AFN et la 2e guerre du XXe siècle

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962


<ret>Retour</ret>

La place de l'AFRIQUE du NORD dans la 2ème guerre mondiale du XXème siècle est une place majeure, tant dans la période Vichy que dans la reconquête.
Ces pages lui seront consacrées.


Contexte

En Algérie, un an après la débâcle de 1940, le général Weygand a pour mission de reconstituer en Afrique du Nord une armée de 127.000 hommes, un effectif qui, malgré les contrôles, sera doublé avant le débarquement anglo-américain

Année 1940

Dès la déclaration de guerre, une grande partie des 406.000 hommes des forces françaises d'Afrique du nord sont dirigées vers le Maroc (par crainte d'une attaque espagnole), vers le Levant et, surtout, vers la France. Sur le front européen, la première division marocaine participe aux combats de Gembloux des 15 et 16 mai 1940 et les spahis marocains et algériens sont écrasés par les blindés et l'artillerie allemande à La Horgne, près de Sedan, le 15 mai.

Après le rembarquement des Anglais à Dunkerque entre le 28 mai et le 3 juin, la France signe un armistice avec l'Allemagne le 22 juin 1940 à Rethondes et avec l'Italie le 24 juin à Rome.

Année 1941

Weygand, délégué général de Vichy à Alger (avril-novembre 1941), passe un accord secret avec Robert Murphy, représentant personnel du président Roosevelt. Cet accord qui envisage le ralliement de l'Armée d'Afrique aux Alliés en cas de débarquement américain au Maghreb, est approuvé à Vichy et à Washington.

Année 1942

L'année 1942 marque une intensification de la guerre en Afrique du Nord. Les forces de l'Axe subissent une sévère défaite à El-Alamein le 2 novembre face à Montgomery, chef de la VIIIe Armée britannique, composée de troupes venues de toutes les parties de l'Empire.

Alors que l'Armée française d'Afrique s'apprête à faire face, sur le front tunisien, aux forces de Rommel qui se replient de Libye, les Américains et les Britanniques débarquent le 8 novembre 1942 en Algérie et au Maroc.

Opération Torch

Le débarquement anglo-américain au Maroc et en Algérie le 8 novembre 1942 (opération Torch), est une surprise. Ni de Gaulle qui est à Londres depuis 1940, ni les Généraux Mast et Giraud qui ont des relations suivies avec les Américains depuis mai 1942, ni l'Amiral Darlan avec lequel ils ont des contacts depuis l'Armistice, ne sont dans la confidence.

Aussi le Résident-Général Noguès au Maroc s'oppose-t-il au débarquement. Après trois jours de combats limités au large des côtes marocaines et à l'Oranie, un cessez-le-feu est conclu à Alger.Il est signé par le Général américain Mark Clark, l'Amiral Darlan (qui rallie, au nom du Maréchal Pétain, l'Algérie et l'Empire à la France combattante), les Généraux Giraud et Juin, le Gouverneur général de l'Algérie Chatel et le Gouverneur général de l'AOF Pierre Boisson.

Les pertes françaises s'élèvent à 490 morts au Maroc et à 94 en Oranie.

Avec l'aval des Américains, Darlan crée un Conseil impérial et assume le pouvoir.

Conséquences du débarquement allié en AFN

A la suite de l'assassinat à Alger de l'Amiral Darlan le 24 décembre 1942 par un jeune royaliste partisan du comte de Paris et du général De Gaulle, les Américains traitent avec Giraud (qui a succédé à Darlan à la tête du Conseil impérial). L'armée française d'Afrique dispose, il est vrai, de 153.000 hommes, alors que De Gaulle ne peut revendiquer que les FFL (Forces françaises libres), soit moins de 10.000 hommes.

Toutefois, malgré les promesses américaines, l'Armée d'Afrique est quasiment seule, de novembre 1942 à janvier 1943, pour affronter les renforts germano-italiens envoyés en Tunisie pour protéger la retraite de l'Afrikakorps

Rommel met en déroute les forces américaines du Général Fredendal qui perdent 150 chars et 2.000 prisonniers, mais les Généraux Juin et Anderson, contrairement aux vœux de l'état-major américain qui veut abandonner l'Est algérien, donnent l'ordre de résister autour de Tébessa.

Leclerc au Fezzan

Le 16 décembre 1942, le général Leclerc lance une offensive vers le Fezzan, la Lybie et la Tunisie, en concertation avec les troupes anglaises parties d'Egypte. L'objectif est la libération de la Tunisie.

  Année 1943

Fin février à mi-mars 1943, la bataille décisive est lancée.
Vingt divisions sont engagées du côté allié et quinze du côté germano-italien.

Les forces françaises bloquent les Allemands et les Italiens à Medjez El-Bab, puis le 20 mars à Sbeitla.

Une modeste force française remonte vers le Nord, partie de Faya-Largeau (Tchad). Commandée par Leclerc, elle pénètre en Tunisie à Ghadammés le 26 janvier 1943, affronte l'Afrikakorps à Ksar-Rhilane le 10 mars 1943, appuyée par l'aviation anglaise. Les Allemands font retraite, abandonnant des morts et des carcasses de blindés lourds et de camions. Elle poursuit sa marche sur Tunis où elle rejoindra les autres forces françaises venues de l'Est et de l'Ouest ainsi que la VIIIe Armée britannique.

L'offensive finale des alliés est lancée le 5 mai 1943, les contingents français jouant le rôle principal sur le front de Medjez El-Bab alors que la VIIIe Armée britannique attaque au Sud.
Les Alliés entrent dans Tunis le 7 mai, mais c'est seulement le 13 mai que les Allemands capitulent abandonnant plus de 200.000 prisonniers dont les restes du puissant Afrikakorps.

  • Source : L'Afrique et son environnement européen et asiatique par Jean Jolly, de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer
  • Source : Raymond Dronne (préf. éditeur), Leclerc et le serment de Koufra, Paris, Editions J’ai lu, coll. « J’ai lu leur aventure / A239 », 1970, poche, 321 p. - pp. 207-290.

Elements divers

Mers El Kébir - 3 juillet 1940 l'attaque par les Anglais

Carte des opérations de la campagne de Tunisie

36-43 TUNISIE LIGNE MARETH

Libération de Tunis 7 Mais 1943

La censure de l'armée US

novembre_1942.jpg