CHASSEURS REGIMENT 7EME
<ret>Retour</ret>
L'Amicale du 7e Régiment de Chasseursperpétue le souvenir et les traditions du 7e Régiment de Chasseurs à Cheval et du 7e Régiment de Chasseurs d'Afrique (héritier des Chantiers de la Jeunesse Française d'Afrique du Nord).
7e Régiment de Chasseurs d’Afrique Historique sommaire 01 (source archives S.H.A.T. et Régiment)
Les Chasseurs d’Afrique
L’Armée, telle une grande famille, ne peut expliquer sa vie que par des filiations successives qui justifient ses traditions. Parler du 7e Régiment de Chasseurs d’Afrique sans porter son regard sur ses origines sur ses origines, reviendrait à parler d’un homme en ignorant sa jeunesse. L’Empire français vaincu, le pays envahi, les Bourbons retrouvent leur trône et un territoire plus petit que celui qu’ils ont quitté. Lassés par les guerres ruineuses et la famine, les Français accueillent favorablement la paix retrouvée. Cependant, peu à peu, l’épopée Napoléonienne, favorisée par le retour des « Grognards », crée une nostalgie de conquête et de gloire. Charles X, afin de redorer le blason d’une monarchie revenue dans les fourgons de l’ennemi, crée un corps expéditionnaire qu’il confie au Général Henri de GHAISNE, Comte de BOURMONT, pour attaquer Alger, possession turque depuis le début du XVIe siècle. Cette campagne, entreprise pour distraire les Français et pour éloigner de Paris des troupes peu sûres, va être à l’origine d’une gigantesque épopée coloniale. Le corps expéditionnaire est composé d’infanterie et de cavalerie. Les Chasseurs à Cheval fournissent un régiment limité à 500 sabres, avec deux escadrons du 17e Régiment de Chasseurs à Cheval, dont un de Lanciers, et un escadron du 13e Régiment de Chasseurs à Cheval. Commandé par le Chef de Corps du 17e Régiment de Chasseurs à Cheval, le Colonel BONTEMPS-DUBARRY, il porte le nom de Régiment de Marche de Chasseurs à Cheval. Dès le débarquement à Alger, le 5 juillet 1830, les « Égyptiens » (officiers interprètes, anciens de la campagne d’Égypte) se révèlent incapables de traduire la langue. L’État-Major doit donc faire appel à des indigènes. Il trouve dans les Zaouas, tribus kabyles originaires des montagnes de l’Est d’Alger, une troupe structurée, courageuse et compétente, au service depuis longtemps des Deys d’Alger. Ces tribus se mettent immédiatement aux ordres des Français et forment le Régiment de Zouaves à Cheval, pour assurer des missions de gendarmerie provisoire indigène. Cette troupe d’élite reçoit, par ordonnance du 21 mars 1831, le nom de Régiment de Zouaves Algériens, composé de six compagnies à 100 hommes chacune. Il va, avec le Régiment de Marche de Chasseurs à Cheval, former dès la fin de l’année 1831 les 1er et 2e Régiments de Chasseurs d’Afrique, puis en 1832, les 3e, 4e et 5e Régiments de Chasseurs d’Afrique. Ces troupes aux missions primitivement modestes, qui pour l’Administration n’ont jamais été qu’une subdivision d’arme, vont en 130 ans se couvrir de gloire. Les plus brillants officiers briguent l’honneur d’y servir. Les sous-officiers rendent un galon pour y entrer. L’avancement y est bouché par l’afflux de volontaires. Aucune expédition importante n’eut lieu sans qu’un ou plusieurs escadrons n’y aient joué un grand rôle. Aux combats victorieux d’Afrique, du Mexique et de Crimée doit s’ajouter, hélas, la triste épopée de Sedan, où les quatre régiments, réunis en une division placée sous les ordres du Général MARGUERITTE, ont chargé le 1er septembre l’infanterie prussienne en arrachant à l’Empereur Guillaume 1er ces paroles d’admiration : « Ah ! Les braves gens ! ». C’est en signe de deuil, et en souvenir de l’holocauste de leurs anciens, que nos chasseurs ont arboré sur leur chéchia les trois bandes légendaires qui, avec les couleurs bleu céleste et très souvent la trompe de chasse, ont constitué les signes distinctifs des Chasseurs d’Afrique.
Collecté par Capitaine (H.) Francis JOSSE