Il émigre à Paris après la Première Guerre mondiale, voyage ensuite beaucoup, vit longtemps en France, où il travaille comme ouvrier, suit quelques cours à la Sorbonne et rencontre des leaders politiques. Possédant un talent oratoire qui l'aidera dans sa carrière, il devient en 1927 chef d'un groupe prolétarien, fortement inspiré par le communisme et se marie avec une Française, Émilie Busquant.
Le nationalisme algérien et le mouvement ouvrier français
Au lendemain de la Révolution russe, parmi ceux qui contestaient la domination de l' empire colonial français, beaucoup voyaient en la jeune Union soviétique le champion de l'anticolonialisme et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. C'est ainsi que naquit en 1926 l'Etoile Nord-africaine, fondée par Messali Hadj, liée dans les premières années au Parti Communiste Français.
Le parti de Messali Hadj qui avait pris la suite de l'Étoile Nord-Africaine, le Parti du Peuple Algérien, fut dissout. Il se reconstitua sous le nom de MTLD, le Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques. Fin 1947, il obtint 33% des sièges aux élections municipales.
La lutte fratricide entre « messalistes » et « frontistes », au sein même du mouvement de libération, est extrêmement sanglante. Messali Hadj abandonne le pouvoir a ceux qui l'accusaient de vouloir s'en emparer.
Il n'obtient la nationalité algérienne qu'en 1965.
Il reste en France où il termine sa vie, vivant modestement et s'attelant à la rédaction de ses Mémoires commencées en 1970. Il meurt en juin 1974 en France.
La mort l'arrache enfin à l'exil pour le rendre a Tlemcen, sa ville natale. Là, plusieurs personnes prévenues , lui feront de grandioses obsèques le 7 juin, accompagnant son cercueil en chantant l'hymne du P.P.A.
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