus. Il se signale au milieu de la vallée de la Soummam. | ||
C'est au tour du chérif Bou Baghla d'organiser le soulèvement de la Kabylie contre la conquête française.<br> | C'est au tour du chérif Bou Baghla d'organiser le soulèvement de la Kabylie contre la conquête française.<br>En 1851, il l'inaugure par un coup d'éclat : l'attaque contre l'azib que possède Sî ibn Alî Sharîf, marabout de Chelatta, au bas de la vallée. | ||
En 1851, il l'inaugure par un coup d'éclat : l'attaque contre l'azib que possède Sî ibn Alî Sharîf, marabout de Chelatta, au bas de la vallée. | |||
Les Français décident peu après la construction d'un bordj, maison forte et maison de commandement pour protéger le marabout et, à travers lui, asseoir leur autorité sur le pays.<br> | Les Français décident peu après la construction d'un bordj, maison forte et maison de commandement pour protéger le marabout et, à travers lui, asseoir leur autorité sur le pays.<br>Sî ibn Alî Sharîf a alors le commandement, en grande partie nominal, sur les Illoulen us-Sameur, les At Îdal et les Ouzellaguen.<br>Le marabout obtiendra plus tard le titre de Bachagha de la part des Français, qui sied mieux à son amour-propre. | ||
Sî ibn Alî Sharîf a alors le commandement, en grande partie nominal, sur les Illoulen us-Sameur, les At Îdal et les Ouzellaguen.<br> | |||
Le marabout obtiendra plus tard le titre de Bachagha de la part des Français, qui sied mieux à son amour-propre. | |||
Akbou, à la confluence topographique et stratégique de la Soummam et de son affluent le Bousselam, fait partie du deuxième épicentre de l'insurrection de 1871.<br> | Akbou, à la confluence topographique et stratégique de la Soummam et de son affluent le Bousselam, fait partie du deuxième épicentre de l'insurrection de 1871.<br>Celle-ci commencée dans la Medjana, sous la direction du Bachagha [[MOKRANI|Mokrani]], trouve un puissant relais à Seddouk, sous l'autorité de Cheikh [[EL HADDAD|El-Haddad]], alors le personnage le plus en vue de la confrérie religieuse des Rahmaniya en Kabylie. En effet, Seddouk fait alors partie du commandement de Sî ibn Alî Sharîf, dont le rôle dans le déclenchement de l'insurrection reste controversé et jamais mis au clair avec netteté. En tout cas, avec les premières opérations, il se réfugie dans son bordj. | ||
Celle-ci commencée dans la Medjana, sous la direction du Bachagha [[MOKRANI|Mokrani]], trouve un puissant relais à Seddouk, sous l'autorité de Cheikh [[EL HADDAD|El-Haddad]], alors le personnage le plus en vue de la confrérie religieuse des Rahmaniya en Kabylie. En effet, Seddouk fait alors partie du commandement de Sî ibn Alî Sharîf, dont le rôle dans le déclenchement de l'insurrection reste controversé et jamais mis au clair avec netteté. En tout cas, avec les premières opérations, il se réfugie dans son bordj. | |||
Les troupes françaises matent l'insurrection. Les terres | Les troupes françaises matent l'insurrection. Les terres de la vallée de la Soummam sont confisquées aux rebelles et rattachées au Domaine. | ||
C'est ainsi que s'élève bientôt un [[Centre de colonisation - Algérie|centre de colonisation]] qui prend le '''nom de Metz''', pour accueillir des colons, dont certains viennent d'Alsace-Lorraine. | C'est ainsi que s'élève bientôt un [[Centre de colonisation - Algérie|centre de colonisation]] qui prend le '''nom de Metz''', pour accueillir des colons, dont certains viennent d'Alsace-Lorraine. | ||
Akbou est alors érigé en chef-lieu de la commune-mixte, qui prend son nom. | Akbou est alors érigé en chef-lieu de la commune-mixte, qui prend son nom. | ||
C'est de là que date l'essor d'Akbou, qui jusqu'alors n'avait aucune importance réelle, ni démographique, ni politique. | C'est de là que date l'essor d'Akbou, qui jusqu'alors n'avait aucune importance réelle, ni démographique, ni politique. | ||
Akbou dirige désormais la Haute-Soummam. Les Français privilégient la plaine fluviale pour y attirer les populations et contrôler les montagnes environnantes. | Akbou dirige désormais la Haute-Soummam. Les Français privilégient la plaine fluviale pour y attirer les populations et contrôler les montagnes environnantes. | ||
En 1883, Metz est remplacée par Kouba. La population opta plutôt pour un anagramme, ainsi Kouba devint Akbou dont l'étymologie décrirait mieux la colline ou le mont. | En 1883, Metz est remplacée par Kouba. La population opta plutôt pour un anagramme, ainsi Kouba devint Akbou dont l'étymologie décrirait mieux la colline ou le mont. | ||
== Recherches généalogiques == | == Recherches généalogiques == | ||
* [http://caom.archivesnationales.culture.gouv.fr/sdx/ecfa/search.xsp?nom=&prenom=&commune=%22AKBOU%22&de=&a=&tri=date Identifier les actes numérisés] aux | *[http://caom.archivesnationales.culture.gouv.fr/sdx/ecfa/search.xsp?nom=&prenom=&commune=%22AKBOU%22&de=&a=&tri=date Identifier les actes numérisés] aux Archives d'Outre-Mer (C.A.O.M) : 1875-1904 | ||
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Version du 14 octobre 2008 à 00:40
ALGERIE |
Akbou Nom actuel : ? |
Historique |
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Histoire ancienne
Selon l'historien Auguste Sabatier, Akbou est bâtie sur les ruines d'une ville romaine, engloutie depuis des lustres : Ausum, nom qui serait d'origine Kabyle, disent les anciens : Oussim.
Un autre historien, Sallustre, corrobore le fait et affirme l'existence d'une forteresse érigée au sommet du Piton, point stratégique de défense de l'ancienne ville, à Guendouza, qui est aujourd'hui, l'un des quartiers le plus peuplé d'Akbou.
Présence française
Metz
Akbou est une création française, datant de 1874.
Le point le plus remarquable est la présence d'un mausolée d'époque romaine, attribué à la famille berbère romanisée de Firmus. Il se signale au milieu de la vallée de la Soummam.
C'est au tour du chérif Bou Baghla d'organiser le soulèvement de la Kabylie contre la conquête française.
En 1851, il l'inaugure par un coup d'éclat : l'attaque contre l'azib que possède Sî ibn Alî Sharîf, marabout de Chelatta, au bas de la vallée.
Les Français décident peu après la construction d'un bordj, maison forte et maison de commandement pour protéger le marabout et, à travers lui, asseoir leur autorité sur le pays.
Sî ibn Alî Sharîf a alors le commandement, en grande partie nominal, sur les Illoulen us-Sameur, les At Îdal et les Ouzellaguen.
Le marabout obtiendra plus tard le titre de Bachagha de la part des Français, qui sied mieux à son amour-propre.
Akbou, à la confluence topographique et stratégique de la Soummam et de son affluent le Bousselam, fait partie du deuxième épicentre de l'insurrection de 1871.
Celle-ci commencée dans la Medjana, sous la direction du Bachagha Mokrani, trouve un puissant relais à Seddouk, sous l'autorité de Cheikh El-Haddad, alors le personnage le plus en vue de la confrérie religieuse des Rahmaniya en Kabylie. En effet, Seddouk fait alors partie du commandement de Sî ibn Alî Sharîf, dont le rôle dans le déclenchement de l'insurrection reste controversé et jamais mis au clair avec netteté. En tout cas, avec les premières opérations, il se réfugie dans son bordj.
Les troupes françaises matent l'insurrection. Les terres de la vallée de la Soummam sont confisquées aux rebelles et rattachées au Domaine.
C'est ainsi que s'élève bientôt un centre de colonisation qui prend le nom de Metz, pour accueillir des colons, dont certains viennent d'Alsace-Lorraine.
Akbou est alors érigé en chef-lieu de la commune-mixte, qui prend son nom.
C'est de là que date l'essor d'Akbou, qui jusqu'alors n'avait aucune importance réelle, ni démographique, ni politique.
Akbou dirige désormais la Haute-Soummam. Les Français privilégient la plaine fluviale pour y attirer les populations et contrôler les montagnes environnantes.
En 1883, Metz est remplacée par Kouba. La population opta plutôt pour un anagramme, ainsi Kouba devint Akbou dont l'étymologie décrirait mieux la colline ou le mont.
Recherches généalogiques
- Identifier les actes numérisés aux Archives d'Outre-Mer (C.A.O.M) : 1875-1904