BUGEAUD (Maréchal Thomas Robert, marquis de la Piconnerie, duc d’Isly), : De noblesse française par son père Ambroise et irlandaise, par sa mère Françoise Sulton de Cléonard, il est né à Limoges, le 15 oct. 1784.
Il entre dans les vélites de la garde impériale en 1804 et accède à l’épaulette en 1806. Il participe à la guerre d’Espagne, aux Cent Jours et repousse les Autrichiens en Savoie. En demi-solde après la chute de l’Empereur, il reprend du service en 1830.
Député en 1831, il a en charge la garde de la duchesse de Berry. Lors de la répression des insurrections parisiennes de 1834, il se rend très impopulaire, notamment pour avoir ordonné à ses hommes, le massacre de la rue du Transnonain.
En 1836, il rejoint le corps expéditionnaire en Algérie ; bat Abd el-Kader à la Sikkah, le 6 juilet, puis rentre en métropole. De retour en Algérie, il signe le traité de la Tafna avec l’Emir. Le traité rompu, Bugeaud se lance dans une guerre acharnée, et ordonne les razzias et la dévastation systématique des régions rebelles.
Gouverneur de l’Algérie de 1841 à 1847, il remporte la victoire sur l’Isly le 14 août 1844 et celle d’Ouarzeddine, où, tête nue sur un rocher, il sonne lui-même la charge. Pendant cette période, il tente d’instituer les premières colonies militaires pour mettre le pays en valeur.
La préoccupation constante de Bugeaud fut d'associer l'Armée à la colonisation :Elle seule a conquis le sol, elle seule le fécondera par la culture et pourra par les grands travaux publics le préparer à recevoir une nombreuse population civile.
Il confie à l'Armée la construction des routes, les plantations; il fait constituer, à côté de chacun des camps permanents, une exploitation agricole entretenue par la troupe. Bientôt le système est généralisé; c'est la main-d'œuvre militaire qui installera désormais les villages et ils ne seront remis à la direction de l'intérieur qu'une fois construits et plantés.
Puis devant le refus du gouvernement français, il donne sa démission fin 1847.
En 1848, il est mis à la tête de l’Armée pour tenter de maintenir Louis-Philippe sur le trône.
Avec sa devise Ense et Aratro (Par l'épée et par la charrue) , il est le père, le créateur de l’Armée d’Afrique.
Il meurt à Paris du choléra le 10 juin 1849 (victime de la grande épidémie) et ses funérailles ont lieu aux Invalides.
Bien que n’ayant pas directement servi au sein de la Légion étrangère, il a l’occasion de commander plusieurs grandes unités intégrant des légionnaires. Il est surnommé Bou Chechia, c’est-à-dire le père au bonnet en référence à sa casquette.
Hommage
Une statue lui est érigée à Périgueux et une caserne est baptisée de son nom, ainsi qu’une place à Alger.
Un lieu dit : le Camp du Maréchal dans le département d'Alger puis de Tizi-ouzou, aujourd’hui Tadmai, est établi par le maréchal Bugeaud en 1844 en vue de son expédition vers la Kabylie.
Adelia, fille du Maréchal donne son nom à un village du département d'Alger, créé en 1881 ; tout comme sa sœur Léonie donne son nom à Sainte Léonie, aujourd’hui El Maghoun, dans le département d'Oran, créé en 1846.
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