« Etat AVANT Béni Saf - Ville » : différence entre les versions

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Nous partons de bonne heure pour Beni-Saf. Le pays n'a rien d'intéressant&nbsp;; un sentier, à peine tracé à travers les broussailles, nous conduit en trente minutes de l'autre côté des collines qui bornent la vue au nord, et nous arrivons sur le chemin de fer des mines et sur quelques chantiers d'abatage de minerai, qui nous révèlent le voisinage de Beni-Saf.  
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<br>''Le Tour du monde: nouveau journal des voyages 1875''  
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Béni Saf Nom actuel : ?

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Nous partons de bonne heure pour Beni-Saf. Le pays n'a rien d'intéressant ; un sentier, à peine tracé à travers les broussailles, nous conduit en trente minutes de l'autre côté des collines qui bornent la vue au nord, et nous arrivons sur le chemin de fer des mines et sur quelques chantiers d'abatage de minerai, qui nous révèlent le voisinage de Beni-Saf.

De tous côtés nos regards sont frappés de l'activité que l'exploitation a amenée dans cette vallée. Des Espagnols poussent devant eux de grands ânes, grisfer de par la nature, mais rouges de par leur travail ; le minerai les a rouillé. Des wagons tirés par des chevaux roulent sur la voie que nous franchissons et, après avoir suivi une vallée étroite, au bout de dix minutes, nous arrivons en vue de Beni-Saf.

Le village, en admettant que cinq ou six maisons, quelques huttes, quelques gourbis, quelques grottes, constituent un village, est situé dans une gorge que termine brusquement une plage sableuse battue par les flots.

Cette plage a cent cinquante mètres de développement environ ; les maisons, les huttes, les gourbis, sont échelonnés sur le revers des montagnes et s'étendent jusqu'au fond du ravin. Ce ne sont que les établissements provisoires de la Compagnie.

De l'autre côté de la montagne, à l'Ouest, un chemin taillé dans le roc, qui forme corniche le long de la mer, nous conduit au port ou Mersa-si-Ahmed, où se trouvera le centre d'exploitation et où l'on construit en ce moment un port qui sera relié un jour au chemin de fer projeté de Tlemcem à Rachgoun.

La Société algérienne, propriétaire de Beni-Saf, y fait exécuter des travaux gigantesques. Cinq cents ouvriers travaillent à ce chantier.

Deux voies ferrées aboutissent au port : elles sont terminées par des plans inclinés ; les wagons descendent chargés de minerai et font remonter par leur poids les wagons vides.

On nous apprend que le minerai de Beni-Saf contient jusqu'à cinquante-cinq et soixante pour cent de fer et deux à trois pour cent de manganèse ; qu'il se rencontre en masses dans un terrain généralement schisteux ou dolomitique. Le docteur compare ces gisements à ceux de Kléber, d'Arzeu, et il croit y reconnaître un étage particulier du terrain jurassique.

Le minerai se rencontre de tous côtés à Beni-Saf. Nous en visitons plusieurs gisements ; l'un d'eux, voisin du port, est d'une richesse inouïe. Une galerie horizontale a été creusée dans le flanc de la montagne, et, pendant trente mètres, on marche entre deux murailles de fer. En ce moment, la Société s'occupe peu de l'exploitation proprement dite. Elle a bien assez de besogne pour l'installation des moyens de transport et d'embarquement de son minerai. Cependant elle en a déjà expédié vingt mille tonnes en Angleterre, où il est surtout apprécié. Trois vapeurs et un navire à voiles sont à l'ancre dans la rade, attendant que la houle tombe pour commencer leur chargement.



Le Tour du monde: nouveau journal des voyages 1875

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