Historique Geryville - Ville
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Geryville Nom actuel : ? |
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A 1307 mètres d’altitude, dominé par trois monts du djebel Amour, le Bouderga (1873m), El Bayadh Ouastani (1878m) et Ksell (2008m) la température varie entre -12° en hiver et + 40° en été.
Capitale de l’alfa, qui donne un papier de qualité et de renommée mondiale, c’est également la plus vaste commune d’Algérie : près de 50,000 km2.
Poste militaire fondé en 1853 par le général Pelissier près du Ksar d’El Biod sur l’emplacement d’un poste Romain, le fort était entouré d’une haute enceinte avec à ses pieds un groupement de village arabe et quelques maisons européennes formant une agglomération de 800 à 900 individus.
Il reçu le nom de « Géryville » en souvenir du colonel Gery qui, en 1845 avait fait une incursion dans la région avec un détachement militaire.
Le fort construit en 1853 constituait un embryon de ville, mais une ville qui est restée longtemps exclusivement militaire, la colonisation de la région présentant pour de nouveaux arrivants plus d’inconvénients que d’avantages.
Aujourd’hui El Biadh ou El Bayadh. Ville du département de Saïda, construite à 1320 m d’altitude, sur le territoire militaire qui s’étend du Chott el-Chergui jusqu’au grand Erg occidental. D’abord appelée Lignyville, elle doit son nom au colonel Géry, qui dirige la 1re expédition dans le sud de l’Oranie et dont un petit corps de garde pris son nom.
En le 20 nov.1852, la construction d’un fort est entreprise par le lieutenant du Génie, futur général de division Segretain, grand père du commandant du 1er BEP mort au champ d’honneur, pour surveiller le pays des Ouled Sidi Cheikh sur le lieu dit El Beïod.
Au retour du Mexique, le régiment étranger à 6 bataillons est transformé. L’artillerie et le génie disparaissent et, réorganisé à 4 bataillons, le régiment opère dans la région. À travers les chotts, une chaussée est construite. Pour la damer, un bataillon tout entier fait une heure de pas de gymnastique chaque soir après le travail. Le camp de Géryville est dépourvu d’eau et de bois. L’eau est apportée dans des baquets. Pour se préserver du froid, les légionnaires se terrent dans des trous d’un mètre de profondeur.
En raison de la présence des Ouled Sidi Cheickh, révoltés depuis 1854, la région est peu sûre. Diverses sorties sont organisées. Une colonne poussée vers Figuig se heurte à l’hostilité ouverte des habitants, Le retour se fait dans des conditions particulièrement pénibles. Avec le mauvais temps, les chameaux meurent d’épuisement. À bout de force et de vivres, la colonne rentre à Géryville. En 1869, les installations du poste sont améliorées. Les officiers et les Légionnaires habitent des gourbis construits en abodes, briques en terre séchées au soleil. Les toitures sont faites de branches recouvertes d’un tapis de brins de lauriers-roses, d’alfa et de terre mélangée à la chaux. Des lits de camp sont confectionnés en abodes sur lesquels on étend la tente-abri bourrée d’alfa.
Ville de garnison, elle accueille les spahis et la Légion étrangère. 1897 – 4e CM/1er bataillon, 1898 – 6e CM/2/2e, 1900 1ère CM/1/2e RE. Dernier poste vers le Sud, constituée en 1914, d’une grande bâtisse en redoute, entourée d’un mur percé de meurtrières. À l’intérieur de la redoute, s’entassent un hôpital, l’intendance, les bureaux de la place, les magasins et le peu de services civils que comporte le poste. À ses pieds, s’étend le camp, le village indigène de cabanes de torchis, et quelques maisons basses abritant la maison de Si Amza, le cercle des officiers, le lavoir, des débits de boissons, une épicerie et des artisans indigènes. Plus tard, l’hôtel du Sahara ouvre son enseigne.
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