Historique La Chiffa - Ville
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La Chiffa Nom actuel : ? |
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La Rivière
La Chiffa - descend du Djebel-Mouzaïa, qu'elle contourne, et coule du sud au nord à travers des gorges profondes, entre dans la Mitidja, court sur un lit de sable et de gravier et va jusqu'au pied du Sahel.
Là, après un parcours de 75 kilomètres, elle reçoit l'Oued-Djer, grossi du Bou-Roumi, et prend alors le nom de Mazafran.
L'Oued-Djer prend naissance au pied du Zaccar, traverse les montagnes de Soumata, débouche dans la plaine de la Mitidja près d'El-Affroun, sur l'ancien territoire des Hadjoutes; se dirige vers le Sahel, qu'il contourne de l'ouest à l'est, et va se joindre à la Chiffa pour former le Mazafran - son parcours est de 80 kilomètres.
La Chiffa a pour principal affluent, sur sa rive droite :
L'Oued-Sidi-el-Kébir, qui prend naissance dans les flancs des Beni-Salah, va du sud au nord jusqu'aux approches de l'enceinte de Blida, tourne à l'ouest et suit cette direction jusqu'à sa jonction avec la Chiffa - ses eaux, aménagées avec soin, sont d'abord employées à faire mouvoir des usines auxquelles Blida doit en grande partie sa prospérité, puis réparties entre la ville et les jardins de Blida, et les villages de Montpensier et de Joinville.
Le Ruisseau des Singes
les Algérois prenaient volontiers pour but d'une promenade dominicale : le Ruisseau des Singes et les Gorges de la Chiffa.Le Ruisseau des Singes ne se trouvait point aux portes d'Alger, et naguère encore une telle promenade revêtait le caractère d'une petite expédition.
Ce n'est qu'après Sidi-Madani que les gorges se resserrent et conquièrent tout leur caractère. Avant de nous y engager, jetons un regard derrière nous dans l'échancrure des versants montagneux qui enchâssent la rivière, telle la toile de fond de ce merveilleux décor, la plaine de la Mitidja apparaît, étendant à l'infini ses opulentes cultures, ses vignobles, ses orangeries, cet immense verger, en un mot, que cent ans à peine d'opiniâtre labeur ont fait surgir d'un immonde marais. De légers filets de fumée bleuâtre, signes d'humaines présences, signes de vie, montent, dans le ciel clair, des terres abreuvées de soleil que couvraient seules, jadis, les vapeurs palustres, indice de foyers pestilentiels et de mort.
Mais, tout en dédiant une pieuse pensée aux pionniers de la Mitidja, poursuivons notre randonnée. Sidi-Madani est la première station du chemin de fer de Blida à Djelfa que l'on rencontre en entrant dans les Gorges de la Chiffa. On est d'ailleurs tout étonné de l'y découvrir, quand on vient par la route car, jusqu'à cet endroit, la voie ferrée est invisible. Nous ne verrons celle-ci que très rarement ensuite : presque tout son tracé est souterrain ; elle joue à cache-cache avec la route. Nous n'apercevrons que des orifices de tunnels, quelques ponts métalliques, et du train, lorsqu'il en passera un, nous n'entendrons que ses hurlements lugubres répercutés par les parois du défilé.
A mesure que nous avançons, ces parois se montrent plus rapprochées, plus abruptes. Elles sont tapissées ou couronnées de lentisques, d'arbousiers, de houx, de genêts, de chênes-zéens et de chênes-lièges, d'oliviers, de thuyas, de pins.
Jadis, ces fouillis de végétation étaient le repaire de sangliers, d'hyènes, de chacals, de renards, de lions, même, et de panthères. Par endroits, la roche, à nu, révèle aux géologues sa structure et celle de tout l'Atlas blidéen. Des schistes exfoliés s'effritent.
Au siècle dernier, le Génie militaire employa le canon (pas moins) pour abattre une partie du " Rocher pourri ", la désagrégation du rocher ainsi dénommé constituant un danger pour la circulation.
Puis voici le Ruisseau des Singes. C'est, à main droite, un ravin aux pentes couvertes d'arbustes, de fourrés. Au fond court, limpide, le fameux ruisseau. Depuis très longtemps, des bandes de singes ont élu domicile parmi ces arbustes, dans des anfractuosités du soi. Attirés par les menus aliments qu'on leur distribue, ils dévalent les pentes du ravin, se laissent approcher par les visiteurs, se mêlent à eux familièrement. Leurs expressions, leurs gestes, si près des nôtres, sont amusants et ce spectacle n'est pas le moindre attrait des Gorges de la Chiffa.
- Revue "Algeria" n°31 - printemps 1953 de Louis SENDRA.
Présence française
Le 31 décembre 1856, érection en commune de Mouzaïaville avec trois sections : El-Affroun, Bou-Roumi-La Chiffa.
En 1870 création de la commune de plein exercice détachée de Mouzaïaville dans le canton de Blida
Recherches généalogiques
- Identifier les actes numérisés aux Archives d'Outre-Mer (C.A.O.M) : 1848-1904]