BASTIEN-THIRY

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Jean-Marie BASTIEN-THIRY

Bastien-Thyry.jpg


Titre : Officier de l'Armée française

Grade :Colonel


Date de Naissance : 10 Octobre 1927

Lieu de Naissance : LUNEVILLE

Pays de Naissance : France


Date de décès : 11 mars 1963

Lieu de décès : FORT d'IVRY

Pays de décès : France


Présentation :

Polytechnicien - Colonel de l'Armée française - Chevalier de la Légion d'honneur
Faits marquants :

Engagement dans l'O.A.S pour l'Algérie française

Dates importantes :

22 septembre 1962 : Attentat du Petit-CLAMART contre le général de Gaulle,président de la République française. 11 MARS 1963 : Exécution au fort d'Ivry

Contexte :

  • Fils d'un Colonel d'artillerie
  • 1947, Polytechnique, 1952, École Supérieure d'Aéronautique
  • Affecté à Colomb-Béchar en Algérie, au centre des essais spatiaux, spécialiste des engins téléguidés.
  • Mise au point des SS 10 et SS 11.
  • 1955, il épouse Geneviève LAMIRAND qu'il avait connue au MAROC et en eut 3 filles.
  • Sa vie bascule le 8 janvier 1961, jour où la France approuve par référendum la politique du général de GAULLE.
  • Sensible au destin des populations trompées, l'officier tranquille qu'il était, décide de s'opposer au Général.
  • Au fil des évènements il décide que la solution serait de supprimer le chef de l'État. Le massacre du 26 mars 1962 le conforte dans sa décision.
  • On lui attribue d'avoir dirigé l'attentat de PONT sur SEINE.
  • Le 22 Août 1962 il dirige le commando O.A.S qui mitraille la voiture du général de GAULLE au Petit-Clamart.
  • Il sera arrêté le 22 septembre 1962, condamné à mort et exécuté au Fort d'IVRY.
  • Au cours de son procès, qui se déroule du 28 janvier au 4 mars 1963, Bastien-Thiry, alias « Didier », développe un véritable réquisitoire contre la dictature gaullienne violente et sanguinaire. La Cour militaire de justice le condamne à mort.
  • De Gaulle déclara en rejetant sa grâce: Celui là, ils pourront en faire un martyr lorsque j'aurais disparu. Il le mérite.
Tombe de Jean BASTIEN-THIRY
  • BASTIEN-THIRY est mort à 35 ans pour avoir refusé selon ses mots : le déshonneur et la trahison au plus haut niveau de l'État.
  • Déclaration de Bastien-Thyry à son procès: « Question d'honneur »
    Bastien‑Thiry poursuit: « Le danger que court actuellement ce pays ne vient pas d'un risque de destruction physique ou matérielle: il est plus subtil et plus profond car il peut aboutir à la destruction des valeurs humaines, morales et spirituelles qui constituent le patrimoine français. »
    Suit alors un long exposé sur les traditions, les règles de ce patrimoine que le général de Gaulle, selon lui, viole. Au nom de ce patrimoine et à travers le drame algérien, le simple officier qu'il est, croit que quelque signe mystérieux du destin l'a désigné pour être le redresseur de torts, le justicier, que cela était écrit de tout temps. Bastien‑Thiry appuie sa démonstration par un long historique de la guerre d'Algérie, des engagements pris, des serments prononcés selon lesquels l'Algérie resterait française :
    Les engagements pris en mai‑juin 1958, dit‑il, nul n'était obligé de les prendre mais dès lors qu'ils étaient pris, ils avaient valeur de programme politique. Serments prêtés par un officier général en uniforme devant d'autres officiers et soldats, c'était une question d'honneur, d'honnêteté intellectuelle et de simple bonne foi de tout faire, de faire tout ce qui était humainement possible pour honorer ces engagements et pour tenir ces serments.
    Bastien‑Thiry développe longuement ce thème en retraçant les étapes successives qui ont conduit de mai 58 au discours du 5 février 62, aux accords d'Evian et à l'indépendance et il en déduit que les serments et les engagements pris au début « ne l'ont été que dans un but tactique et ne correspondaient nullement aux intentions réelles du chef de l'État». Il accuse donc le général de Gaulle de «mensonge, de parjure et de reniement », et justifie du même coup la révolte des Français d'Algérie.
    « La population française d'Algérie, dit‑il, a pris en main la défense de ses droits et de ses intérêts avec le concours de généraux et d'officiers français, ce qui restera pour eux un Honneur devant l'Histoire. Cette auto‑défense était profondément légitime. »
    La conclusion du lieutenant-colonel sur ce point est un véritable réquisitoire contre le général de Gaulle ‑ « Le désastre algérien, affirme‑t‑il avec tous ses morts et toutes ses ruines, pouvait être évité et il a tenu essentiellement à l'acharnement de la volonté d'un très vieil homme. Ce désastre est pire que ceux que la France a subis en 1870 et en 1940. »

Liens externes

Bibliographie