Historique Vesoul-Bénian - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Vesoul-Bénian Nom actuel : ?

Historique

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Présence française

Centre de colonisation

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Après le coup d’état du 2 décembre 1851, par un étrange renversement du sort, les députés de l’Assemblée Nationale, qui avaient voté la création de ces villages, y furent déportés pour les peupler.

Certains de ces déportés politiques venant de l’Hérault avaient été installés à Aïn-Benian . Quand les Francs-comtois arrivèrent à leur tour, en 1853, il en restait encore quatre qui n’y demeurèrent que le temps d’entrer en possession de leur titre de propriété.

En fait, à cette époque, le mouvement de colonisation commençait déjà à être fort compromis et toutes les mesures étaient prises pour l’arrêter.

Aïn-Bénian qui deviendra, avec l’arrivée des Francs-comtois dont nous allons parler, Vesoul-Benian.

Centre créé en 1853 rattaché au canton de Bou-Medfa deviendra commune en 1856 dans le département d'Alger rattaché en 1958 au nouveau département d'Orléansville arrondissement de Miliana- Un territoire de 1 353 hectares, 52 ares, 55 centiares lui était attribué.

Dés le 1er janvier 1855 le régime militaire avait disparu, le centre avait été érigé en commune, administrée par un maire, (M. Goiset) nommé par le gouverneur général.

Le hameau de Bou-Medfa lui avait été annexé pour l'administration.

Les émigrants avaient emprunté la route militaire qui reliait Alger à Oran. Cette route avait été ouverte dans les premiers mois de 1844 afin d’assurer la communication entre Cherchell et Miliana et venir à bout de la résistance des tribus locales. Comme cette voie devait être gardée, le maréchal Bugeaud avait décidé de la jalonner de centres européens. Une commission choisit parmi les sites celui d’Aïn Benian,

Vesoul-Bénian se singularise par le fait que sa population, en quasi-totalité, provenait du même département.

UNE COLONIE FRANC-COMTOISE.

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Au centre, se trouvait la place très vaste, brûlée par le soleil d’été. Les rues secondaires étaient tracées parallèles à la rue principale à laquelle elles étaient reliées par des rues transversales. La configuration, toute militaire, était celle d’une cité romaine. Depuis 1851, le défrichage était terminé et 59 maisons avaient été élevées, toutes identiques, blanches, rarement avec étage. Elles furent attribuées par tirage au sort aux arrivants. Comme promis avant leur départ, l’administration distribua à chaque chef de famille 10 hectares auxquels furent ajoutés deux hectares en jardins et en vigne. La récolte de l’année, engrangée et mise en réserve par des condamnés militaires, fut également partagée. Pour la culture de ses terres, on prêta au nouveau colon des bêtes de labour, des semences et des instruments aratoires, à charge de remboursement.

Quelques colons, effrayés par la chaleur qui calcine l’atmosphère et par la sécheresse qui craquelle le sol à la fin de l’été, à peine débarqués à Alger, repartirent pour la France dès le 28 septembre. Quinze familles sur les quarante deux arrivées, confrontées, dès leur débarquement en Algérie, à une terrible épidémie de choléra occasionnant parmi elles 14 décès, dans les trois derniers mois de l’année et au début de 1854, abandonnèrent la concession rapidement. Les autres se mirent courageusement au travail.

La situation du village près d’une voie de communication, la route principale d’Alger à Oran, permettait des échanges avec Miliana, Blida, ou Alger et avec la plaine de la Mitidja où la colonisation était déjà ancienne.

Il y avait de nombreux charrois qui faisaient étape dans le village. Ce fut pendant quelques temps un élément de prospérité.

Bientôt on aperçoit le village perché sur le sommet d’un mamelon, avec ses maisons blanches, sa petite église qui se détache si nettement dans la rayonnante clarté d’une matinée de printemps… Dans le décor grandiose qui l’entoure, le village paraît bien petit. La rue principale est naturellement orientée suivant la direction de la montagne, au centre sur une vaste place l’église et la maison d’école ; mais la place semble si grande, si nue malgré les quelques arbres grêles qu’on y a récemment plantés, que ces deux édifices, pour si petits qu’ils soient, en sont rapetissés…

Recherches généalogiques

Nom actuel

Aïn Benian Wilaya 44 - Aïn Defla