1954 - ALGERIE - PRESSE

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Novembre 1954

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Laurent François assasiné le 1er novembre 1954


Les premieres victimes de la Guerre d'Algérie

Le 1er novembre 1954, deux groupes d’hommes pratiquement sans arme se préparent à mener une des premières actions de combat décidées lors de la réunion des Vingt Deux dit ‘’Fils de la Toussaint’’ contre les autorités françaises et tout ce qui les représentent. Ces hommes sont décidés à exécuter en Oranie deux embuscades et attaques, l’une contre le transformateur de changement de tension à Ouillis près de Mostaganem et au besoin contre les fermes qui l’entoure et l’autre contre la gendarmerie de Cassaigne. Ces premiers groupes devant passer à l’action sont sous l’autorité de Ben M’Hahidi et de Ramdame Abdelmalek qui sera tué lors de l’opération. L’heure H est fixée à minuit pour toutes les opérations décidées car il s’agit du début d’une insurrection qui va durer huit longues années.

Peu après minuit, le Préfet d’Oran, Monsieur Lambert, qui se trouve encore à la Préfecture est appelé d’urgence au téléphone. C’est la gendarmerie de Cassaigne qui lui signale que des hommes armés viennent d’attaquer deux fermes entre Ouillis et Bosquet. Les gendarmes rappellent de nouveau et signalent qu’ils viennent d’être attaqués eux aussi et qu’un homme vient d’être tué à l’instant devant l’entrée. Des inconnus armés ont tiré des rafales d’armes automatiques sur les bâtiments de la gendarmerie. Après la riposte des gendarmes, les attaquants se sont sauvés. A ce moment, ils connaissent le nom de la victime qui s’appelle Laurent François. Est-ce un militaire ou un civil ? La Dépêche Quotidienne de la Presse Algérienne du 2 novembre 1954 mentionne seulement parmi d’autres victimes le nom de FRANÇOIS Laurent tué près de Lapasset dans la région de Mostaganem.

Mort pour la France Site Mémoire des Hommes

Les détails arrivant par la suite, la ferme Monsonego se trouvant entre Ouillis et Bosquet et la ferme Janson vers la plage ont été attaquées. Le gardien de la ferme Janson a été blessé par le mitraillage sur les façades. Laurent François qui revient de Mostaganem avec sa 4 CV Renault s’est fait aussi tirer dessus. Il s’arrête devant la ferme et apprenant ce qui vient de se passer repart vers Cassaigne pour demander du secours. Il essuie de nouveaux coups de feux et est légèrement blessé. Au moment où il arrive devant la gendarmerie de Cassaigne, il sort de sa voiture et est immédiatement abattu d’une balle en pleine tête au moment où la façade des bâtiments est littéralement arrosée. Les gendarmes qui s’apprêtaient à sortir sont obligés de rentrer pour se protéger avant qu’ils ne puissent riposter.

A Batna vers trois heures, le chasseur Pierre Audat et le Brigadier Chef Eugène Cohet du 9è Régiment de Chasseurs d’Afrique sont abattus devant l’entrée de leur caserne par un groupe mené par le responsable de l’ALN Hadj Lakhdar.

A la même heure à Khenchela, les hommes de Laghour Abbès observe le Lieutenant Darnault qui réveillé par des explosions de bombes est sorti sur le pas de la porte du poste de garde de la caserne dont il a la charge. Il observe, ne voit rien et au moment où il rentre, une rafale le touche en pleine poitrine, blessant mortellement un spahis à ses côtés.

Il est dit que Laurent François, Pierre Audat, Eugène Cohet et le Lieutenant Darnault sont les premières victimes civiles et militaires de la ‘’Guerre d’Algérie’’.


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