Historique Dellys - Ville

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ALGERIE

Dellys Nom actuel : ?

Historique

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Liste des Villes

Histoire ancienne

Les Ruines
Le Port maure

Dellys ou Tedellîs (avec Oulad-Ked-Dach et Ben-Nehoud, ses annexes), située par 1° 55' de longitude E., et par 37° 55' de latitude N., a d'abord été fondée par une colonie carthaginoise, Les Romains y formèrent plus tard un établissement appelé Rusuccurus, qui devint une puissante cité sous l'empereur Claude (l'an 50 de .J.-C.).
Les anciens remparts, visibles surtout à l'Ouest, les citernes romaines de Sidi Soussan, des mosaïques, un magnifique sarcophage déposé aujourd'hui au musée d' Alger, des médailles et des amphores trouvées dans les fondations de l'hôpital et de la mosquée, tels sont les vestiges de Rusuccurus, dans lequel on retrouve le Rousoukkour (le cap des poissons) des Carthaginois.
Ce dernier nom trouverait son explication dans les eaux poissonneuses qui baignent la base du rocher allongé sur le flanc E duquel est située Dellys.

Détruite par un tremblement de terre ou par les invasions, Rusuccurus fournit plus tard ses ruines pour la construction de la ville arabe de Dellys.
Ibn-Khaldoun nous apprend que, après avoir fait partie du royaume de Bougie, elle fut concédée par El-Mansour à Moezz-ed-Dola-Ibn-Somadoh, souverain d'Alméria, qui vint chercher un asile auprès de lui, quand l'Espagne fut prise par les Almoravides, 1088 (481 hég..) à 1104 (498 hég.)
Plus tard, en 1363 (765 hég.), l'émir hafside Abou-Abd-Allah, s'étant rendu maître de Bougie pour la troisième fois, enlève Dellys aux Abd-el-Ouadites, et y installe une garnison et un gouverneur ; mais, attaqué à son tour par Abou-Hammou, il lui envoie une ambassade, et obtient une suspension d'armes moyennant la cession de Dellys et le mariage de sa fille avec Abou-Hammou.

II est encore fait mention, à cette époque, d'un directeur de douane à Dellys, ce qui lui faisait supposer une certaine importance commerciale.

Tributaire de l'Espagne, après la prise de Bougie en 1509, Dellys devint un instant le siège du gouvernement de Kheir-ed-Din, lorsqu'il partagea la régence d'Alger avec son frère Baba-Aroudj, Barberousse)

Période turque

Sous l'ère Ottomane (1515-1844), la ville de Dellys, comme les villes d'Alger, Blida, Koléa et Cherchell, étaient sous la dépendance directe du Dey d'Alger qui siégeait à Dar Es-Soltâne ou domaine de la couronne.

C'était la province privilégiée par rapport aux autres provinces telle que Médéa, qui elle, était gouvernée par un Bey, on parlait alors de beylek (territoire gouverné par un bey) alors que les districts et cantons appelés El-Watan, étaient sous les ordres de caïds turcs.

Durant cette période, la ville de Dellys comme les autres villes ottomanes, était habitée par des tribus, fractions et groupes ethniques parmi lesquels on distinguait : les Rayat ou sujets et les Ahl el-makhzen ou gens du gouvernement « guerriers, apanagistes ou propriétaires terriens » et d'autre part, les alliés et vassaux des Turcs et les indépendants dont les territoires constitués en fiefs plus ou moins héréditaires échappaient au contrôle des Turcs.

La famille dellyssienne, qui appartenait à Ahl El-Makhzen était Dar Hassane et dont la maison, toujours gardée par les héritiers, se situe au 2 Rue Sidi-Yahya. Famille d’ascendance ottomane, immigra à Dellys vers 1535 et dont le doyen tenait les clés des portes de Dellys.

Durant cette période, Dellys connut un essor économique et agricole sans égal : des centaines d'hectares de terre arables de blé, de vigne et de primeurs furent poussées et les surplus exportés vers l'Europe, notamment vers la France.

La pêche, elle aussi, a connu un Boom suite à l'introduction de nouvelles technologies de construction de bateaux de pêches ainsi que les nouvelles techniques de pêches mais aussi grâce à la construction du premier port moderne de Dellys, communément appelé Port Lekdim, mais qui, malheureusement n'a pas résisté aux vents de l'est et de l'ouest qui frappaient fort cette région et ou le tangage était très fort.

À cette période, l'urbanisme, lui aussi a eu sa part ; ceci se manifeste par la construction des deux casbah de Dellys (les citadelles), notamment la haute puisque certains historiens disent que la basse casbah existait déjà sous une autre forme, les dites constructions souvent contenaient un puits ainsi que des égouts d'évacuations d'eaux usées.

Afin de se prémunir contre les attaques espagnoles, on construisit une muraille autour de la ville, ceci a fait de Dellys, une ville sécuritaire, ce qui amena plusieurs familles et personnes à immigrer vers Dellys.

L'instauration d'un climat sécuritaire à Dellys, développa les arts, plusieurs poètes et écrivains ont immergés, on nomme, notamment Youssef S'noussi !

Période française

1830 - 1962 ALGERIE

Dellys, habitée par une population de pécheurs et de jardiniers habiles, ne fait alors plus parler d'elle.
Une première soumission de ses habitants, en 1837, est suivie plus tard de la prise de la ville par le maréchal Bugeaud, le 7 mai 1844, lors de son expédition chez les Flissas ; les combats des 12 et 17 du même mois assurent définitivement, la tranquille possession de Dellys.

Dellys, Petite Ville française (3 000 habitants environ) depuis 1844 à 1962.

Située en bord de mer, elle dépendait de l'arrondissement de Tizi-Ouzou (Kabylie) du département d'ALGER, à 70 km à l'est de cette capitale, les principales «attractions» sur de cette ville étaient son école des arts et métiers et son port destiné au petit cabotage mais aussi le sport nautique, dont le bâtiment a été pour beaucoup un des lieux de loisirs à Dellys.

Ville aussi, jolie par ses belles plages notamment le château fort, les salines, la marsa, Takdempt et dont les coucher de soleil restent féériques.

Accessible avant la guerre de 1939, par un train d'intérêt local à voie étroite, DELLYS n'a été ensuite accessible, que par la route, ce qui nécessitait pour les gens venant de tous les coins de l'Algérie, pour quelques-uns après une journée de voyage, un transport en car, effectué sur 20 km à partir de la gare C.F.Ade CAMP DU MARECHAL.
Certains parlaient d'embarcations comme moyens de transports durant la deuxième guerre mondiale.

À cette époque Dellys était composée de deux parties bien distinctes :

  • le quartier Arabe au nord
  • le quartier Européen à l'est.

Tous deux en grande partie sur un plateau incliné de 70 à 80 m duquel se détache le long promontoire connu sous le nom de CAP BENGUT, et auquel Dellys doit sinon un port, du moins une jetée et un bon mouillage où les bâtiments peuvent se mettre à l'abri des vents d'ouest et du nord-ouest.br>

Les services administratifs étaient éparpillés un peu partout et ou tout le monde passait pour régler ses affaires (état civil, courrier, divers bureaux, soins, etc.)

DELLYS était l'entrepôt d'une partie de la Kabylie occidentale et faisait un assez grand commerce d'huiles et de fruits secs.

École Nationale des Arts et Métiers

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École Arts et Métiers

La réalisation de l'infrastructure de l'Algérie, bâtiments administratifs, routes, voies ferrées, ouvrages d'art, etc... était confiée à l'Armée.
Certains officiers du Génie, polytechniciens, chargés de ces ouvrages, ne disposaient pas de l'encadrement nécessaire et compétent pour les construire et assurer ensuite leur maintenance.

Le 31 mai 1877 une délibération du conseil municipal de Dellys mit à disposition de l'État le terrain nécessaire et une participation financière de 50 000  Frs pour la construction de l'École des Arts et Métiers.

La construction fut confiée aux Services des Ponts et Chaussées : bâtiment et logement de direction, réfectoires, dortoirs, salle de cours, amphithéâtre, laboratoire avec matériel d'enseignement, vastes ateliers avec outillage, force motrice et éclairage électrique, pour assurer aux élèves par trois années d'études une culture générale et professionnelle.

Par décret du 9 Juillet 1883, elle fut placée sous l'autorité du Ministre du Commerce et de l'Industrie sous le nom d’École Nationale d'Apprentissage des Arts et Métiers.

Un décret du 22 octobre 1905 :

  • fixait le nombre d'élèves internes à 120 avec une scolarité de 3 ans ;
  • créait pour répondre à des besoins locaux, un externat puis un internat indigène de 30 élèves boursiers, recrutés par examen du niveau du Certificat d'Études ;
  • indiquait le personnel d'encadrement suivant :
    • administratif : un directeur, un comptable, 2 commis,
    • de service : un cuisinier et aide, personnel de ménage, infirmier... ,
    • enseignant : 5 professeurs, 10 chefs d'atelier et contremaîtres pour six sections,
    • ajustage-forge-éléctricité-menuiserie-modelage et fonderie.


  • Source : Extrait partiel de la revue P.N.H.A De Poulallion Francis (Promo 47-51) Président de la section Aix-Marseille

Recherches généalogiques

  • Identifie les actes numérisés] aux Archives d'Outre-Mer ( C.A.O.M) : 1895-1891

Liens externes