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LES RECOMPENSES
Le français est cocardier, est-il besoin de le rappeler! c’est sans doute pourquoi nous avons, peut être un peu plus que les autres Nations, un large éventail de récompenses qui attestent ostensiblement de l’excellence de services rendus ou d’actions de bravoure.
Dans ce tableau, le militaire n’échappe pas à la règle et se situe plutôt en tête du palmarès.
Pour rester dans le créneau 1954/1962 traité par l’encyclopédie, quelles étaient ces récompenses attribuées aux militaires ayant servi en Algérie durant cette période ?
Les voici énumérées dans l’ordre croissant d’importance:
Le certificat de bonne conduite :
Etabli par le régiment et remis à chaque appelé à l’issu de son service militaire il attestait que l’intéressé avait servi « avec honneur et fidélité ».
La lettre de félicitation :
Elle peut être émise à tous les niveaux de la hiérarchie pour remercier un individu de l’excellence d’un travail particulier ou de l’ensemble de son action pour la réussite d’un objectif fixé.
Les actions de combat ne sont pas concernées par ce type de récompense.
Le témoignage de satisfaction :
Un cran au dessus de la lettre de félicitation, il prend en compte les mêmes facteurs d’appréciation mais il est émis a un niveau supérieur au régiment : Brigade, Division , Corps d’Armée…
La médaille commémorative :
Créée par décret du 11 janvier 1958 elle est décernée à tout militaire ayant effectué un minimum de 90 jours de présence sur le territoire concerné.
Elle pouvait être accompagnée d’une agrafe « Tunisie », et (ou) « Maroc », et (ou) «Algérie », et (ou) « Sahara », et (ou) « Mauritanie »
Le titre de reconnaissance de la Nation :
Ce diplôme est accordé aux militaires des forces armées françaises qui pendant au moins 90 jours, consécutifs ou non, ont participé à un conflit :
- en Tunisie, entre le 1/1/1952 et le 2/7/1962 ;
- au Maroc, entre le 1/1/1953 et le 2/7/1962 ;
- en Algérie, entre le 31/10/1954 et le 2/7/1962 et entre le 3/7/1962 et le 1/7/1964.
Il permet le port de la médaille de reconnaissance de la nation avec agrafe "Afrique du Nord".
La carte du combattant :
Délivrée par l’office national des ancien combattants cette carte reconnaît à un militaire ayant appartenu pendant au moins 90 jours à une unité combattante, son statut d’ancien combattant.
Elle donne droit :
- à « la retraite du combattant » à partir de 65 ans ;
- au port de la croix du combattant.
La croix du combattant volontaire :
Elle est attribuée dans des conditions a peu près similaires à celles de la croix du combattant mais à des « volontaires » c'est-à-dire à des personnels engagés.
Cette décoration, identique à celle délivrée au titre de 39/45 comporte une agrafe portant la mention « Afrique du Nord » qui la différencie.
La croix de la valeur militaire :
C’est la récompense d’une action de combat. Elle est accompagnée d’un texte appelé « citation » qui relate les faits.
Sur le ruban de cette décoration, un attribut signale son niveau :
une palme, pour une citation à l’ordre de l’Armée (attribuée par le ministre);
une étoile de vermeil pour une citation à l’ordre du Corps d’Armée ;
une étoile d’argent pour une citation à l’ordre de la Division ;
une étoile de bronze pour une citation à l’ordre de la Brigade ou du Régiment.
L’attribution de ces trois derniers niveaux restent du ressort du Chef d’Etat-Major des Armées.
La médaille militaire :
Créé par le prince président Louis Napoléon Bonaparte le 22 janvier 1852, c’est une récompense décernée au niveau national aux militaires dont la bravoure au combat, déjà récompensée par de nombreuses citations, mérite d’être signalée.
Elle est destinée aux sous officiers et aux militaires du rang.
Elle peut être remise tout à fait exceptionnellement à un officier et dans ce cas, elle est portée avant la « Légion d’honneur » pour bien montrer son importance.
Le Maréchal Foch l’a reçue le 21 décembre 1916; c'est l’adjudant Caviglioli qui l'épingle sur la poitrine de Lyautey au Maroc.
De couleur jaune et verte, la Médaille Militaire est certainement le brevet de noblesse des sous-officiers, des soldats, et la suprême récompense des généraux en chef ayant commandé devant l'ennemi. Née, donc, de la volonté du Prince Louis Napoléon Bonaparte et de son demi-frère le Duc de Morny en janvier 1852, cinquante ans après la Légion d'Honneur, (19 mai 1802), elle fut remise pour la première fois dans la cour des Tuileries à Paris. L'allocution du Prince reflète en quelques mots le dessein qu'il forme : "... cette distinction est peu de choses au prix des services immenses qu'ici et en Afrique vous rendez à la France, mais recevez-la en encouragement à maintenir intact cet esprit militaire qui vous honore. Elle dira à vos familles, à nos concitoyens, que celui qui la porte est un brave."
La première promotion compta 48 soldats, mais près de cent mille hommes de toutes les armes et des centaines de parisiens étaient présents le 10 mai 1852 sur le Champ de Mars pour la première grande distribution de Médailles Militaires à 1705 sous-officiers, soldats et à 2 maréchaux de France, Reille et Vaillant.
L'extrême popularité de la Médaille Militaire était née portant en elle le sentiment égalitaire qui a fait dire au maréchal Canrobert, décorant un caporal-chef : "... et maintenant, tu es autant que moi, nous sommes égaux ! "
Le cas d'attribution aux officiers généraux a été élargi mais la Médaille Militaire reste, par la rareté avec laquelle elle est décernée, le plus vibrante éloge des vertus qu'elle incarne et qui forme sa devise :
Depuis qu'elle existe, 156 généraux et maréchaux seulement ont reçu la Médaille Militaire. Parmi eux, Joffre, Foch, Lyautey, Pétain, de Lattre de Tassigny, Leclerc mais aussi Sir Wiston Churchill et le général Eisenhower. L'histoire de France se confond avec la Médaille Militaire, elle symbolise l'aventure de la Nation et la bravoure de ses enfants.
La légion d’honneur :
Créé par Bonaparte le 19 mai 1802, c’est le premier ordre national français. Il récompense les militaires mais aussi les « services et vertus civils ».
Il comporte 3 grades : chevalier, officier et commandeur ;
et 2 dignités : grand officier et grand croix .
Cette décoration est attribuée aux officiers selon les mêmes critères que ceux la médaille militaire pour les sous officiers.
Elle peut être décernée exceptionnellement aux sous officiers et militaires du rang, déjà titulaires de la médaille militaire, se signalant par de nouveaux actes de bravoure.