Historique Lambèse - Ville

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Historique

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Histoire ancienne

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En 40 Après J.-C., l'Empereur Claude crée quatre provinces en Afrique dont la Numidie, région de Constantine.
La IIIe Augusta, légion romaine, s'installe à Lambessa (Lambesis) qui devient une place militaire importante...

On trouve au centre du village une ruine romaine Praetorium au Temple de la Victoire.

Lambèse, fleuron antique adossé au massif des Aurès. Jadis, capitale militaire de l'Afrique romaine et quartier général de la troisième légion Auguste.

Aux yeux des spécialistes, la ville offre « le visage d'un urbanisme complexe et rare, où l'on peut encore observer le rôle des camps de légionnaires dans l'urbanisation des territoires avancés de l'Empire »

Cependant, faute de fouilles, certaines questions restent en suspens… Comme le nombre d'habitants et la circonférence urbaine exacte de l'antique cité. La seule certitude de l'archéologue à ce jour est que tout a commencé au IIe siècle, quand l'état-major a pris ses quartiers à Lambèse. À proximité de ses camps de légionnaires, émergent alors une implantation urbaine originale, des agglomérations de civils, toute une population de vétérans de l'armée, qui s'installent sur des terrains offerts par l'empereur, et grimpent ensuite dans la hiérarchie sociale civile pour occuper des postes importants dans l'économie et l'administration locales. Lambèse, déjà municipe 3 depuis la fin du IIe siècle, prend le titre de colonie romaine, « et devient une vraie capitale régionale, prestigieuse et prospère, s'enthousiasme l'archéologue Michel Janon : ses arcs de triomphe, offerts par l'élite locale, et la colonne d'Adrien, où est gravé le discours de l'empereur aux corps de l'armée d'Afrique. Ou pour les plaisirs de l'amphithéâtre ». Le lieu exalte les valeurs militaires, le culte de l'empereur.

Les causes de la décadence de la cité sont plus mal connues… Le départ de la légion marque sans doute l'amenuisement de sa séduction et de son commerce. Lambèse rétrograde vite en une bourgade de seconde zone.

Tandis que ses monuments, eux, traversent miraculeusement les siècles pour revivre aujourd'hui sous forme d'aquarelles ensoleillées. Au sujet de ces derniers témoins des splendeurs passées, on pourrait presque entendre l'écho lointain des cris de ravissement du Maréchal de Saint-Arnaud, qui écrivait au siècle dernier : Quelles ruines ! Quatre lieues de pierres énormes, gigantesques… Ces ruines, parsemées de temples, de cirques, de bains, de monuments funèbres, d'arcs de triomphe, d'un temple d'Esculape sur les marches duquel je suis resté absorbé, pendant que la musique de la légion me jouait des valses de Strauss…

  • Lambèse, de Michel Janon et Jean-Marie Gassend, Les Éditions de la Nerthe, 2005.


Période française

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1830 - 1962 ALGERIE

Les Français fondent par décret du 31/01/1850 l'établissement disciplinaire qui accueillera les Transportés de 1848 et des prisonniers de droit commun.
Aussitôt une population de quarante feux, débitants et ouvriers vient se grouper autour de la maison centrale.
Peu à peu les gens, entourés d'espaces libres prennent goût à la culture, d'où une demande de création de village agricole...

Consacrant un état de fait, l'on remet le 6 avril 1862 4619 hectares 9 ares 11 centiares pour la création du territoire de Lambèse au service de la colonisation (Cercle de Batna).
La création est régulée le 14 juin 1862. 107 colons reçoivent 100 lots urbains et 232 lots ruraux.

Le village, situé à 11 Km au S.S.E. de Batna, a été établi au pied d'un mamelon sur un terrain légèrement incliné où les eaux trouvent un écoulement facile.
Le froid est plus vif que dans la plaine de Batna mais le village est préservé du vent du Sud par le Djebel Adeloun.

La salubrité est parfaite. Lambèse, dominé au Sud et à l'Est par les premiers contreforts de l'Aurès couverts de forêts est dans une position peu défensive. Mais il n'est distant que de 200 mètres de la prison centrale où se trouve une garnison.
Une brigade de gendarmerie réside dans le village.

La route est excellente entre Batna et Lambèse. Les divers chemins de montagne, fréquentés par les indigènes qui se rendent à Batna seront améliorées dans un temps très proche par les exploitations forestières. Deux sources, Aïn Bou Benana et Aïn Drinn alimentent le village.
Six autres sources entourent Lambèse au sud et au nord-est. On trouve fontaine et abreuvoir.

Les cultures céréalières et la vigne se développent, suivies dans un temps prochain de l'exploitation du charbon et du bois de chauffage.

Un moulin à farine est construit sur l'oued Aïn Drinn par M. Lavie.

Lambèse compte 242 Européens et 58 indigènes, presque tous gens tranquilles et de bonnes mœurs.

Un différend éclate entre le village et le pénitencier pour partager équitablement l'eau de la source Aïn Bou Ben Ana. Le détachement militaire du 3e Zouaves ne reçoit que difficilement et lentement la quantité d'eau nécessaire et subit en 1892 une épidémie de typhoïde.
Le maire, Léon Hubiche et le Directeur du pénitencier se livrent une guerre des chiffres dont l'eau est l'enjeu. Pour le village : 430 Français, 26 étrangers, 250 indigènes ; pour la prison : 60 fonctionnaires, 120 hommes de garnison, 569 détenus (moyenne des 3 dernières années)

Depuis un an les prisonniers affluent de nos possessions d'Afrique avec possibilité d'arriver à 800 hommes.

Oui mais la plupart des gardiens vivent dans le village, rétorque le Maire.

L'Etat mettra tout le monde d'accord en partageant le volume de la conduite d'eau mise en cause. Par contre il refusera de participer financièrement à l'édification du nouveau logement de l'instituteur. Aussi le village devra survivre grâce à ses seules ressources.


Aujourd'hui Lambèse se nomme Tazoult.

  • Source Annie LLORENS

Vous trouverez l'article intégral dans le bulletin n° 24 de l'A.G.M, il contient une liste des concessions 1860 de Lambèse.

Nom actuel