Historique M'Sila - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962




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ALGERIE

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Historique

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Histoire ancienne

Au nord, sur l'oued Ksob, est une vieille ville délabrée, fondée en 935, plusieurs fois détruite.
Des ruines romaines nombreuses, des débris d'aqueducs, des citernes, etc., attestent que, pendant plusieurs siècles, une civilisation avancée a dû exploiter le Hodna.

Présence française

1830 - 1962 ALGERIE

Nous y avons un bordj, mais la colonisation n'a pas encore pris pied dans le pays.
On peut espérer faire renaître cette ancienne prospérité en rétablissant les barrages et en creusant des puits artésiens.

Un grand nombre (30 environ) ont été forés sur tout le pourtour du chott et donnent des eaux jaillissantes ou ascendantes.

Commune mixte

En 1884 - création de la commune mixte, en 1897 commune de plein exercice dans le département de Constantine arrondissement de Sétif

Melouza

29 Mai 1957

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Le F.L.N algérien, dans sa volonté d’assurer, coûte que coûte, son emprise sur les populations a ajouté lui aussi quelques lignes à la longue liste des crimes contre l’humanité.
Le martyre de Melouza en est sans doute le meilleur exemple.

Ce gros bourg situé sur les Hauts Plateaux au nord de la ville de M’Sila, à la charnière du Constantinois et de la Kabylie, était pourtant gagné aux idées nationalistes, mais dans les premiers mois de 1957, il passe sous l’influence du Mouvement nationaliste algérien (MNA) qui se réclame de Messali Hadj et s’oppose au FLN.
Les troupes du M.N.A, commandées par le "général Bellounis, bénéficient de la neutralité , voire d’un soutien discret de l’armée française qui trouve là un moyen de contrer le F.L.N.
Ce Front, pour qui cette région revêt une grande importance stratégique, s’en voit peu à peu éliminé. Certains de ses émissaires sont abattus.

Les clivages culturels enveniment le conflit, la population, pour l’essentiel la tribu des Beni-Illemane, étant arabophone et supportant mal les exigences des maquisards kabyles.

Une première expédition armée ayant été repoussée définitivement, le chef de la wilaya kabyle, le colonel Mohamed Saïd, décide de reprendre, au matin du 28 mai 1957, la situation en main et de faire un exemple en employant les grands moyens. Six sections de l’Armée de libération nationale (A.L.N), branche armée du F.L.N, commandées par le capitaine Arab assisté d’Abdelkader Sahnoun convergent sur Melouza et encerclent le douar.

Elles regroupent au total 350 hommes bien armés. Les maquisards, présents sur les lieux, tentent de les stopper mais leur résistance est brisée.
Au début de l’après-midi, les troupes du F.L.N, maîtresses des lieux, font sortir des gourbis tous les hommes du village et les rassemblent sur la place. Les prisonniers sont conduits à Mechta Kasbah, un hameau situé à proximité, Là , ils sont systématiquement massacrés à coup de pioche, de couteau, de hache.

Dans les maisons et les ruelles transformées en abattoir, l’armée française, à son arrivée sur les lieux deux jours plus tard, dénombrera 315 cadavres.
Le martyre de Melouza fut abondamment exploité par la propagande française, qui expliqua le massacre par les sentiments pro-français des habitants du village,alors qu’il s’agissait d’un conflit fratricide.

Le résultat recherché par le F.L.N fut atteint. Le "Général" Bellounis, effrayé par le carnage, demanda quelques jours plus tard un rendez-vous au capitaine Combette, responsable de la région et lui annonça qu’il se ralliait à l’armée française, ce qui le discréditait - à quel prix - aux yeux des nationalistes.