Né le 27 juin 1809 à Saint-Céré, décédé le 28 janvier 1895 à Paris
Le Maréchal Canrobert se distingua jeune en Algérie, aide de camp du Prince Napoléon,il prit une part importante au coup d'Etat dirigeant la répression.
Il conduisit les troupes françaises pendant la Guerre de Crimée en 1854/1855
et notamment organisa le siège de Sébastopol.
Il prit une part importante dans la victoire de Solférino en 1859 pendant la campagne d'Italie.
En 1870, il fit la guerre à un poste secondaire mais ne fut pas écouté par Bazaine.
A partir de 1876, il fut Sénateur de la IIIè République et devint alors un des chefs du parti Bonapartiste.
CANROBERT (Maréchal François Certain de), : Dit Marcelin de Canrobert ou Marcelin Certain de Canrobert. Né à Saint-Céré dans le Lot, le 22 juin 1809, de François et d’Angélique Niocel, son acte de naissance de porte pas de particule mais deux documents délivrés postérieurement par la mairie de Saint Céré en font état. À sa naissance, son père, ancien capitaine, est âgé de 55 ans.
Il entre à l’école royale spéciale militaire de Saint-Cyr, le 19 nov. 1826, où il est nommé caporal le 18 mai 1828. À sa sortie, il intègre le 47e régiment d’infanterie de ligne (RIL), avec le grade de sous-lieutenant à compter du 1er oct. Il y est promu lieutenant le 20 juin 1832. En 1835, il arrive avec son unité en Algérie où il combat sur les bords de l’oued Sig et à l’Habra. En 1836, il est aux combats de Dar el Achen, de la Tafna, à Sidi Yacoub, à La Silal et à Bet el Laham. Il est nommé lieutenant adjudant major, le 28 sept. 1836. Le 26 avr. 1837, il est promu capitaine et occupe les fonctions de capitaine adjudant major. Il prend part, au combat de Medjeoly-Amar et au siège de Constantine où, adjoint au colonel Combes, il est blessé et gagne la croix de chevalier de la Légion d’honneur.
Il est versé au 6e bataillon de chasseurs à pied, le 17 oct. 1840, avec lequel il est au col de la Mouzaïa, puis l’année d’après, il participe aux combats de Nador, de Moursia et contre les Flittas. En 1842, avec le grade de chef de bataillon pour compter du 22 mai, il rejoint le 13e régiment d’infanterie légère. Le 16 oct., il passe au 5e bataillon de chasseurs d’Orléans, où il gagne la croix d’officier de la Légion d’honneur en s’illustrant aux combats de Gontas, Baal, Tadjena, Sidi-Brahim, puis près de l’oued Lemig, au combat de l’Isly et à Riou.
Promu lieutenant-colonel, le 26 oct. 1845, il est muté au 16e RIL. L’année d’après, il rejoint le 64e RIL, le 4 sept. Le 8 juin 1847, il est au 2e RIL et commande la subdivision de Batna. Promu au grade de colonel, le 8 nov., il est versé au 3e régiment d’infanterie légère qu’il quitte le 31 mars 1848 pour prendre les fonctions de chef de corps du 2e régiment étranger, tout en gardant la subdivision de Batna. Avec cette unité, il prend le bey Achmed.
En juin il permute avec le colonel de Senilhes et prend le commandement du 3e régiment de zouaves et de la subdivision d’Aumale. En 1849, il est à Beni Mélikech, Sameur, Al Amri puis commande au siège de Zaatcha, où il gagne la cravate de la Légion d’honneur le 10 déc. et sa nomination au grade de général de brigade à compter du 12 janv. 1850.
De retour en Europe il est nommé commandant de la brigade d’infanterie de la 1e division de Paris, le 8 mars 1850, puis commandement de la 3e brigade, le 9 fév. 1851. Le 2 déc. 1851, sa brigade mate les opposants au coup d’Etat et procède à 26.000 arrestations. 10.000 hommes seront déportés en Algérie. Il faut également déplorer 300 victimes dans la foule, dont quelques bavures peu glorieuses. Il cumule sa fonction avec l’emploi d’aide de camp du Prince – Président, puis de l’Empereur.
Promu général de division, le 14 janv. 1853, il commande la division d’infanterie au camp d’Helfaut - Saint Omer, à partir du 27 avr. En mai, il devient inspecteur général du 5e arrondissement d’infanterie pour l’année 1853 avant d’être nommé à la division d’infanterie de l’armée d’Orient, le 23 fév. 1854. Il cumule cet emploi avec les fonctions d’inspecteur général du 23e arrondissement de l’infanterie pour l’année. Le 26 sept. Il est commandant en chef de l’armée d’Orient et prend part aux combats de la Dobrudja et à la bataille de l’Alma où il est légèrement blessé en sept. Il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur, le 1er oct. Présent à Baclava, et à Inkerman, il y est blessé le 5 nov. 1854. Il est alors promu grand-croix de la Légion d’honneur. Le 13 janv. 1855, il reçoit la médaille militaire. Il est au siège de Sébastopol où il commande le corps expéditionnaire, mais jugé trop timoré, il est relevé par le général Pélissier.
Il retrouve ses fonctions d’aide de camp de l’Empereur, en août et il est élu sénateur du Lot. Le 18 mars 1856, il est élevé à la dignité de maréchal de France. En fév. 1858, il commande les divisons de l’Est, à Nancy, puis le camp de Châlons, à compter du 1er juin 1858. Le 22 avr. 1859, il prend le commandement du 3e corps de l’armée des Alpes et participe à la campagne d’Italie d’avr. à juil., passe par Turin, Dorial, Balba, Magenta et Solferino. En août, il rejoint la garnison de Nancy avec son corps d’armée. Il devient commandant du 3e arrondissement militaire de Nancy, le 27 août. En 1862, il commande les troupes du camp de Châlons puis passe au commandement supérieur du 4e corps d’armée de Lyon à compter d’oct. Le 22 juin 1865, il commande le 1er corps d’armée et la 1e division militaire de Paris. Lors de la guerre de 1870 contre les Prussiens, il commande le 6e corps d’armée du Rhin et se distingue à Gravelotte, à Saint-Privas puis à Noisseville et à Ladonchamp.
En 1871, il est nommé président de la commission d’avancement de l’infanterie puis membre du conseil supérieur de la guerre en 1872, membre du comité de défense en 1873 et il est réélu sénateur du Lot en 1876 et de la Charente en 1879. Doyen des maréchaux de France, il décède à Varin le 28 janv. 1895.
Lors de sa longue carrière militaire, il s’est de nombreuse fois « signalé à ses chefs » dont l’Empereur, selon l’expression de l’époque qui deviendra « la citation ». Titulaire des médailles commémoratives de Crimée et d’Italie, il est décoré des grand’croix : de l’ordre britannique du Bain, le 26 avr. 1854, de l’Eléphant du Danemark et de l’ordre militaire de Savoie, le 16 nov. 1857. Il est également 1e classe de l’ordre du Médijié de Turquie et titulaire de la Valeur militaire de Sardaigne en 1860.
aux affaires de Mascara, Tlemcen
N° de dossier SHAT – 6Yd 55 Txt CRY
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