Historique Stora - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962




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ALGERIE

Stora Nom actuel : ?

Historique

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Histoire ancienne

L'Histoire de l'endroit est riche d'un long passé puisque le golfe fut assidument fréquenté par les Phéniciens qui le dédièrent à Vénus d’où le nom d’ASTARTE, ASTOREH ou ASTORA qui a donné le nom de STORA.

Puis plus tard par les Romains qui installèrent sur les lieux-mêmes du village les bureaux de l'Annone des provinces de l'intérieur (les traces de l'occupation romaine étant encore visibles par les grandes citernes installées à Stora et qui alimentèrent le village en eau potable, par les restes d'un pont, de fontaines et aqueducs).

C'est dans les magasins de l'Annone encore conservés jusqu'au XIXe siècle que vécurent pendant les premières années de leur installation les pêcheurs siciliens, génois, napolitains. Quant aux maisons qui vinrent plus tard elles furant bâties sur les nécropoles phéniciennes et romaines.

Pourtant l'histoire de Stora et de son golfe (du même nom) ne s'arrête pas avec l'Antiquité mais continue sous la domination turque où le trafic est fort actif dans le golfe en particulier pour le commerce du grain. Les tribus des montagnes étaient réputées pour leur cruauté et les navires évitaient de séjourner trop longtemps dans le port.

Les marchands génois y arrivaient même si nombreux qu'ils appelaient Stora le port génois, cependant les Anglais ayant eux-aussi des comptoirs à Stora et à Collo se livraient avec la France à une âpre concurrence pour s'assurer le monopole du commerce sur la côte barbaresque, afin d'établir des pêcheries de corail. Cette rivalité franco-anglaise continua au XVIIIe siècle. Il fallut le début de la colonisation et le débarquement des troupes venant renforcer les armées de campagnes pour que les Français prennent leur revanche.

Cependant en Algérie et plus particulièrement dans le golfe de Stora les pêcheurs européens ont précédé de très loins les colons et même l'armée française car bien avant 1830 la faune marine, très riche en espèces, avait attiré d'importantes flottilles de diverses nationalités.

C'est ainsi que des escadrilles marseillaises et génoises vinrent pendant des siècles pour la récolte du corail et des éponges qui se trouvaient disséminés sur la côte... De même les habitants des îles de Procida, d'Ischia et de tous les villages du golfe de Naples s'engageaient très nombreux au service des armateurs pour la pêche en Algérie. Ces Italiens venaient sur la côte orientale relâcher pendant une semaine ou plus durant la belle saison, pêchaient aux abords immédiats de la côte, débarquaient le produit de leur pêche dans une baie déserte, séchaient leurs filets, salaient leurs poissons et repartaient tout aussitôt pour leur port d'attache. Et cela malgré l'insécurité qui règnait sur ces rivages à l'époque aux mains des Turcs.

Présence française

Centre de colonisation

Centre créé en 1848 avec les infrastrutures françaises dans le département de Constantine arrondissement de Philippeville.

Les premiers temps de l'occupation française ne changèrent guère ces pratiques ancêtrales : les pêcheurs italiens pratiquant comme avant une pêche saisonnière qu'ils dirigeaient ensuite sur les marchés de l'Europe du Sud.

Les pratiques s'élargirent pourtant : au lieu de relâcher pour peu de temps, Napolitains, Génois, Siciliens commencèrent à s'installer par petits groupes pour toute la belle saison dans les criques.Les hommes venaient seuls, sans femmes, et dormaient dans les barques tirées au sec. Assez vite quelques-uns d'entre eux s'installèrent à demeure mais pendant plus d'un demi-siècle d'autres continuèrent à venir pêcher en été seulement. C'est ainsi qu'en 1864 les Italiens constituaient la majorité de la population maritime de l'Algérie.

Mais la pêche ne fut pas l'unique raison qui poussa la plupart de ces pêcheurs italiens à s'installer définitivement en Algérie. Diverses raisons d'origines internationales et locales entrainèrent ces départs.
La crise qui secoua l'économie mondiale entraîna un sensible abaissement de niveau de vie de la population.

Enfin en 1884 se déclara une violente épidémie de choléra due à l'insuffisance d'eau potable à Naples et surtout l'extraordinaire concentration humaine dans les quartiers populaires soumise aux pires conditions d'hygiène et à une misère alimentaire intolérable.

Toutes ces raisons expliquent pourquoi paysans, ouvriers, pêcheurs préfèraient abandonner le pays et se lancer dans l'aventure de l'émigration définitive vers l'Outre-Mer qui commencera à partir de 1870 à devenir massive.

Stora s'est donc peuplé lui-aussi rapidement de familles de pêcheurs qui pratiquèrent diverses pêches.

Pendant l'hiver où les sorties étaient difficiles et rares beaucoup de pêcheurs de Stora venaient travailler comme dockers sur les quais de Philippeville ou bien s'employaient comme cantoniers pour nettoyer les routes battues par la mer.

A côté de l'activité de pêche existait à Stora une importante industrie de salaison et d'immenses quantités de poissons étaient salées, soigneusement alignées dans des barils en bois et transportées dans divers pays dont la Grèce, l'Italie et le Portugal. Dans ces usines le travail des femmes était essentiel et toutes y travaillaient, quand la saison était fructueuse, jusqu'à quatorze heures par jour. En hiver elles s'occupaient à faire les filets de pêche.

La sociabilité villageoise dérivait directement de celle du Sud de l'Italie.La famille en particulier restait toujours l'unité de base de la communauté.Les grandes cérémonies et les fêtes religieuses rythmaient la vie du village. Le baptême par exemple était un moment de grandes réjouissances où presque tout le village participait. D'un autre côté la Procession de la Nativité de la Vierge (8 septembre) et de Notre Dame de Stora faisait participer dans la même ferveur tout le village. Les coutumes et les traditions étaient pour la plupart liées au travail de la mer.

  • Extrait (partiel) du livre : Stora de Bernard Sasso

La construction du port de Philippeville va ruiner le commerce maritime de STORA qui devient un faubourg de Philippeville.

Notre-Dame de Stora

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Histoire de la Vierge de Stora
Le 25 janvier 1841, 31 navires de commerce, en mer, sont pris dans une violente tempête qui décime la presque totalité, coulés ou fracassés sur les rochers.

Un seul de ces bateaux arrive intact sur les rivages de Stora, à la plus grande stupéfaction des pêcheurs qui savaient évaluer l'ampleur et les conséquences d'un temps pareil.

Cette unité, avec son équipage indemne mais encore sous le choc, transportait également une statue de la Vierge, très belle et intacte.

Au plus fort de la tempête l'équipage, au complet, s'était mis à genoux à ses pieds, l'implorant de les sauvegarder, lui promettant de la déposer dans le premier port hospitalier.

Elle fut donc déposée à terre et aussitôt un calme plat, assez inexplicable, par rapport à l'intensité du temps précédent.
On lui donna le nom de Notre-Dame de Stora.

Les Storasiens la célébraient chaque année en tant que leur Sainte Patronne.

La procession attirait une foule très dense, du village et de la région, ce qui faisait la fierté du Doyen François Guinet.

Rapatriée à La Seyne-sur-Mer au Sanctuaire de Marie : Pont de Fabre avenue J.B Ivaldi (dans le Var)où elle fait la joie des paroisiens rapatriés.

  • Source Vincent Sasso Revue P.N.H.A

Recherches généalogiques

Lien interne

Stora Source Documentation