MINERAIS
Un minerai est une roche contenant des minéraux utiles en proportion suffisamment intéressante pour justifier l'exploitation, et nécessitant une transformation pour être utilisé par l'industrie.
La civilisation industrielle utilise des quantités importantes de minéraux et métaux lourds.
Minerais en ALGERIE
Quelques-uns de ces gîtes minéraux font l'objet de travaux considérables, mais l'exploitation du plus grand nombre reste soumise à l'achèvement des voies de communication. (en 1883) fer, cuivre, plomb, antimoine, zinc, mercure et autres.
Parmi ceux qui sont actuellement exploités, nous citerons : les mines de fer oxydulé de Bou-Hamra, à 6 kilomètres sud-sud-ouest de Bône ; des Khrarézas, à 12 kilomètres sud-ouest de Bône sont exploitées par la Compagnie de Mokta-el-Haddid; le minerai, qui est très riche, s'exporte dans le monde entier; la mine d'El-Haminat (antimoine), à 58 kilomètres ouest-sud-ouest de Guelma ; la mine de Kef-Oum-Theboul (plomb), à 12 kilomètres est de La Calle : exploitation très importante. Il a été extrait en 1881, dans les arrondissements minéralogiques de Bône et de Constantine 300,000 tonnes de minerais de diverses natures: le nombre des ouvriers employés était de 2,205.
Les seules carrières de marbre qui présentent quelque intérêt sont au nombre de quatre. On les désigne sous les noms de : carrière du cap de Garde (à 8 kilomètres nord de Bône); carrière de Bône (à 4 kilomètres sud de Bône); carrière du Filfila (à 16 kilomètres est de Philippeville); carrière de Bougie.
On y trouve des carrières de pierres de taille aux environs de Bône, de Philippeville, de Constantine, de Djidjelli et de Bougie; des pierres à chaux hydraulique au col de Sfa, à 8 kilomètres nord-ouest de Biskra ; des pierres à plâtre aux environs de Millésimo, à 6 kilomètres nord-est de Guelma, et au Djebel-Chettaba, au sud-ouest de Constantine ; des terres salpêtrées aux environs de Biskra.
Les satines naturelles sont les lacs et chotts.
Il existe en outre dans le département:
- 13 sources salées, dont 5 sont exploitées par les Kabyles
3 gîtes de sel gemme (ceux de Metlili, à 46 kilomètres nord-ouest de Biskra ; d'El-Outaïa, à 25 kilomètres nord-ouest de Biskra, et des Ouled-Kebbed, au sud-ouest de Mila - 27 sources thermo-minérales simples
- 38 sources d'eaux minérales sulfureuses, très fréquentées par les Indigènes
- 24 sources d'eaux ferrugineuses et gazeuses
Les sources les plus renommées sont celles de :
- Aïn-ouled-Zeïd (49 degrés), à 10 kilomètres nord-est de Souk-Ahras : eau très sulfureuse et très saline, petit établissement où les Européens et les Indigènes sont admis.
- Hammam-Meskoutine (90 degrés), à 14 kilomètres ouest de Guelma. Eau sulfureuse arsenicale, sodique, magnésienne et calcaire, très chargée d'acide carbonique et qui se prête aux applications les plus larges de la médication thermale, établissement militaire et établissement civil
- Hammam de l'Oued-Hamimim (de 35 à 45 degrés), à 7 kilomètres est de Jemmapes, établissement civil
- Aïn-sidi-M'cid (de 34 à 40 degrés) à 3 kilomètres ouest de Constantine : ces eaux se rapprochent par leur composition de celles d'Hammam-Meskoutine et conviennent au traitement des mêmes maladies, établissement civil
- Hammam-Salaïn (47 degrés), à 5 kilomètres ouest de Biskra. Établissement construit par le génie militaire pour les Européens et les Indigènes. - Tous ces établissements sont très fréquentés.
- Source : par ACHILLE FILLIAS GÉOGRAPHIE DE L'ALGÉRIE (1883)
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