« 1eREP Le Colonel JEANPIERRE » : différence entre les versions
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(Colonel Jeanpierre : Suite et fin) |
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Ancien déporté, il est marqué physiquement et moralement et ceci le porte à avoir un certain goût du silence et de la solitude ce qui lui procure une sorte d’insensibilité extérieure, restant marqué par la défaite de 1940. Tout en étant exigeant, secret, il est néanmoins attachant. Il se promet à qui il se confie qu’il ne perdra plus de guerre. La légion est son élément. Il s’y sent à l’aise pour y vivre et y commander tout à son aise avec son personnel, officiers, sous-officiers et légionnaires. Il désire forger un instrument de combat prêt à résister à tout et à réussir ce qu’on lui demandera ; il sera de premier ordre. En opération, sa science du terrain est instinctive, son esprit de décision est immédiat et rien ne l’arrête d’effectuer ce qu’il décide. Au mois d’octobre 1950, chargé de prendre Dong Khé lors du désastre de Cao Bang, il s'agit de sauver la colonne '''CHARTON''' qui se replie avec des civils, il s’y accroche jusqu’à l’ordre impératif de repli et divisant par petits groupes les rescapés, il y a avec '''JEANPIERRE''', vingt trois légionnaires qui rejoignent '''That Khé''' où une garnison française doit encore tenir, ayant la force physique et la volonté de réussir. Du millier de légionnaires qui constituaient le BEP, il ne reste que douze hommes a peu près valides. Le Commandant '''SEGRETAIN''' a été tué dans un combat à l'arme blanche et le Lieutenant '''FAULQUE''' est tombé transpercé de projectiles, mais aucun ne sera mortel. Sérieusement blessé il sera fait prisonnier et libéré quatre ans plus tard ; il fera partie du troupeau de morts-vivants que le Viet Minh rendra à la France. Le Bataillon avait été anéanti avec le 3<sup>è</sup>REI dans le cul de sac de '''Coxa'''. Fatigué physiquement, '''JEANPIERRE''' rejoint la Légion à Mascara où il reprend ce qui le passionne, l’instruction des jeunes légionnaires. Le 1er BEP a été recréé mais les derniers combats d’Indochine se feront sans lui. Il en reprend le commandement le 1er novembre 1954, le jour où commence la ‘Guerre d’Algérie’. Quand le bataillon deviendra régiment, le 6 février 1956, il devra passer le commandement au Lieutenant Colonel '''BROTHIER''' qu’il estime mais sera profondément déçu. Le régiment mis en alerte le 1er août 1956 après la préparation de la campagne d’Egypte, il embarque le 31 octobre, mais on sait ce qu’il advint de ce débarquement en Egypte. Ce bel instrument de combat qu’est devenu le régiment n’a servit à rien. Une nouvelle mission lui est confié : à Alger, mettre fin au terrorisme urbain, une mission de police qui ne plait à personne mais qu’il faut réussir. '''JEANPIERRE''' est devenu Chef de Corps au départ du Colonel '''BROTHIER''' à l’Etat Major de la 10<sup>è</sup> Division Parachutiste. La nouvelle mission implique certaines techniques en particulier de guerre subversive et seuls, les officiers et quelques sous-officiers sont autorisés à accomplir cette tâche difficile. Le Colonel, surveillant de près les détails comme à son habitude et tenant à régler la mise en œuvre est blessé lorsque Yaseef Saadi est débusqué dans sa cache à Alger. Des éclats de grenade criblent d’éclats les jambes de '''JEANPIERRE''' qui sera désormais handicapé pour sauter en parachute et crapahuter comme avant. | Ancien déporté, il est marqué physiquement et moralement et ceci le porte à avoir un certain goût du silence et de la solitude ce qui lui procure une sorte d’insensibilité extérieure, restant marqué par la défaite de 1940. Tout en étant exigeant, secret, il est néanmoins attachant. Il se promet à qui il se confie qu’il ne perdra plus de guerre. La légion est son élément. Il s’y sent à l’aise pour y vivre et y commander tout à son aise avec son personnel, officiers, sous-officiers et légionnaires. Il désire forger un instrument de combat prêt à résister à tout et à réussir ce qu’on lui demandera ; il sera de premier ordre. En opération, sa science du terrain est instinctive, son esprit de décision est immédiat et rien ne l’arrête d’effectuer ce qu’il décide. Au mois d’octobre 1950, chargé de prendre Dong Khé lors du désastre de Cao Bang, il s'agit de sauver la colonne '''CHARTON''' qui se replie avec des civils, il s’y accroche jusqu’à l’ordre impératif de repli et divisant par petits groupes les rescapés, il y a avec '''JEANPIERRE''', vingt trois légionnaires qui rejoignent '''That Khé''' où une garnison française doit encore tenir, ayant la force physique et la volonté de réussir. Du millier de légionnaires qui constituaient le BEP, il ne reste que douze hommes a peu près valides. Le Commandant '''SEGRETAIN''' a été tué dans un combat à l'arme blanche et le Lieutenant '''FAULQUE''' est tombé transpercé de projectiles, mais aucun ne sera mortel. Sérieusement blessé il sera fait prisonnier et libéré quatre ans plus tard ; il fera partie du troupeau de morts-vivants que le Viet Minh rendra à la France. Le Bataillon avait été anéanti avec le 3<sup>è</sup>REI dans le cul de sac de '''Coxa'''. Fatigué physiquement, '''JEANPIERRE''' rejoint la Légion à Mascara où il reprend ce qui le passionne, l’instruction des jeunes légionnaires. Le 1er BEP a été recréé mais les derniers combats d’Indochine se feront sans lui. Il en reprend le commandement le 1er novembre 1954, le jour où commence la ‘Guerre d’Algérie’. Quand le bataillon deviendra régiment, le 6 février 1956, il devra passer le commandement au Lieutenant Colonel '''BROTHIER''' qu’il estime mais sera profondément déçu. Le régiment mis en alerte le 1er août 1956 après la préparation de la campagne d’Egypte, il embarque le 31 octobre, mais on sait ce qu’il advint de ce débarquement en Egypte. Ce bel instrument de combat qu’est devenu le régiment n’a servit à rien. Une nouvelle mission lui est confié : à Alger, mettre fin au terrorisme urbain, une mission de police qui ne plait à personne mais qu’il faut réussir. '''JEANPIERRE''' est devenu Chef de Corps au départ du Colonel '''BROTHIER''' à l’Etat Major de la 10<sup>è</sup> Division Parachutiste. La nouvelle mission implique certaines techniques en particulier de guerre subversive et seuls, les officiers et quelques sous-officiers sont autorisés à accomplir cette tâche difficile. Le Colonel, surveillant de près les détails comme à son habitude et tenant à régler la mise en œuvre est blessé lorsque Yaseef Saadi est débusqué dans sa cache à Alger. Des éclats de grenade criblent d’éclats les jambes de '''JEANPIERRE''' qui sera désormais handicapé pour sauter en parachute et crapahuter comme avant. | ||
(à suivre) | (à suivre) | ||
Lundi 27 août 2007 | |||
Mon Colonel, | |||
Le 29 mai 1958, vous avez trouvé la mort dans le Djebel Marmara près de Guelma, à la tête de votre Régiment, le 1er REP. N'ayant pas pu terminer à temps votre biographie au sein de cette Unité, j'ai craint un moment que vous ne soyez mort une seconde fois. En effet, cette Encyclopédie d'Afrique du Nord avait pour objectif d'évoquer un historiqque partiel de cette merveilleuse partie du Monde, elle parle aussi de vous et d'autres de vos compagnons de combat. Cette Encyclopédie va fermer par manque de moyens car voyez vous, à notre époque, ce sont les moyens financiers qui font tourner le Monde à outrance. A notre époque, il suffisait de "Croire et de Oser" et d'avoir un idéal. Maintenant, c'est finit tout ça !<br> | |||
Resteront donc plus durables et plus significatifs les hommages secrets de vos Anciens Légionnaires ; ceci sera donc la suite de votre biographie et je pense, la plus sincère.<br> | |||
Coat | |||
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Version du 27 août 2007 à 21:03
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Sépulture du Colonel JEANPIERRE dans la Nécropole de la Légion Etrangère à Puyloubier