« Historique Beni Mered - Ville » : différence entre les versions
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Dernière version du 1 avril 2010 à 00:49
ALGERIE |
Beni Mered Nom actuel : ? |
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Présence françaiseLa colonisation militaireLe 11 Avril 1842, Beni Mered située à 7 kilomètres de Boufarik avec une redoute en terre avec blockhauss devenait un haut lieu de l’occupation de la Mitidja lorsque le sergent BLANDAN tombait sous les balles des Hadjoutes, immortalisant par son sacrifice la résistance du monde civilisé contre la barbarie. Dès lors, le blason de Beni Mered était créé avec pour devise « Blandan, Blandan , Dix contre Cent ». Gouverneur général d'Algérie, Thomas-Robert Bugeaud poursuit son projet de colonisation militaire en peuplant de soldats libérables les villages de Beni-Méred et de Mahelma. Le 30 Novembre 1841 Beni-Mered est choisi pour un emplacement d' un village défensif (Moniteur Algérien). Le 20 Avril 1842 de Jouslard exécute des travaux à Beni-Mered avec la 2e compagnie du Génie. Pour Beni-Méred, aucune sélection, n'est faite parmi les soldats : on désigne une compagnie du 48e de ligne, composée d'un lieutenant et de 66 sous-officiers, caporaux et soldats, qui le 18 novembre 1842 arrive sur le territoire où quelques mois avant, le sergent Blandan trouva une mort glorieuse. Beni-Méred, située dans la plaine de la Mitidja, entre Boufarik et Blida, posséde de bonnes terres à blé, et un terrain uni facile à travailler. La compagnie prend donc possession de cet emplacement salubre et protégé des vents du sud par les montagnes de l'Atlas, dans les meilleures conditions. Les soldats-colons trouvent des maisons construites par le Génie militaire. La discipline militaire est appliquée dans toute sa rigueur et les colons sont soumis au travail en commun, ce qui provoque de violentes récriminations : « Le travail en commun serait parfait si chacun de nous travaillait consciencieusement, selon ses forces et ses aptitudes, pour assurer à la communauté la satisfaction de ses besoins. Mais il n'en est pas ainsi : il y a parmi nous des laborieux et des paresseux, et ceux-ci se croisent les bras et fument leur pipe, tandis que ceux-là peinent et piochent. Nous demandons en conséquence que les lots individuels qui nous avaient été promis, nous soient distribués ». Bugeaud, frappé par la justesse de ce raisonnement se rend à l'évidence, et peu après sa visite accorde satisfaction aux intéressés en supprimant le travail en commun. Après leur désassociation les soldats-colons de Beni-Méred sont mis en possession de leurs lots individuels qui se fait par tirage au sort.
Dans le N° 518 du M.A. du 20 Janvier 1843:
Extrait du registre des délibérations du Conseil d' Administration du Gouvernement Général de l' Algérie à la date du 16 janvier 1843
Rapport sur la création et l' existence de la colonie de Beni-Mered
Nom des colonsBATAILLE, BURY Pierre, BOUGEL Jean Pierre, BLONDEL Marthe, BISCOS Bertrand, BISCOS Jean, BISCOS Joseph, BELOEUILLET, BAUDRY Marie, BENY J-Baptiste, BARNY, BARTHELEMY Felx, CHATAIN François, CHERRIER Joseph, CHARLES Jacques, CASTAN François, Vve. CASENAVE, DUCARNE Jean Baptiste, DELORMEL , DUPONT Louis, DASTINGUE Pierre, Vve. DALBIGOT, ENILLOT Robert, GOGUEY Claude, GIRIN Joseph Marie, GABAROT Bertrand, GIRY François, GUERIN Jean Baptiste, GASTON Pierre, GALTIER Pierre, Vve. HOUVET, LEDOUX, LAPEYRE Victor, LIORET Jean, LASSALE François, LAURA Jean, LANDIN, MONTAUBAN Franc, DOMAIRE Pierre dit MIRAIL, MAIRE Amiel, MENIL Victor, Vve. MOL, MUFFET Françoise, MUFFET Claude, MARTIN Jean, MOUTOU François, MAIRE Antoine, MICHEL Claude, NEVEUX, NARBONNET Jean Marie, PACHEUX Mathieux, PACHEUX Josephine, PARIS Denis, PARENT Francois, PARISOT Francois, PASCAL Henri, PONTET Raymond, PHILIBERT Etienne, PICHELIN Francois, ROUDIX François, REPREGIER François, ROUSTAN Séraphin, ROUSSELOT Claude, ROBERT Jules, ROZAN Joseph, SEINS Michel, SUZANNE Gabriel, TEXIER Théodore, THIEBAUD Jean, VERNHEL Pierre. De provenance divers BISCOS (Bearn), BELOEUILLET (Auvergne) Le 04/06/1844 le village de Mered compte 22 familles qui forment en ce moment un noyau de 75 personnes. Beni Mered aura une maison d'école, un presbytère, on y construit un lavoir, un abreuvoir et un monument à la gloire des braves du 26e sera érigé sur la place : L'obélisquePour perpétuer la mémoire du combat du sergent Blandan et de ses compagnons dans la Mitidja à Beni-Méred, le gouvernement a autorisé l'érection dans la commune d'un obélisque dont le fût, haut de 22 mètres, repose sur une base disposée en fontaine. Note : Actuellement la colonne n'existe plus puisqu'elle a été démolie avec grande difficulté, pierre à pierre en 1962 Les grands Travaux modernesIl fut aménagé un jardin public planté d'arbustes à feuillage persistant et de rosiers. Très rapidement, le village pris sa vocation agricole et un grand réseau de canalisations en ciment dirigeait les eaux de l'Oued Beni-Aza vers les jardins maraîchers. La dernière grande réalisation de la municipalité Alexandre Ferrando a été le deplacement du momument aux Morts pour permettre la construction d'un espace de festivités. Un kiosque à musique et une aire de danse à ciel ouvert virent le jour. Vers les années 50, c'est la polyculture qui orienta les activités agricoles. L'irrigation, toujours plus performante, favorisa les cultures maraîchères, le tabac, les agrumes. Le blé dur alimentait les usines de Blida pour la fabrication de pates, de couscous. Invention de la charrue monosoc à timonLe charron-forgeron et Maire de Beni-Mered, Eugène Hoffmann inventa une charrue dont il déposa le brevet en 1900. C'était un monosoc à timon de bois porté sur deux roues que l'on pouvait diriger par deux mancherons à l'arrière et dont on pouvait régler la profondeur du sillon. Fabriquée et commercialisée à Beni-Mered depuis le début du siècle. DiversPlan des concession En 1873, l’expansion de Blida permis la création de plusieurs communes ; Beni Mered fut séparé de Blida et érigé en commune de plein exercice. En 1963, après l' Indépendance Beni Mered a été de nouveau rattaché à la commune de Blida. |