« Histoires Boghar - Ville » : différence entre les versions
m (ortho) |
m (Catégorie -) |
||
Ligne 8 : | Ligne 8 : | ||
| Album= | | Album= | ||
| Village= | | Village= | ||
}} | }} | ||
== Témoignage : == | == Témoignage : == | ||
<center>{{URL}}h/av/boghar/boghar1.jpg</center> | <center>{{URL}}h/av/boghar/boghar1.jpg</center> | ||
J'étais en garnison à Boghar , après l'indépendance de l'Algérie, au 18<sup>e</sup> régiment de dragons d'avril 1963 jusqu' | J'étais en garnison à Boghar , après l'indépendance de l'Algérie, au 18<sup>e</sup> régiment de dragons d'avril 1963 jusqu'à la fin de l'année où mon régiment a fait mouvement pour venir s'installer sur la base aérienne de Blida.<br>J'ai le souvenir de paysages magnifiques mais aussi du dénuement total de ces populations indigènes dans ces années tourmentées.<br>Des images sont encore imprimées dans ma mémoire, en particulier celles de l'agression quotidienne de notre camion d'ordures lorsqu'il allait décharger sa cargaison au dépotoir. Il était pris d'assaut par une bande de jeunes garçons affamés qui se disputaient les reliefs de nos repas. Certes ils avaient voulu leur indépendance et en payaient le prix, mais c'était de très jeunes enfants et c'était dur a supporter même pour le pieds noirs que j'étais.<br>Un autre souvenir est très présent dans ma mémoire, ce sont les escortes de camions bachés de Boghar à la base aérienne de Blida ; ils contenaient quelques uns de nos amis harkis et leurs familles que nous exfiltrions. En avons nous fait assez pour ces gens qui avaient choisi notre cause ? Je n'étais qu'un simple exécutant à cette époque et je n'ai pas la réponse à ma question. <br>Claude Aïcardi |
Dernière version du 23 mars 2010 à 01:00
ALGERIE |
Boghar Nom actuel : ? |
Souvenirs |
|
|
Retour Liste des Villes |
Témoignage :
J'étais en garnison à Boghar , après l'indépendance de l'Algérie, au 18e régiment de dragons d'avril 1963 jusqu'à la fin de l'année où mon régiment a fait mouvement pour venir s'installer sur la base aérienne de Blida.
J'ai le souvenir de paysages magnifiques mais aussi du dénuement total de ces populations indigènes dans ces années tourmentées.
Des images sont encore imprimées dans ma mémoire, en particulier celles de l'agression quotidienne de notre camion d'ordures lorsqu'il allait décharger sa cargaison au dépotoir. Il était pris d'assaut par une bande de jeunes garçons affamés qui se disputaient les reliefs de nos repas. Certes ils avaient voulu leur indépendance et en payaient le prix, mais c'était de très jeunes enfants et c'était dur a supporter même pour le pieds noirs que j'étais.
Un autre souvenir est très présent dans ma mémoire, ce sont les escortes de camions bachés de Boghar à la base aérienne de Blida ; ils contenaient quelques uns de nos amis harkis et leurs familles que nous exfiltrions. En avons nous fait assez pour ces gens qui avaient choisi notre cause ? Je n'étais qu'un simple exécutant à cette époque et je n'ai pas la réponse à ma question.
Claude Aïcardi