Né à La Rochelle, il passa son enfance dans le domaine familial, en Saintonge. Pendant ses études au collège, il tomba amoureux d'une jeune créole, un peu plus âgée que lui, se maria, puis qui mourut en 1844. Fromentin fit alors des séjours en Algérie, d'où il rapporta des toiles qui révèlent un talent de peintre orientaliste, et voyagea également en Belgique et en Hollande.
Bien que la peinture ait été son activité principale, c'est à un roman d'analyse semi-autobiographique, Dominique (1863), qu'il doit aujourd'hui sa célébrité. Évocation sensible et pénétrante d'un amour partagé mais impossible, ce roman se situe dans un mouvement de réaction contre le désespoir romantique, son héros sachant renoncer à ses rêves pour se bâtir un destin non sans nostalgie.
Il voyagea en Algérie et en Égypte et en rapporta de nombreux dessins ainsi que des toiles d'une facture classique (musée du Louvre, Paris).
Etudia le paysage sous Cabat, puis alla s'inspirer des sites de l'Orient, et particulièrement de l'Algérie, qu'il a excellé à reproduire:
Les Gorges de la Chiffa, Cavaliers revenant d'une fantasia près d'Alger, Sites algériens, Bivouac arabe, Fauconnier arabe, Coup de vent dans les plaines d'Alfa, etc...
(Son premier grand succès fut au Salon de Paris de 1847, avec Gorges de la Chiffa.)
On doit aussi à Fromentin des recueils de souvenirs, dont Une année dans le Sahel (1858), et un ouvrage de critique d'art, les Maîtres d'autrefois (1876).
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