Historique Rivet - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962




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ALGERIE

Rivet Nom actuel : ?

Historique

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Présence française

Centre de colonisation

Dès 1845, le comte Guyot, pour réaliser son programme de colonisation de la bordure de l'Atlas, avait projeté de créer ce centre entre le Fondouk et L'Arba, au lieu dit le Maraboutine, non loin de l'Haouch Khadra. Mais l'insuffisance de crédits pour l'acquisition des terres nécessaires à la constitution de son territoire retarda de onze ans sa naissance.

On lui donna le nom de Rivet en l'honneur du Général mort à Sébastopol.

Ce village destiné à quarante-trois familles comprenait un territoire de cinq cent quatre-vingt-dix hectares formés de terres fertiles et égayées par quelques belles plantations d'orangers. Les lots de jardin étaient irrigables. Les nouveaux colons furent choisis surtout parmi les Mahonnais et ne comptèrent que quelques familles françaises installées depuis un certain temps en Algérie : Camps, Coll, Gomila, Sintes, Moll, Pons, Lapalud, Piris etc.

A la fin de 1856, Rivet était peuplé de cinquante habitants, douze maisons étaient déjà construites (les quatre premières constructions de maisons reçurent une prime : Pretus Michel deux cents francs, Camps Jean cent cinquante francs, Piris Mathilde soixante-quinze francs, Trouilloux Antoine soixante-quinze francs) et cinq en construction, quatre vingt-sept hectares étaient ensemencés.

Pour assurer son alimentation en eau, l'Administration capta la source d'Aïn Amara et fit une dérivation de l'Oued Bakalem.

L'année suivante, presque toutes les maisons du village étaient construites, cent trois hectares étaient cultivés et, à la fin de 1859, la population s'élevait à cent quatre-vingts personnes et trois cents hectares étaient en culture.

La construction d'une route qui devait venir rejoindre celle de L'Arba à Maison-Carrée et mettre ainsi Rivet en communication directe avec Alger, allait contribuer encore au développement de ce centre.

Commune de plein exercice

Par décret du 23 mars 1880, le village a été érigé en commune de plein exercise d'une superficie de sept mille cent quarante-cinq hectares.

  • Source et suite : Site de l'Amicale des Arbéens

Le sanatorium

C'est pour étudier à fond la question que se crée après la Grande Guerre « L'Association ALGERIENNE CONTRE LA TUBERCULOSE » qui compte immédiatement parmi ses animateurs des représentants de la Faculté, des Hôpitaux, des philanthropes éclairés.

Se tenant sur un terrain essentiellement pratique, l'Association soutient, dès ce moment, qu'un grand nombre de tuberculeux peuvent guérir en étant soignés en Algérie.

Des études techniques sont réalisées dont le résultat est positif.

« L'ASSOCIATION ALGERIENNE CONTRE LA TUBERCULOSE » entre alors dans la voie des réalisations. Pour y parvenir, elle fonde avec « L'INTERFEDERATION DES VICTIMES DE LA GUERRE » dont le Président est M. Eugène-Lucien CANNEBOTIN une ASSOCIATION des SANATORIUMS d'ALGERIE dont le siège est 1 Bd de France à ALGER.

L'établissement sera un hôpital sanatorium, organisme infiniment plus large, ce que le Professeur LFBON appellerait un hôpital auxiliaire spécialisé.
Dans cette formation, une moitié des lits sera réservée aux tuberculeux de guerre, ainsi qu'aux veuves de guerre et aux pupilles de la Nation.
Le choix du site, effectué par une commission technique se porte sur la forêt de Saint Ferdinand. Un avant-plan est dressé et en 1930 le Gouverneur Général Bordes pose la première pierre de l'établissement. Mais l'Association ne possède pas à cette époque l'argent nécessaire à la construction.
Enfin, les Délégations Financières votent un crédit de 1 000 000 de francs alors que l'Office Nationale des Mutilés, sur intervention de M. CANNEBOTIN, vote un crédit de 4 000 000 de francs. De généreux donateurs réunissent la somme de 1 300 000 francs. On est donc en mesure de commencer l'édification d'un premier établissement prévu pour 160 lits environ.

Le Futur SANATORIUM DE RIVET se trouvera donc situé dans le DJEBEL ZEROULEZ à 450 mètres d'altitude, en bordure de la MITIDJA au dessus du village de Rivet sur un terrain offert par M. Alexandre VANONI.

Jusqu'en 1962, le Sanatorium de Rivet n'a cessé de fonctionner et ses installations de subir de nombreuses améliorations.

Soulignons à nouveau qu'il était en grande partie destiné aux populations indigènes et qu'avec la découverte de nouvelles thérapies la tuberculose était en très nette régression sinon en voie d'éradication.

  • Source : Extrait partiel de la Revue P.N.H.A n° 98

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