JEANPIERRE est né le 14 mars 1912 à Belfort.
Son père, officier de carrière,capitaine de chasseurs tué au front en 1916 sur la Marne, pendant la guerre de 1914-1918.
Quant à lui, à 18 ans il s'engage.
5 ans plus tard (1935), il est admis à l'Ecole militaire de l'Infanterie et des Chars de combat de Saint-Maixent. Il en sort l'année suivante Sous-lieutenant, deuxième au classement, ce qui lui permet de choisir son affectation : le 1er Régiment Etranger.
Depuis cette date (octobre 1936) il sert sans interruption à la Légion et, après 1939, presque toujours dans une unité combattante.
D'avril 1939 à août 1941, c'est la Syrie ; puis ensuite, quasiment sans interruption, la Résistance et la déportation, l'Indochine et enfin l'Algérie, où il trouve la mort le 29 mai 1958- ses galons ne sont pas conquis dans les ministères ou dans les salons
Il n'exerçait pas sa fonction comme un métier journalier. Là était le secret de la puissance de commandement qui était en lui.
Tout être sous ses ordres percevait aussitôt en lui le représentant d'un devoir strict, d'une loi morale, en même temps qu'il avait l'impression d'une force sûre, continue, irrésistible.
On le sentait en possession d'une faculté supérieure de décision. On lui aurait obéi sans le comprendre. Il était celui qui, au milieu de l'égarement général, alors que les règles habituelles manquent, savait encore ce qu'il faut faire.
Jeune Capitaine, en Indochine, il l'avait déjà prouvé.
Gardiens des disciplines et de l'honneur d'une troupe née sous ce sigle, son autorité reposait sur ce sentiment qu'il savait inspirer du devoir collectif.
Certes ses subordonnés étaient d'élite. Mais ils étaient une arme dure et tranchante qu'il fallait savoir manier. Ardents, résolus et fiers, il fallait savoir les conduire comme ils devaient l'être. JEANPIERRE savait.
Il savait que si ses hommes au combat n'étaient aptes qu'à recevoir et traduire machinalement sa volonté, ils ne seraient encore qu'une chose inerte, mais qu'il fallait les pénétrer d'activité propre et de vie. Il avait le don de communiquer la vie.
Sa loyauté enfin, faisait la sûreté de ses relations. Ce soldat complet, équilibré, n'était fait ni pour rester dans l'ombre, ni pour se contenter du médiocre.
Sous son commandement, le régiment livre la Bataille d'Alger et aligne les succès dans les djebels face aux bandes rebelles
Le 29 mai 1958, dans la région de Guelma, l’hélicoptère depuis lequel il commande son régiment est abattu. Son nom de code radio était Soleil.
Soleil est mort Le 27-05-1958 à 14h45 le message court sur les antennes du premier régiment étranger de parachutistes. Il est repris sur toutes les antennes du monde.
Le portrait du Lieutenant-Colonel Jeanpierre est exposé parmi ceux des plus prestigieux officiers de la Légion dans la salle honneur du musée de la Légion Etrangère à Camp Major à Aubagne.
- Bibliographie :Lieutenant-colonel Jeanpierre, soldat de légende de Muelle Raymond - Esprit du livre éditions
Liens internes
1er R.E.P Colonel JEANPIERRE
Hommage
Une promotion de Saint-Cyr portera son nom quelques années plus tard en 1961, ainsi qu’un square à Nice, une avenue de Cagnes-sur-Mer et du Cannet (Le Cannet - Alpes-Maritimes).
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