ROUBTZOFF Alexandre

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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ROUBTZOFF
VOYAGEUR
ET PEINTRE DE LA TUNISIE

BIOGRAPHIE

  • 1884. Alexandre Roubtzoff naît le 24 janvier, а Saint-Pétersbourg.
  • 1893. Cours de dessin et de peinture а l'Ecole des beaux-arts de Saint-Pétersbourg.
  • 1899.1902 Voyages en Russie, Crimée, Pologne, Autriche 8Vienne),Italie (Venise), Bavière (Munich), Finlande .
  • 1903 Séjour a Paris. Voyage en Italie.
  • 1904. Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg
  • 1907. Nouvelle visite à Paris. Fait connaissance de l’atelier de Rodin. Venise et Vienne.
  • 1908. Estonie.<
  • 1910. Italie et Sicile.
  • 1911. Paris, région Rhône Alpes, Italie
  • 1912. Prépare une toile (scène d’intérieur du palais Galitzine) pour la présenter au concours de l'Académie des
     ::beaux-arts,obtient le Grand Prix assorti d’une bourse de voyage de 4 ans pour les pays de son choix.
     ::mort d’Ivan .Zionglinski peintre polonais, mentor de Roubtzoff.
  • 1913 Voyage en Espagne. Premier contact africain avec une rapide incursion à Tanger. Séjour anglais.
  • 1914. Visite du Sud tunisien. puis Espagne.
  • 1915. Séjour dans la station balnéaire de La Marsa. (banlieue nord de Tunis) , Sud tunisien.
installation définitive à Tunis en fin d’année
  • 1916. Les ressources de sa bourse s’épuisent.
  • 1916-1920 Divers voyages en AFN, qui ne cesseront plus par la suite, partagés avec l’Europe .
  • 1919. Rencontre John Lavery, délicieux peintre irlandais
  • 1920. 1er Salon de peinture tunisien au lendemain de la *1ere guerre mondiale.
Exposition de 122 toiles Une salle entière lui est dédiée à Tunis
Exposition privée à Londres : 250 toiles
  • 1921.Exposition à Paris, galerie Manuel Frères.
Rencontre avec du peintre René Ménard, peintre pompier puis de la « Sécession » à Munich
  • 1922.Marseille, accrochage à l'Exposition coloniale –
Nouvelle exposition privée chez Manuel Frères.
Salon d'automne. A Paris.
  • 1924.Russe d’un monde disparu, Roubtzoff est naturalisé français à Tunis
  • 1924–1930 Séjours а Paris ou en France, divers voyages
  • 1926. et 1927 Salon d'automne.
  • 1928. Salon de I'Afrique française а Tunis.
Salon de la société nationale des beaux-arts а Paris.
  • 1929.Salon nord-africain à Casablanca
  • 1930.1ère participation au Salon des indépendants, ininterrompue jusqu’en 1948, sauf de 1940 à 1946.
  • 1931-1936. Divers voyages, expositions mineures en sus des grands rendez-vous .
  • 1937 série de nus exposée à Tunis.
  • 1938. Petites exposition dans le sud de la France.
  • 1940. Début du journal de Roubtzoff interrompu en 1946.
  • 1941. Commande officielle d’une grande toile par l’administration coloniale :
  • 1943. Exposition à côté de peintres tunisiens à Sidi Bou Saïd.
  • 1944. 45 dessins des rues de Tunis.
  • 1945.Séjours а Douar Chott, prés de Carthage, chez les frères Boglio, amis et protecteurs.
Salon d'automne.
Débuts des premiers soins pour une tuberculose.
  • 1947. Exposition а Paris, Galerie de la Boétie.
  • 1949. Mort d'Alexandre Roubtzoff, le 26 novembre а Tunis, où il est enterré au cimetière du Borgel


L’AVENTURE TUNISIENNE

SON ART

  • Formation et Influences


Les premiers coups de crayon de Roubtzoff furent guidés par une de ses tantes, peintre elle même, Jekaterina Alexandrovna WACHTERverifier, et son ami, Zionglinski , qu’il retrouvera comme professeur à l’Académie impériale et qui l’accompagnera également lors de ses premiers voyages. Selon l’artiste, son art et sa manière d’être doivent beaucoup à d’Ivan Zionglinski, peintre polonais pour lequel Roubtzoff organisa une exposition en Russie en hommage peu après sa mort. La formation académique dispensée à Roubtzoff débuts à Saint-Pétersbourg était adaptée au goût de l’aristocratie russe pour les scènes d‘intérieur . La société de Saint-Pétersbourg souhaitait ainsi immortaliser l’opulence de ses palais et demeures. C’est un tel sujet présenté à l'Académie impériale des beaux-arts, qui lui vaut un Grand prix comportant une bourse l’autorisant à voyager sans limitations pendant 4 ans


Cependant son arts est resté peu sensible aux innovations foisonnantes de cette période, conservant tout au long de son existence sa liberté d’expression s’appuyant sur la solide technique académique acquise Celle ci ne l’empêchera pas de se démarquer des scènes d’intérieur dés se premiers contacts avec la Tunisie où il se consacrera à une importante série de toile abordant divers costumes indigènes.

Roubtzoff explorera durablement, avec bien plus de conviction, cette la voie de la peinture «ethnographique» où il venait de s’engager, tandis que rapidement compté aux nombre des habitués de Rodolphe Erlanger à Sidi Bou Saïd, il produisait sans enthousiasme du portait « alimentaire » à l’usage d’une société coloniale mi-aristocratique mi-parvenue. Il pris tôt et malgré lui le rang officieux de peintre officiel de la Tunisie, ce qui lui vaudra, outre son talent, l’attribution de la décoration honorifique du Nicham-Iftikhar en *1920. i Il illustra par la suite de nombreuses scènes de genre tirées de la vie quotidienne tunisienne faisant de lui le témoin exceptionnel d’un monde disparaissant. Il donna également de nombreux paysages ou vues de ville dont les sujets furent pris en Tunisie, mais aussi en France lors de nombreux séjours : Ces paysages laissent transparaître de façon évidente sa fascination pour la vibration de la lumière, caractéristique qui l’apparenterait aux impressionnistes de même que son inclination à planter son chevalet en pleine nature : En tous cas sa façon remarquable de traiter une lumière particulièrement difficile à appréhender . tant parfois sa violence est parfois forte en Tunisie, signale Roubzoff comme un peintre d’exception

Cependant ses visites tôt répétées, sa participation régulières aux salons essentiels, n’auront pas manqué de donner au peintre accès aux divers courants nés ou développés au lendemain de la première guerre mondiale, attirés grâce au magnétisme exercé par Paris. Ils laisseront peu de traces sur l’œuvre de Roubtzoff : Ainsi qu’en témoigne son goût du voyage, il saura conserver sa liberté tout au long de son œuvre, peut être favorisée aussi par son relatif isolement, et s’il cède à quelques compromis en tant que peintre quasi officiel , ce sera sans grande contrainte car sa tradition académique, comme son caractère affable, l’aideront à s’y plier :

SA PLACE

LA CRITIQUE

Jusqu’à la fin du XXéme siècle la critique tend à classer Roubztoff comme un peintre mineur, de l’Ecole orientaliste de l’entre deux guerres :

Cette classification, peut être trop rapide, a le mérite d’être pratique. Cependant elle souffre de ne pas rendre compte de la singularité de l’œuvre de l’artiste et de cet homme profondément épris de Tunisie, de lumière et de sa liberté ou d’un certain non conformisme. Certaines analyses s’emploient à rectifier ou nuancer.

Roubtzoff n’aura certainement pas été un peintre novateur ou révolutionnaire, mais la qualification de peintre mineur est trop péjorative et injuste pour lui être appliquée : on parlerait mieux de lui comme d’un maître secondaire ou à la rigueur d’un petit maître de la peinture. Il ne semble pas d’ailleurs que sa cote actuelle s’accommode de si modestes jugements.

Cette cote est en outre soutenue par l’appel d’air provoqué depuis quelques années par l’apparition du concept d’Ecole orientaliste et de la mode qui l’a accompagné chez les amateurs d’art. Ce concept, simplement marchand à l’origine, s’applique a certain peintres en fonction du caractère oriental de leurs sujets. A ce titre, Matisse et pourquoi pas Paul Klee ou Kandinsky, devraient prendre rang parmi eux. Pour éviter ce genre d’équivoque, parler de Roubtzoff comme d’un peintre orientalisant serait peut-être plus approprié.

UN PEINTRE SINGULIER

Cependant, la moindre des singularité de Roubtzoff n’est pas en tous cas celle d’avoir été Le Peintre de la Tunisie par excellence : en effet dés son arrivée en Tunisie il s’est installé à Tunis rue El Jazira, frontière historique de la Medina (vieille ville arabe ceinte de remparts) commençant à empiéter sur la vieille ville coloniale européenne, presque au sein de la population arabe dont il ne parlait pratiquement plus que le langue sur la fin de sa vie . Inlassablement il traitera, au travers de son art, du quotidien et des paysages de la Tunisie témoignant d’un immense talent et attachement pour SON pays.


LA COTE

Son œuvre d’inlassable travailleur, donc assez abondante, est restée longtemps à l’écart d’une audience élargie. Elle demeure néanmoins bien représentée dans les collections publiques tant en Tunisie qu’en France, de même que les collections privées (à présent plus souvent passées aux mains d'héritiers) révèlent parfois des trésors enfouis.
On voit apparaitre de ses toiles de temps à autre lors de leurs dispersion aux enchères : La cote de Roubtzoff autrefois fondée sur une demande strictement régionale méditerranéenne, tend à s’élagir : aux collectionneurs de souche tunisienne ayant pris le relais prinipalement des français, s’ajoutent les marques d’intérêts russes, celles d'acheteurs provenant de divers pays européens (Grande Bretagne, Suisse), moyen orientaux, et depuis peu, du continent Nord américain.

L’étude de Me Tajan, commissaire priseur, a programmé en mai-juin 2008 dans une vente parisienne une assez grande toile -de qualité et représentative-, portait de femme arabe, estimée entre 80 000 à 100 000 EURO, tandis qu'à Verssilles est annoncée une aquarelle, aupotrait (SIC) de piétre qualité, proposée pour 1 500/1 800 EURO.

PRINCIPALES ŒUVRES

En chantier /////
Roubtzoff, sur ses toiles, met toujours en évidence des motifs floraux avec des gammes de couleurs aussi riches que variées. Il passera sa vie en Tunisie, explorant tous les thèmes orientalistes: mosquées, oueds, déserts, palmeraies, échoppes de babouches, effets de moucharabieh, musiciens, bédouins et femmes tatouées - une monographie monumentale, riche d'une centaine de toiles, de dessins et de documents, le réhabilite:

  • Les amandiers en fleur de Sidi-Bou-Saïd
  • Les cyprès de Sfax
  • Les plages de Hammamet
  • Les jardins de la Villa Persane à Tunis
  • Chameaux - Biskra 1916
  • Kram -1916
  • La Marsa -1917
  • Beni-Khiar - 1926
  • SCÈNE DE RUE À CONSTANTINE - 1938
  • Zohra et Salah - 1942 Tunis
  • R'deyf - 1944

BIBLIOGRAPHIE ICONOGRAPHIE ET LIENS

En chantier

BIBLIOGRAPHIE

Bibliographie établie à partir de celle publiée par L'Association Artistique Alexandre Roubtzoff - A.A.A:R. - [1] (autorisation en cours)


  • 1899-1946, "Journal d'A.Roubtzoff, ses voyages" par A.Roubtzoff, inédit
  • 1935 "Roubtzoff et Paris", Jacques Gérigny
  • 1947 "Roubtzoff", R. de Sainte-Marie, éditions du Rayonnement
  • 1952 "ROUBTZOFF, peintre de la lumière" par Pierre DUMAS, édition Privat-TOULOUSE
  • 1981 "Les petits maîtres de 1820 à 1920", Tome 5, Gérald Schurr.
  • 1981 "Alexandre Roubtzoff, Peintre de la lumière", Xavier Dejean
  • 1985 "La Femme dans la Peinture Orientaliste", Lynne Thornton, aux éditions ACR.
  • 1994 "Alexandre Roubtzoff" par ALYA HAMZA; Alif: les éditions de la Méditérranée
  • 1996 "Alexandre Roubtzoff, Peintre de Lumière", Confluences Méditerrannée, N°14, Printemps 1996.
  • 1996 "Alexandre Roubtzoff, Une vie en Tunisie" par Patrick Dubreucq, ACR éditions internationales COURBEVOIE.
Coll. Les orientalistes, volume 11, 288 pages, 300 reproductions couleur, ISBN2-86770-098-1.
  • 1999 "Dictionnaire des Peintres, Sculpteurs, Dessinateurs et Graveurs",
E. Benezit, Tome 12, p18, Editions Gründ.
  • 2000 "La Tunisie Mosaïque", J. Alexandropoulos et P. Cabanel, Presses Universitaires du Mirail.
  • 2001 “Art d’orient – Tableaux Orientalistes» Collection Henri et Brigitte Boglio Catalogue de vente à l’Espace Tajan- 03 décembre 2001- Me Tajan Commissaire priseur
  • 2002 "Footprint Tunisia Handbook", Justin McGuinness, Footprint, octobre 2002, ISBN 1903471281
  • 2002 "Un nouveau regard sur l'orient et sur les choses", Patrick Dubreucq, La Rencontre, Revue des Amis du Musée Fabre de Montpellier N°61
  • 2003 Catalogue Drouot. Ancienne collection du docteur Renard, suite de 14 tableaux d'Alexandre Roubtzoff : vente, Paris, Hôtel Drouot, salle 10, 24 mars 2003 / Massol. - Paris : Mme L. Nataf-Goldmann, 2003. - 81 p. : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm.
    Notes bibliogr. Index. - DLE-20031218-53773. (Br.). Numéro BN 39106548
  • 2003 "Tunisie. Les Russes des Sables", Pierre Delannoy, GEO, Numéro 298, Décembre 2003, p33, Paris.
  • 2003 "Un Français né à Saint-Pétersbourg : le peintre tunisien Alexandre Roubtzoff (1884-1949)", Gadalina N., NEVA, Numéro 10, Octobre 2003, p215-220, Saint-Pétersbourg.
  • 2003 "Lehnert et Landrock : l'immobile voyage en Orient", Astrid Berglund, sous la dir. de Philippe Junod. Mémoire de License, Université de Lausanne, Octobre 2003
  • 2006 "Iconographie et représentation du paysage tunisien", UNESCO et Université de Montréal , Atelier, 2006.


LIENS

[2] Association Artistique Alexandre Roubzoff A.A.A.R.
Site officiel, régulièrement mis à jour et enrichi-

[3] John Lavery
Diverses reproductions

Rodolphe Erlanger(lien et article à créer. Par défaut en renvoi à Wikipedia est logé dans le texte.


ICONOGRAPHIE

Catalogue de vente aux enchéres Etude de Me Tajan

  • [4] Vente du 11 mai 2005
Page de couverture
Portraits de deux bédouines 1934
  • [5] Vente du 03 décembre 2005
Collection Henri et Brigitte Boglio,notamment
Pages 78 à 85 - numéros 214 à 229: Divers portraits et paysages de qualité;
Le pére et l'oncle d'H. Boglio ont accueilli et soutenu le peintre, leur ami, dans ses derniéres annnées.