« Foggaras » : différence entre les versions
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Les foggaras <br>Ce type d’irrigation, profondément original, donne aux oasis du Gourara leur spécificité : on ne le retrouve nulle part ailleurs au Sahara (sauf dans le Touat -- région d'Adrar à 200 km) <br>La tradition veut que ce système d'irrigation soit venu de l'Iran actuel, peut-être vers le 11e s. <br>Il consiste à créer des « sources » artificielles en creusant des galeries en pente très faible qui vont rejoindre la nappe.<br>L'eau suinte le long des parois et forme un ruisseau permanent. <br>Ces galeries sont marquées en surface par des regards pour l'entretien et un survol de la région montre l'ampleur du réseau ainsi créé : on estime à des milliers de kilomètres l'ensemble des foggaras du Gourara et du Touat. <br>Le travail de creusement a évidemment été colossal et n'aurait pu se faire sans le travail de nombreux esclaves. <br><br>Les systèmes d'irrigation de l'[[Algérie|Algérie]] des régions Sahariennes de Touat et de Gourara dont restés solides pendant des siècles et ont été témoins des nombreuses civilisations qui ont habité les oasis de la région. | [[Mise en valeur des sols|Retour]] | ||
'''Les foggaras''' <br> | |||
Ce type d’irrigation, profondément original, donne aux oasis du Gourara leur spécificité : on ne le retrouve nulle part ailleurs au Sahara (sauf dans le Touat -- région d'Adrar à 200 km) <br>La tradition veut que ce système d'irrigation soit venu de l'Iran actuel, peut-être vers le 11e s. <br>Il consiste à créer des « sources » artificielles en creusant des galeries en pente très faible qui vont rejoindre la nappe.<br>L'eau suinte le long des parois et forme un ruisseau permanent. <br>Ces galeries sont marquées en surface par des regards pour l'entretien et un survol de la région montre l'ampleur du réseau ainsi créé : on estime à des milliers de kilomètres l'ensemble des foggaras du Gourara et du Touat. <br>Le travail de creusement a évidemment été colossal et n'aurait pu se faire sans le travail de nombreux esclaves. <br><br>Les systèmes d'irrigation de l'[[Algérie|Algérie]] des régions Sahariennes de Touat et de Gourara dont restés solides pendant des siècles et ont été témoins des nombreuses civilisations qui ont habité les oasis de la région. | |||
Actuellement le problème est d'entretenir les foggaras qui peuvent s'effondrer ou s'ensabler. C'est l'enjeu de la période actuelle : saura-t-on redonner aux jardins l'eau dont ils besoin ? | Actuellement le problème est d'entretenir les foggaras qui peuvent s'effondrer ou s'ensabler. C'est l'enjeu de la période actuelle : saura-t-on redonner aux jardins l'eau dont ils besoin ? |
Dernière version du 14 mai 2008 à 17:08
Les foggaras
Ce type d’irrigation, profondément original, donne aux oasis du Gourara leur spécificité : on ne le retrouve nulle part ailleurs au Sahara (sauf dans le Touat -- région d'Adrar à 200 km)
La tradition veut que ce système d'irrigation soit venu de l'Iran actuel, peut-être vers le 11e s.
Il consiste à créer des « sources » artificielles en creusant des galeries en pente très faible qui vont rejoindre la nappe.
L'eau suinte le long des parois et forme un ruisseau permanent.
Ces galeries sont marquées en surface par des regards pour l'entretien et un survol de la région montre l'ampleur du réseau ainsi créé : on estime à des milliers de kilomètres l'ensemble des foggaras du Gourara et du Touat.
Le travail de creusement a évidemment été colossal et n'aurait pu se faire sans le travail de nombreux esclaves.
Les systèmes d'irrigation de l'Algérie des régions Sahariennes de Touat et de Gourara dont restés solides pendant des siècles et ont été témoins des nombreuses civilisations qui ont habité les oasis de la région.
Actuellement le problème est d'entretenir les foggaras qui peuvent s'effondrer ou s'ensabler. C'est l'enjeu de la période actuelle : saura-t-on redonner aux jardins l'eau dont ils besoin ?
- Site de Frédéric MALHER