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== '''''La Colonisation Romaine''''' ==


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Le blé, le vin et l’huile étaient l’essentiel des grandes [[Antiquité - Afrique du Nord et empire romain|productions romaines]] ce qui après la conquête du pays, les légionnaires des armées et la population romaine s’attachèrent pendant près de trois cents ans à cultiver les céréales, en particulier le blé et planter vignes et oliviers afin d’alimenter leurs marchés s’étendant sur une grande partie de l’Europe et de l’Afrique. La colonisation militaro-économique s’effectuant, une colonisation religieuse se développa en parallèle autour d’Ad Dracones (nom du camp romain) où légionnaires, civils et religieux participaient intimement à l’administration de la région. Ces congrégations mi-politico religieuses devaient contenir la pression des [[Antiquité_-_Vandales|bandes vandales]] du roi Huméric qui allaient ruiner le pays.


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La fin de la domination romaine fut provoqué par l’invasion de bandes Vandales qui pillèrent et anéantirent les grands territoires agricoles de ce pays naissant édifiés par les légions romaines.
 
Les premiers maghrébins habitant cette région avant l’ère romaine continuèrent à se loger dans les grottes des massifs de roches calcaires, habitués à utiliser les sources que les romains avaient exploitées.
 
== '''''Après la colonisation romaine''''' ==
 
Une vie nomade et pastorale assurèrent alors le peuplement qui s’effectua lentement au fil du temps. Quelques familles anciennes assuraient la représentativité du douar et une paix relative mit fin aux exactions de bandes qui venaient du Maroc, aidées d’une fraction de la puissante tribu des Beni-Ameur qui pouvait lever une véritable armée. Lors de l’invasion des Turcs puis des essais de colonisations espagnoles, cette tribu négocia avec les envahisseurs ce qui n’empêcha pas les conflits. Il en résulta contre les Turcs une bataille longue et féroce où les Beni-Ameur jetèrent dans la bataille toutes leurs forces de cavalerie et de fantassins qui vaincues furent anéanties près d’Hamman bou Hadjar quand elles refluaient vers le Tessalah. Le ressentiment des Musulmans fut profond envers les Turcs qui au lieu de s’allier à eux avaient choisis de les combattre. Après la reddition de l’Emir [[ABDELKADER|Abd el Kader]] vingt cinq ans plus tard, suite au débarquement des forces françaises et aux combats qui suivirent, une paix essentielle mais relative vue sous l’angle du recul et du temps, s’ouvrait une nouvelle ère de colonisation qui devait être une ère de prospérité&nbsp;!
 
== '''''L’ère de la présence française''''' ==
[[Fichier:Arrivee_bouyouyou_hbh.jpg|left|200 px|thumb|L'arrivée du Bouyouyou]]
 
Au moment de la conquête, le lieu était un simple douar qui cependant était connu pour ses troupeaux d’élevages et un commerce de céréales provenant de ses terres cultivées. En dehors des terres cultivées, les troupeaux étaient regroupés sur les basses plaines recouvertes de lentisques et de palmiers nains. Par arrêté du 23 août 1859, le 4 novembre 1873, le nouveau [[Centre de colonisation - Algérie|village]] fut créé et pris le nom de Hamman Bou Hadjar signifiant en langue arabe Bains Chauds et Pierres, bains chauds provenant de la pierre.<br>Sa situation administrative intervint officiellement le 11 mars 1874. Plantations et cultures s’étendent alors en un vaste horizon avec des maisons et fermes alignées le long de longues allées plantées d’oliviers ou d’eucalyptus. Au centre de l’agglomération s’alignent des villas et des jardins pleins de charme et on peut apercevoir de loin le beffroi de l’hôtel de ville et la flèche de l’église construite en 1878 qui dépassent les nombreuses constructions. Avec l’eau des thermes, la fraîcheur des jardins, lieux si réputés pour les Romains, Turcs et Arabes, cet endroit donne l’impression de calme des oasis du Sud. L’animation est néanmoins permanente avec l’activité des abattoirs à l’ancienne gare, la culture des céréales et de la vigne.<br>Par la suite, la vie associative est développée. Fanfare, clubs omnisports, associations animent de nombreuses fêtes dans le village et une grande fête annuelle attendue par tous attire les foules par sa célèbre ambiance. Venant d’[[Oran - Ville|Oran]], ces foules pouvaient emprunter [[MEDIA_Hammam_Bou_Hadjar_-_Ville_-_SONS-MUSIQUE|le Bou You You]] le célèbre tortillard. Oran était la tête de ligne de ce tramway à vapeur sur route à voie de 1.055m et long de 72 Kms desservant la plaine de la Meta, zone de cultures qui s’étend au sud de la Sebkha d’Oran, vaste dépression marécageuse à sec en été et couverte en cette saison d’une croûte saline. Après 1949, le célèbre Bou You You était appelé à disparaître.
 
== '''''La fin de l’aventure française''''' ==
 
Comme pour la plupart des villages, les évènements qui sévissaient en Algérie depuis 1954 dans les grandes villes et dans le bled avaient amené des regroupements de famille autour des agglomérations. Regroupement de la population isolée des villages afin de rendre plus facile le contrôle de zones et la protection de celles-ci facilitant les opérations militaires. Il avait fallu édifier de nouvelles constructions non seulement près des postes et des fermes tenues par la troupe mais aussi près des villages et en 1960, la population comptait plus de 16.000 habitants dont une bonne part dans le village même. Au début de la rébellion, l’Oranie avait connu moins d’exactions que dans les autres régions comme celles d’Alger ou de Constantine mais bientôt, les menaces et les exactions se multipliaient faisant fuir la population européenne vers les grands centres ou la Métropole. Avec elle disparaissaient les entreprises et comme conséquence le chômage apparaissait entraînant peu à peu un certain nombre de familles ouvrières à aller se réfugier ailleurs d’autant plus que la volonté du pouvoir se faisant jour, en dépit des assurances amicales exercées pour les retenir, la perspective d’un état indépendant entamait le moral et hâtait le départ de ceux qui n’avaient que le choix d’aller gagner leur vie ailleurs abandonnant tout ce qui leur était cher. Au fil du temps, le village continua à se vider en allant en s’amplifiant en 1962 et 1963 par l’indépendance suivie de la saisie des biens. A Hammam Bou Hadjar, la quasi-totalité des habitants de souche européenne avait quitté les lieux. L’aventure avait duré un siècle, elle était terminée.
 
==== Recherces généalogiques  ====
 
*[http://caom.archivesnationales.culture.gouv.fr/sdx/ecfa/search.xsp?nom=&prenom=&commune=%22HAMMAM+BOU+HADJAR%22&de=&a=&tri=date Identifier les actes numérisés] aux Archives d'Outre-Mer (C.A.O.M)&nbsp;: 1875-1904
 
== Liens externes  ==
 
[[Category:PageDeVille]]

Dernière version du 29 mars 2011 à 15:11




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ALGERIE

Hammam Bou Hadjar Nom actuel : ?

Historique

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Liste des Villes


La Colonisation Romaine

Le blé, le vin et l’huile étaient l’essentiel des grandes productions romaines ce qui après la conquête du pays, les légionnaires des armées et la population romaine s’attachèrent pendant près de trois cents ans à cultiver les céréales, en particulier le blé et planter vignes et oliviers afin d’alimenter leurs marchés s’étendant sur une grande partie de l’Europe et de l’Afrique. La colonisation militaro-économique s’effectuant, une colonisation religieuse se développa en parallèle autour d’Ad Dracones (nom du camp romain) où légionnaires, civils et religieux participaient intimement à l’administration de la région. Ces congrégations mi-politico religieuses devaient contenir la pression des bandes vandales du roi Huméric qui allaient ruiner le pays.

La fin de la domination romaine fut provoqué par l’invasion de bandes Vandales qui pillèrent et anéantirent les grands territoires agricoles de ce pays naissant édifiés par les légions romaines.

Les premiers maghrébins habitant cette région avant l’ère romaine continuèrent à se loger dans les grottes des massifs de roches calcaires, habitués à utiliser les sources que les romains avaient exploitées.

Après la colonisation romaine

Une vie nomade et pastorale assurèrent alors le peuplement qui s’effectua lentement au fil du temps. Quelques familles anciennes assuraient la représentativité du douar et une paix relative mit fin aux exactions de bandes qui venaient du Maroc, aidées d’une fraction de la puissante tribu des Beni-Ameur qui pouvait lever une véritable armée. Lors de l’invasion des Turcs puis des essais de colonisations espagnoles, cette tribu négocia avec les envahisseurs ce qui n’empêcha pas les conflits. Il en résulta contre les Turcs une bataille longue et féroce où les Beni-Ameur jetèrent dans la bataille toutes leurs forces de cavalerie et de fantassins qui vaincues furent anéanties près d’Hamman bou Hadjar quand elles refluaient vers le Tessalah. Le ressentiment des Musulmans fut profond envers les Turcs qui au lieu de s’allier à eux avaient choisis de les combattre. Après la reddition de l’Emir Abd el Kader vingt cinq ans plus tard, suite au débarquement des forces françaises et aux combats qui suivirent, une paix essentielle mais relative vue sous l’angle du recul et du temps, s’ouvrait une nouvelle ère de colonisation qui devait être une ère de prospérité !

L’ère de la présence française

L'arrivée du Bouyouyou

Au moment de la conquête, le lieu était un simple douar qui cependant était connu pour ses troupeaux d’élevages et un commerce de céréales provenant de ses terres cultivées. En dehors des terres cultivées, les troupeaux étaient regroupés sur les basses plaines recouvertes de lentisques et de palmiers nains. Par arrêté du 23 août 1859, le 4 novembre 1873, le nouveau village fut créé et pris le nom de Hamman Bou Hadjar signifiant en langue arabe Bains Chauds et Pierres, bains chauds provenant de la pierre.
Sa situation administrative intervint officiellement le 11 mars 1874. Plantations et cultures s’étendent alors en un vaste horizon avec des maisons et fermes alignées le long de longues allées plantées d’oliviers ou d’eucalyptus. Au centre de l’agglomération s’alignent des villas et des jardins pleins de charme et on peut apercevoir de loin le beffroi de l’hôtel de ville et la flèche de l’église construite en 1878 qui dépassent les nombreuses constructions. Avec l’eau des thermes, la fraîcheur des jardins, lieux si réputés pour les Romains, Turcs et Arabes, cet endroit donne l’impression de calme des oasis du Sud. L’animation est néanmoins permanente avec l’activité des abattoirs à l’ancienne gare, la culture des céréales et de la vigne.
Par la suite, la vie associative est développée. Fanfare, clubs omnisports, associations animent de nombreuses fêtes dans le village et une grande fête annuelle attendue par tous attire les foules par sa célèbre ambiance. Venant d’Oran, ces foules pouvaient emprunter le Bou You You le célèbre tortillard. Oran était la tête de ligne de ce tramway à vapeur sur route à voie de 1.055m et long de 72 Kms desservant la plaine de la Meta, zone de cultures qui s’étend au sud de la Sebkha d’Oran, vaste dépression marécageuse à sec en été et couverte en cette saison d’une croûte saline. Après 1949, le célèbre Bou You You était appelé à disparaître.

La fin de l’aventure française

Comme pour la plupart des villages, les évènements qui sévissaient en Algérie depuis 1954 dans les grandes villes et dans le bled avaient amené des regroupements de famille autour des agglomérations. Regroupement de la population isolée des villages afin de rendre plus facile le contrôle de zones et la protection de celles-ci facilitant les opérations militaires. Il avait fallu édifier de nouvelles constructions non seulement près des postes et des fermes tenues par la troupe mais aussi près des villages et en 1960, la population comptait plus de 16.000 habitants dont une bonne part dans le village même. Au début de la rébellion, l’Oranie avait connu moins d’exactions que dans les autres régions comme celles d’Alger ou de Constantine mais bientôt, les menaces et les exactions se multipliaient faisant fuir la population européenne vers les grands centres ou la Métropole. Avec elle disparaissaient les entreprises et comme conséquence le chômage apparaissait entraînant peu à peu un certain nombre de familles ouvrières à aller se réfugier ailleurs d’autant plus que la volonté du pouvoir se faisant jour, en dépit des assurances amicales exercées pour les retenir, la perspective d’un état indépendant entamait le moral et hâtait le départ de ceux qui n’avaient que le choix d’aller gagner leur vie ailleurs abandonnant tout ce qui leur était cher. Au fil du temps, le village continua à se vider en allant en s’amplifiant en 1962 et 1963 par l’indépendance suivie de la saisie des biens. A Hammam Bou Hadjar, la quasi-totalité des habitants de souche européenne avait quitté les lieux. L’aventure avait duré un siècle, elle était terminée.

Recherces généalogiques

Liens externes