« MOKRANI » : différence entre les versions

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Version du 17 janvier 2008 à 18:21


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Mohamed MOKRANI

Bachagha Mokrani.jpg


Titre : Bachagha

Grade :'


Date de Naissance : 1854

Lieu de Naissance : Bordj-Bou-Arreridj

Pays de Naissance : Algérie


Date de décès : 5 mai 1871

Lieu de décès :

Pays de décès : Algérie


Présentation :
Grand chef kabyle
Faits marquants :

Fait alliance avec la confrérie religieuse des Rahmaniya et déclenche l'insurrection de 1871 contre les français

Dates importantes :

Sera abattu par les troupes françaises le 5 mai 1871

Contexte :

Fils de Ahmed El MOKRANI, grand chef Kabyle qui avait permis le succès de l'expédition des "portes de fer", il voit ses pouvoirs réduits : le khalifa hérité de son père est supprimé, il est nommé Bachagha et subordonné au commandant supérieur.

Bachaga de la Medjana, il trouve son fief bien réduit, même si sa superficie en reste importante, et si son influence s'exerce bien au-delà des limites administratives.

Un voyage à la Mecque puis à Paris où il sera invité à la cour de l'Empereur l'émerveillera. Il rentrera enchanté d'être l'allié d'un tel pays si important dans le monde.

En 1861, il reçoit la Légion d'honneur puis sera commandeur et en 1870 deviendra membre du Conseil Général de Constantine.

Mahieddine, fils de l'Émir Abd-el-Kader, se trouve en Tunisie. Il prépare la Djihad (Guerre Sainte) et aidé par l'armée turque, il va reconquérir l'Algérie.
Alerté dans son exil de Damas, l'Émir Abdel-Kader désavoue son fils et manifeste sa réprobation avec vigueur.

El Mokrani n'est pas prêt pour la Djihad, ni même pour sauter le pas.
Son orgueil est encore retenu pas ses engagements envers la France.
Mais devant la déliquescence du pouvoir, il passe le pas.

Le 15 mars, toujours respectueux des formes, El Mokrani écrit au général Augeraud et au Capitaine Olivier pour leur redire qu'il n'obéira pas aux civils et les informer : Je m'apprête à vous combattre, que chacun aujourd'hui prenne son fusils. .
Il fait couper les poteaux du télégraphe, la conduite d'alimentation d'eau et déploie environ 15 000 hommes autour de Bordj-Bou-Arreridj

El Mokrani se réfugie dans les montagnes et s'allie au vieux chikh Bel Haddad, à la tête de 100 000 hommes qui viennent d'entrer dans la guerre sainte en une quinzaine de points entre Alger et ColIo.

Il lancera les tribus dans une formidable insurrection qui durera neuf mois et s'étendra jusqu'aux portes d' Alger à l'ouest et, au sud, jusqu'au Sahara.

Déçu par la politique de la France, en particulier lorsque les lois Cremieux permettent aux juifs d'acquerrir la nationalité française.

Malgré les changements intervenus dans la politique française où un militaire, l'Amiral de Geydon, a remplacé les civils en Algérie et que Thiers a succédé au "juif ", le Bachaga continue à se battre.

Près d'Aumale, le général Cérez a entrepris de pacifier la région et au cours d'un accrochage, El Mokrani est tué. Son frère Boumezrag fait enterrer le corps à la Kalaa des Béni-Abbés sans signe distinctif. La rébellion se poursuivra jusqu'en janvier 1872.

Féodal anachronique, El Mokrani représente la dernière grande figure d'une noblesse militaire algérienne. Sa mort marque la fin d'une conception de la vie.

N.B :Les cinq frères d'El Mokrani et son fils qui ont pris une part active à la rébellion sont condamnés par la cour d'assises au bannissement en Nouvelle-Calédonie . Ils y sont restés quelques années et furent pour beaucoup amnistiés pour avoir aidé les autorités calédoniennes à stopper la révolte de 1878. Seule exception, le fils d'El Mokrani n' est rentré en Algérie qu'en 1927

  • Source : Revue P.N.H.A n° 106