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Au milieu de la plaine d’alfa, ce lieu désolé était un lieu de passage obligatoire à cause de ses sources.<br>Aussi l’Armée française y construisit un camp et un caravansérail. Remarquablement solide et bien construit, c’est un carré d’environ 70 m de côté, flanqué d’un bastion à chaque angle. L’entrée est située à l’Est, l’oued Aïn-Oussera passe au pied du caravansérail.  
Au milieu de la plaine d’alfa, ce lieu désolé était un lieu de passage obligatoire à cause de ses sources.<br>Aussi l’Armée française y construisit un camp et un caravansérail. Remarquablement solide et bien construit, c’est un carré d’environ 70 m de côté, flanqué d’un bastion à chaque angle. L’entrée est située à l’Est, l’oued Aïn-Oussera passe au pied du caravansérail.  


Le colonel [[TRUMELET Corneille|Trumelet]] dans son livre de 1864&nbsp;« Les Camps français dans le Sud Algérien&nbsp;»&nbsp;nous décrit ce caravansérail et le grand marché qui peu à peu s’établit tous les vendredis sous ses murs&nbsp;: nomades venus du Sud avec leur bétail à la saison sèche, colporteurs, marabouts, populations des douars environnants, tous se retrouvent pour échanger leurs marchandises.  
Le colonel [[TRUMELET Corneille|Trumelet]] dans son livre de 1864&nbsp;«&nbsp;Les Camps français dans le Sud Algérien&nbsp;»&nbsp;nous décrit ce caravansérail et le grand marché qui peu à peu s’établit tous les vendredis sous ses murs&nbsp;: nomades venus du Sud avec leur bétail à la saison sèche, colporteurs, marabouts, populations des douars environnants, tous se retrouvent pour échanger leurs marchandises.  


Mais c’est surtout le négoce des moutons qui est important : vers la fin de l’hiver, c’est la période de&nbsp;« l’ACHABA&nbsp;» c’est à dire la période estivale durant laquelle les nomades issus des tribus des Territoires du Sud, émigrent temporairement et massivement, en famille avec leurs tentes et leur cheptel (dromadaires, chevaux, moutons, chèvres) vers les communes du Tell ( terres cultivées) où ils ont des droits d’usage créés par le sénatus-consulte de 1863, sur les terres de pacage. Ils en profitent pour vendre une partie de leurs moutons dans les marchés comme celui d’Ain-Oussera, à des négociants qui les expédient sur pied à Alger d’où ils sont envoyés en France.  
Mais c’est surtout le négoce des moutons qui est important&nbsp;: vers la fin de l’hiver, c’est la période de&nbsp;«&nbsp;l’ACHABA&nbsp;» c’est à dire la période estivale durant laquelle les nomades issus des tribus des Territoires du Sud, émigrent temporairement et massivement, en famille avec leurs tentes et leur cheptel (dromadaires, chevaux, moutons, chèvres) vers les communes du Tell ( terres cultivées) où ils ont des droits d’usage créés par le sénatus-consulte de 1863, sur les terres de pacage. Ils en profitent pour vendre une partie de leurs moutons dans les marchés comme celui d’Ain-Oussera, à des négociants qui les expédient sur pied à Alger d’où ils sont envoyés en France.  


Le caravansérail, construit en 1853–1854, servait de relais et d’hôtel pour les voyageurs venant à cheval ou en diligence d’Alger ou de Boghari vers Djelfa, Laghouat et le Sud.<br>Les rouliers qui ravitaillaient le Sud en étaient les principaux utilisateurs.  
Le caravansérail, construit en 1853–1854, servait de relais et d’hôtel pour les voyageurs venant à cheval ou en diligence d’Alger ou de Boghari vers Djelfa, Laghouat et le Sud.<br>Les rouliers qui ravitaillaient le Sud en étaient les principaux utilisateurs.  
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Jean Coutelen administrateur de la commune mixte de CHELLALA-Reibell de 1942 à 1947 nous le décrit tel qu’il était au début du siècle&nbsp;:  
Jean Coutelen administrateur de la commune mixte de CHELLALA-Reibell de 1942 à 1947 nous le décrit tel qu’il était au début du siècle&nbsp;:  


''… village des vents de sable avec un oued à moustiques et des puits au débit abondant d’une eau fortement magnésienne ''<br>L'oued fut assaini par destruction des larves de moustiques qui donnaient le paludisme : en 1923 une équipe du Professeur [[SERGENT Étienne|Sergent]] de l’Institut Pasteur d’Alger vint faire cette destruction.  
''… village des vents de sable avec un oued à moustiques et des puits au débit abondant d’une eau fortement magnésienne ''<br>L'oued fut assaini par destruction des larves de moustiques qui donnaient le paludisme&nbsp;: en 1923 une équipe du Professeur [[SERGENT Étienne|Sergent]] de l’Institut Pasteur d’Alger vint faire cette destruction.  


<br>Les derniers locataires du caravansérail furent dans les années 1890, Paul CAZELLES et sa femme Anna PANIS qui étaient les enfants du pays puisqu’ils étaient nés tous les deux à Boghar. Tout en s’occupant du caravansérail ils pratiquent le commerce des moutons puisqu’Aïn Oussera est devenu un grand centre de transit moutonnier. Parlant tous les deux couramment l’arabe, ils sont très estimés des populations musulmanes et européennes.  
<br>Les derniers locataires du caravansérail furent dans les années 1890, Paul CAZELLES et sa femme Anna PANIS qui étaient les enfants du pays puisqu’ils étaient nés tous les deux à Boghar. Tout en s’occupant du caravansérail ils pratiquent le commerce des moutons puisqu’Aïn Oussera est devenu un grand centre de transit moutonnier. Parlant tous les deux couramment l’arabe, ils sont très estimés des populations musulmanes et européennes.  
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1935 C'est à la demande de personnalités musulmanes dont ses collègues du Conseil Général d'Alger, parmi lesquelles Abderrahmane Farès, que le nom de Paul Cazelles est donné à la commune d'Aïn-Oussera.  
1935 C'est à la demande de personnalités musulmanes dont ses collègues du Conseil Général d'Alger, parmi lesquelles Abderrahmane Farès, que le nom de Paul Cazelles est donné à la commune d'Aïn-Oussera.  


''Renseignements et photo fournis par sa petite fille, Jacqueline Faure''  
''Renseignements et photo fournis par sa petite fille, Jacqueline Faure''
 
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Historique

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Présence française

Le caravansérail

Aïn-Oussera jusqu'en 1932

Paul Cazelles est à 250 km au sud d’ Alger, sur la route d’Alger à Laghouat en passant par Boghari et à 80km avant Djelfa.

Au milieu de la plaine d’alfa, ce lieu désolé était un lieu de passage obligatoire à cause de ses sources.
Aussi l’Armée française y construisit un camp et un caravansérail. Remarquablement solide et bien construit, c’est un carré d’environ 70 m de côté, flanqué d’un bastion à chaque angle. L’entrée est située à l’Est, l’oued Aïn-Oussera passe au pied du caravansérail.

Le colonel Trumelet dans son livre de 1864 « Les Camps français dans le Sud Algérien » nous décrit ce caravansérail et le grand marché qui peu à peu s’établit tous les vendredis sous ses murs : nomades venus du Sud avec leur bétail à la saison sèche, colporteurs, marabouts, populations des douars environnants, tous se retrouvent pour échanger leurs marchandises.

Mais c’est surtout le négoce des moutons qui est important : vers la fin de l’hiver, c’est la période de « l’ACHABA » c’est à dire la période estivale durant laquelle les nomades issus des tribus des Territoires du Sud, émigrent temporairement et massivement, en famille avec leurs tentes et leur cheptel (dromadaires, chevaux, moutons, chèvres) vers les communes du Tell ( terres cultivées) où ils ont des droits d’usage créés par le sénatus-consulte de 1863, sur les terres de pacage. Ils en profitent pour vendre une partie de leurs moutons dans les marchés comme celui d’Ain-Oussera, à des négociants qui les expédient sur pied à Alger d’où ils sont envoyés en France.

Le caravansérail, construit en 1853–1854, servait de relais et d’hôtel pour les voyageurs venant à cheval ou en diligence d’Alger ou de Boghari vers Djelfa, Laghouat et le Sud.
Les rouliers qui ravitaillaient le Sud en étaient les principaux utilisateurs.

Nous savons après avoir lu le roman de Louis Bertrand « Le sang des races » quel dur métier était ce métier de roulier, principalement exercé par de fiers espagnols de la Cantère, faubourg de l’Alger d’alors. Par tous les temps ils menaient leurs chariots lourdement chargés, et leurs mulets ou chevaux, le long de pistes à peine encaillassées pour trouver au bout de l’étape ces caravansérails

Jusqu’en 1870, Aïn-Oussera et son caravansérail situés sur le Territoire Militaire de Boghar étaient administrés, par les officiers du Bureau Arabe.


Dès 1894 Aïn-Oussera est un important relais routier et un grand marché. A la fin du siècle avec l’arrivée de la route, des premières automobiles et du chemin de fer (pénétrante Alger-Djelfa-Laghouat) le caravansérail perd de son importance et Aïn-Oussera devient un village.

Le village

Aïn-Oussera reste un grand marché mais il a maintenant son école, sa population européenne à côté du douar Oussera... Il est rattaché en 1905, à la Commune Mixte de Chellala-Reibell.

Jean Coutelen administrateur de la commune mixte de CHELLALA-Reibell de 1942 à 1947 nous le décrit tel qu’il était au début du siècle :

… village des vents de sable avec un oued à moustiques et des puits au débit abondant d’une eau fortement magnésienne
L'oued fut assaini par destruction des larves de moustiques qui donnaient le paludisme : en 1923 une équipe du Professeur Sergent de l’Institut Pasteur d’Alger vint faire cette destruction.


Les derniers locataires du caravansérail furent dans les années 1890, Paul CAZELLES et sa femme Anna PANIS qui étaient les enfants du pays puisqu’ils étaient nés tous les deux à Boghar. Tout en s’occupant du caravansérail ils pratiquent le commerce des moutons puisqu’Aïn Oussera est devenu un grand centre de transit moutonnier. Parlant tous les deux couramment l’arabe, ils sont très estimés des populations musulmanes et européennes.

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C’est pour honorer sa mémoire que le village prend en 1932 le nom de Paul Cazelles décédé à Alger en 1931.




Nom actuel

Aïn-Oussera dont 5 centres : Birine - Bouïra - De Foucauld - Reibell et Paul-Cazelles Wilaya de Médéa (créée en 1957

Liens Externes


Biographie succinte de Paul CAZELLES

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Paul CAZELLES est né le 2 Juillet 1861 à Boghar (Commune de Médéa)

De 1885 à 1889, il dirige le Caravansérail d'Aïn Oussera

1895, il est élu maire de Letourneux

1901, il est élu au Conseil Général dans la 26 ème circonscription (Boghari)

Président de la Commission départementale du Conseil Général de 1923 à 1926, il donne sa démission en 1931 quelques mois avant sa mort à Alger le 27 Novembre 1931

1935 C'est à la demande de personnalités musulmanes dont ses collègues du Conseil Général d'Alger, parmi lesquelles Abderrahmane Farès, que le nom de Paul Cazelles est donné à la commune d'Aïn-Oussera.

Renseignements et photo fournis par sa petite fille, Jacqueline Faure