Enfant de l’Assistance Publique, il est confié à un couple de paysans de l’Allier. A 13 ans, il démarre dans la vie comme domestique puis aide-jardinier, aide-maçon, etc... En 1927, il est incorporé au 153ème RI et prépare l'entrée à Saint-Maixent. La guerre le trouve au 104ème R.I où il est blessé sur la Somme en mai 1940. Ensuite il fréquentera les bureaux ministériels, ne connaitra pas l'indochine (alors que tous les soldats de métiers devaient y faire un séjour).
Août 1956, il est nommé à Bou Saada dans un contexte qui sera supprimé (Le COSA). 1957 il prend le commandement du secteur Laghouat-Ghardaïa. Promu général de brigade en avril 1958, il se rallie en mai 1958 au mouvement d’Alger mais interdit à ses officiers d’entrer dans les Comités de Salut Public.
Muté en métropole, il entre au CHEM puis va à Perpignan.
Il condamne publiquement le PUTSCH ce qui lui vaut d'être appelé le 19 février 1962 par le général Ailleret pour prendre le commandement du secteur d’Oran avec pour mission de mettre au pas la ville sous contrôle de l’O.A.S. (dirigée à ORAN par Jouhaud, Gardy, Dufour (colonel), Camelin (commandant), Pierre Guillaume (le crabe tambour), Charles Micheletti et Tassou Georgopoulos). A cette fin, il noue des relations avec les chefs locaux du F.L.N. (il libère Slémani Slimane), quadrille la ville et tente de s’y imposer en usant des méthodes illégales. Il échappe à plusieurs attentats, dont celui qui, le 14 juin 1962, coûtera la vie au général Ginestet (l’auteur de l’attentat l'a confondu avec le général Katz).
Il assiste jusqu’au 28 juin à l’apocalypse d’Oran dont les réservoirs d’hydrocarbures flambent et dont plus de cinquante bâtiments publics sont détruits.
- Le 5 juillet, une foule arabe surexcitée et hystérique envahit la ville et massacre ou enlève un grand nombre d’Européens sans susciter de réaction de sa part. Il ordonnera à ses troupes de rester dans leurs cantonnements et de ne pas intervenir pour protéger nos compatriotes. Il s'en suivra des milliers de morts. Un génocide auquel Joseph KATZ a participé en toute connaissance de cause.
Un seul officier Français désobéira à ses ordres de non intervention, le capitaine Rabat KHELIFF.
Ce jour du 5 juillet 1962 lui vaudra le nom de BOUCHER d'ORAN
Il quitte Oran pour la métropole le 13 août 1962, après avoir fait l’objet le 4 août d’une citation à l’ordre de l’armée comportant l’attribution de la croix de la valeur militaire avec palme pour "avoir su rétablir et préserver avec force et dignité l’autorité légale et l’ordre public".
Il est alors muté en ALLEMAGNE dans un poste incolore puis gagnera Bordeaux etc où il gagnera quelques étoiles grâce à CHABAN DELMAS et Edmond MICHELET :Début 1968, il est admis en deuxième section (cadre de réserve), non sans que, entre-temps, un ministre, Edmond Michelet, et le maire de Bordeaux, Jacques Chaban-Delmas, pressent le général de Gaulle pour qu’il soit élevé au rang et à l’appellation de général d’armée.
Joseph Katz est l’auteur d’un ouvrage consacré à sa période oranaise "L’honneur d’un général" (1933) et de mémoires intitulées "Une destinée unique".
- Une plainte pour "complicité de crime contre l’humanité" a été déposée le 16 octobre 1999 entre les mains du doyen des juges au Palais de Justice de Paris au nom de 47 familles des victimes du massacre du 5 juillet à Oran, plainte déclarée recevable mais suivie d’une décision par le juge de non informer. Un appel de cette décision n’aura pas de suite en raison du décès du général Katz intervenu le mardi 6 mars 2001 à Amélie-les- Bains.
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