DAUMAS Eugène

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
Révision datée du 19 janvier 2008 à 09:34 par Marino (discussion | contributions) (biblio)


Back.pngRevenir

Melchior Joseph Eugène DAUMAS

Daumas Eugène.jpg


Titre : Député - Ecrivain

Grade :Général de Division
Grand Officier de la Légion d’honneur'


Date de Naissance : 4 septembre 1803

Lieu de Naissance : Délemont

Pays de Naissance : Suisse


Date de décès : novembre 1871

Lieu de décès : Camblanes (Gironde)

Pays de décès : France


Présentation :
Général - Conseiller d'état - Directeur des affaires de l'Algérie au ministère de la Guerre
Faits marquants : Dates importantes :
Contexte :

Etudiant en médecine à Paris, avec son frère aîné. Peu porté sur l’étude et dissolu. Son père s’en inquiète et le pousse à être engagé volontaire en 1822, à l’âge de 19 ans, comme cavalier au 2e régiment de Chasseurs à cheval (devenu 2e de Lanciers). Il devient sous-lieutenant au 2e régiment de chasseurs à cheval, à Amiens, le 3 janvier 1827. Il entre en 1829 à « l’Ecole royale de Cavalerie » de Saumur.

Il accède au grade de lieutenant le 6 juillet 1831. Il est considéré par ses supérieurs comme « particulièrement apte à l’instruction » ; et comme un « bon serviteur, exact, zélé » (d’ARLANGER, 1835). Il va faire ensuite sa carrière militaire dans les unités d’Afrique, et participer activement à la conquête de l’Algérie.
Il est affecté en 1835 au 2e régiment de Chasseurs d’Afrique, qu’il rejoint comme capitaine instructeur.

Il obtient sa première citation dès le 4 décembre 1835, suivie de la croix de chevalier de légion d’honneur (6 janvier 1836). Il va bénéficier du patronage de La Moricière et graviter dans l’orbite des premiers « Bureaux arabes ».

Aussi, lorsque le traité de la Tafna est signé avec ABD-EL-KADER, en 1837, il est nommé au poste délicat de consul à Mascara auprès de l’émir Abd-el-Kader.
Il y passe deux ans (1837-1839), pendant lesquels il parfait son étude de la société algérienne, et notamment du système tribal de l’Ouest.
En poste jusqu’en 1839, il rédige de nombreux mémoires où l’étude de l’Algérie est orientée dans trois directions : politique, topographique et statistique. Ces rapports sont directement adressés au gouverneur général, le Maréchal Valée, qui apprécie son intelligence et l’exactitude des renseignements politiques. Cette expérience inspirera à Daumas la théorie de l’administration indirecte qu’il mettra en pratique avec Bugeaud . La rupture du traité de la Tafna va rendre Eugène Daumas à la carrière militaire, et administrative.
Après quelques mois au Service des affaires arabes en Oranie, il est détaché auprès du gouverneur-général (1841). Sa connaissance de la langue, des mœurs, de la politique, du caractère des populations, de l’histoire et de la géographie du pays amènent le Maréchal Bugeaud à le nommer, dès le 16 avril 1841 à la tête des affaire arabes ou Bureaux arabes. Il va réorganiser cette administration et la diriger de 1842 à 1847, puis continuera de s’en occuper dans le cadre de ses fonctions administratives au gouvernorat général de l’Algérie jusqu’en 1850, puis à Paris, au Ministère de la Guerre (dont dépendent les « Affaires de l’Algérie » et le Service des Bureaux arabes), enfin au Ministère de l’Algérie et des Colonies.
À l’activité de renseignement et d’observation, remarquée par les gouverneurs généraux successifs, s’ajoute une activité littéraire importante complétée par un certain nombre de publications dans le journal officiel de la colonie, le Moniteur Algérien. Cet aspect, rare pour un officier appartenant à la cavalerie, mérite d’être souligné. Il publie alors divers ouvrages, s’appuyant sur la masse d’informations dont disposaient les Bureaux arabes.

La particularité de la "carrière africaine" de Daumas réside principalement dans les positions occupées, proches de certains gouverneurs généraux notamment Valée et Bugeaud. De façon originale, il mène pour leur compte des missions de renseignement, parallèlement à ses affectations militaires successives.

Daumas a, au fond de lui-même, la profonde conviction de la résistance de la société algérienne à la colonisation française. Il ne s’opposera cependant pas à la volonté de l’empereur et au renforcement du régime colonial. En 1857. Il habite 10 rue de Bellechasse. A la disposition de Son Altesse Impériale le prince chargé du Ministère de l’Algérie et des Colonies (31 juillet 1858), nommé commandant de la cavalerie à Lunéville (1858), Inspecteur général du 8ème arrondissement de cavalerie (1859), commandant la 14e division militaire, à Bordeaux (1860), inspecteur général en 1861, 1863 et 1867. En 1867 il est inspecteur du 13ème arrondissement de cavalerie, qui comprend les diverses unités de Chasseurs d’Afrique.

Il est relevé de son commandement pour raison de santé et placé dans le cadre de réserve en 1868. Mobilisé dès la déclaration de guerre, le 19 juillet 1870, il prend le commandement de la 14ème division militaire (Bordeaux), mais trois semaines plus tard il est relevé et placé, pour « motif de santé », définitivement dans la réserve.

Il avait épousé, à Bordeaux en 1847, Catherine Caroline MAC CARTHY-REAGH, nièce du maréchal BUGEAUD

Auteur de :

  • Le Grand désert ou itinéraire d'une caravane du Sahara au pays des nègres. Paris, Chaix et Cie, 1848.
  • Moeurs et coutumes de l'Algérie - Paris 1853
  • Leschevaux du Sahara - Paris 1858
  • Principes généraux du cavalier arabe.- Paris : Librairie de L. Hachette et Cie, 1861.