« HARKIS - Histoire » : différence entre les versions

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--[[Utilisateur:Websahib|WebSahib]] 11 avr 2006 à 00:25 (CEST) je reprends ici les parties d'un autre article. A vrai dire, j'espère que ceux qui connaissent mieux cette histoire là en parle ici.
--[[Utilisateur:Websahib|WebSahib]] 11 avr 2006 à 00:25 (CEST) je reprends ici les parties d'un autre article. A vrai dire, j'espère que ceux qui connaissent mieux cette histoire là en parle ici.
Il serait intéressant de connaitre les origines des situations et des populations. La place qu'elles ont su et voulu prendre.
Il serait intéressant de connaitre les origines des situations et des populations. La place qu'elles ont su et voulu prendre.


Le mot '''harki''' désigne un individu servant dans une harka et vient du mot arabe haraka signifiant « mouvement ».
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Dans le langage courant, en France, il désigne les supplétifs engagés dans l’Armée française de 1957 à 1962, durant la guerre d'Algérie.
De 1957 jusqu’en 1962, les harkis sont des soldats Indigènes musulmans engagés aux côtés de l’Armée française dans des unités appelées harkas tandis que l’Algérie française était constituée de départements.


Les HARKIS
Les HARKIS
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- A l'origine, la notion de HARKI désignait les membres d'une HARKA, c'est à dire une formation militaire temporaire dont la mission était de participer aux opérations de maintien de l'ordre. Les premières HARKAS furent constituées en 1955 par l'Ethnologue Jean SERVIER (qui a écrit un livre "Adieu Djebels" aux éditions France Empire).
- A l'origine, la notion de HARKI désignait les membres d'une HARKA, c'est à dire une formation militaire temporaire dont la mission était de participer aux opérations de maintien de l'ordre. Les premières HARKAS furent constituées en 1955 par l'Ethnologue Jean SERVIER (qui a écrit un livre "Adieu Djebels" aux éditions France Empire).
Ce terme a été étendu en juin 1962 a l'ensemble de cette population et leurs familles (estimation à vérifier 2.500.000 personnes) qui a été désarmée et laissée sur place par le pouvoir de l'époque.
Ce terme a été étendu en juin 1962 a l'ensemble de cette population et leurs familles (estimation à vérifier 2.500.000 personnes) qui a été désarmée et laissée sur place par le pouvoir de l'époque.
'''Les accords d’Évian'''
À la suite de l’infléchissement de la politique française vers l’indépendance algérienne à partir de 1961, commencèrent la démobilisation et le désarmement des supplétifs. Les Accords d'Évian signés le 18 mars 1962  ne prévoient aucune disposition particulière quant à la protection ou l’avenir des loyalistes et de leurs familles, qu’ils soient Pieds-noirs, Juifs séfarades ou harkis, mais incluent une amnistie pour les actes effectués et les opinions émises avant l’indépendance.
Les harkis sont désarmés par l’Armée française (repliée dans ses garnisons) qui laisse le territoire au F.L.N. Pendant une brève période, le nouveau pouvoir s’abstient de toute répression vis-à-vis des pro-Français, et à Paris le gouvernement, dirigé par [[De GAULLE|Charles de Gaulle]], limite fortement le nombre de ceux qui peuvent se replier sur la France.


Une faible partie a été amenée en métropole :
Une faible partie a été amenée en métropole :
Après les massacres de l’été 1962, le décret du 8 août 1962 met en place un dispositif officiel d’accueil.Les familles de harkis sont logées dans les baraquements de camps militaires, qui ont parfois servi pour d’autres populations.


- Voici une liste non exhaustive des villages français où ont été parqués les HARKIS :
- Voici une liste non exhaustive des villages français où ont été parqués les HARKIS :
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   PUYCELSI dans le Tarn
   PUYCELSI dans le Tarn
   VILLENEUVE sur LOT
   VILLENEUVE sur LOT
Entre 1962 et 1969, quelque 42 500 personnes ont transité par ces camps censés éviter un déracinement brutal aux familles et les protéger contre d’éventuelles représailles du F.L.N
'''Indépendance'''
Au conseil des ministres du 25 juillet 1962, peu après l’indépendance de l’Algérie, lorsque Pierre Messmer, ministre des Armées, déclare : « Des harkis et des fonctionnaires musulmans, les moghaznis, se disent menacés, d’où des demandes qui viennent à la fois des autorités civiles et militaires. Il faut prendre une position de principe. », de Gaulle répond : '' On ne peut pas accepter de replier tous les musulmans qui viendraient à déclarer qu’ils ne s’entendront pas avec leur gouvernement ! Le terme de rapatriés ne s’applique évidemment pas aux musulmans : ils ne retournent pas dans la terre de leurs pères. Dans leur cas, il ne s’agit que de réfugiés ''.<br>
Le Premier ministre Pompidou ajoute alors : « Deux camps militaires ont été installés pour eux en métropole ; ils sont submergés. Ces gens ne veulent pas travailler… » et de Gaulle conclut '' Il faut les mettre en demeure de travailler ou de repartir ''. Et alors, selon Peyrefitte, plusieurs ministres baissèrent la tête.
En fait, en 1962, il n’existe aucun plan d’évacuation ni de protection des harkis et de leurs familles, et le Gouvernement fut pris de court par l’arrivée des rapatriés. On estime (Philippe Denoix) à 15 000 ou 20 000 le nombre de familles de harkis, soit environ 90 000 personnes, qui purent s’établir en France de 1962 à 1968.
La grande majorité resta en Algérie et des dizaines de milliers d’entre eux furent assassinés. Ces massacres perpétrés parfois par familles entières s’accompagnèrent souvent de tortures, de viols, etc, se déroulèrent dans le climat d’instabilité, de luttes internes (y compris armées) de l’A.L.N et du G.P.R.A pour la prise de pouvoir qui précéda et suivit l’indépendance.
* Source Wikipédia

Version du 21 décembre 2007 à 12:46

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--WebSahib 11 avr 2006 à 00:25 (CEST) je reprends ici les parties d'un autre article. A vrai dire, j'espère que ceux qui connaissent mieux cette histoire là en parle ici. Il serait intéressant de connaitre les origines des situations et des populations. La place qu'elles ont su et voulu prendre.

Le mot harki désigne un individu servant dans une harka et vient du mot arabe haraka signifiant « mouvement ».
Dans le langage courant, en France, il désigne les supplétifs engagés dans l’Armée française de 1957 à 1962, durant la guerre d'Algérie.

De 1957 jusqu’en 1962, les harkis sont des soldats Indigènes musulmans engagés aux côtés de l’Armée française dans des unités appelées harkas tandis que l’Algérie française était constituée de départements.

Les HARKIS

- En Mars 1962 il y avait 400.000 musulmans qui se battaient au côté de l'Armée Française en Algérie. Si on ajoute leurs familles cela représente 2.500.000 personnes.


 Militaires de Carrière .......  20.000
 Harkis .......................  60.000
 Contingent ...................  40.000
 GMPR, GMS, Moghaznis .........  40.000
 Groupes d'Auto Défense .......  60.000
 AC, élus, Fonctionnaires ..... 180.000  


- A l'origine, la notion de HARKI désignait les membres d'une HARKA, c'est à dire une formation militaire temporaire dont la mission était de participer aux opérations de maintien de l'ordre. Les premières HARKAS furent constituées en 1955 par l'Ethnologue Jean SERVIER (qui a écrit un livre "Adieu Djebels" aux éditions France Empire). Ce terme a été étendu en juin 1962 a l'ensemble de cette population et leurs familles (estimation à vérifier 2.500.000 personnes) qui a été désarmée et laissée sur place par le pouvoir de l'époque.

Les accords d’Évian

À la suite de l’infléchissement de la politique française vers l’indépendance algérienne à partir de 1961, commencèrent la démobilisation et le désarmement des supplétifs. Les Accords d'Évian signés le 18 mars 1962 ne prévoient aucune disposition particulière quant à la protection ou l’avenir des loyalistes et de leurs familles, qu’ils soient Pieds-noirs, Juifs séfarades ou harkis, mais incluent une amnistie pour les actes effectués et les opinions émises avant l’indépendance.

Les harkis sont désarmés par l’Armée française (repliée dans ses garnisons) qui laisse le territoire au F.L.N. Pendant une brève période, le nouveau pouvoir s’abstient de toute répression vis-à-vis des pro-Français, et à Paris le gouvernement, dirigé par Charles de Gaulle, limite fortement le nombre de ceux qui peuvent se replier sur la France.

Une faible partie a été amenée en métropole :

Après les massacres de l’été 1962, le décret du 8 août 1962 met en place un dispositif officiel d’accueil.Les familles de harkis sont logées dans les baraquements de camps militaires, qui ont parfois servi pour d’autres populations.

- Voici une liste non exhaustive des villages français où ont été parqués les HARKIS :

 SAINT MAURICE L'ARDOISE
 BOURG LASTIC
 RIVESALTES  (Roussillon)
 LA LOUBIERES
 ROUSSILLON en MORVAN
 MONARS-SARTROUX
 BIAS
 PUJOL du BOSC, dans les Montagnes Noires (Hérault)
 PUYCELSI dans le Tarn
 VILLENEUVE sur LOT

Entre 1962 et 1969, quelque 42 500 personnes ont transité par ces camps censés éviter un déracinement brutal aux familles et les protéger contre d’éventuelles représailles du F.L.N

Indépendance

Au conseil des ministres du 25 juillet 1962, peu après l’indépendance de l’Algérie, lorsque Pierre Messmer, ministre des Armées, déclare : « Des harkis et des fonctionnaires musulmans, les moghaznis, se disent menacés, d’où des demandes qui viennent à la fois des autorités civiles et militaires. Il faut prendre une position de principe. », de Gaulle répond : On ne peut pas accepter de replier tous les musulmans qui viendraient à déclarer qu’ils ne s’entendront pas avec leur gouvernement ! Le terme de rapatriés ne s’applique évidemment pas aux musulmans : ils ne retournent pas dans la terre de leurs pères. Dans leur cas, il ne s’agit que de réfugiés .
Le Premier ministre Pompidou ajoute alors : « Deux camps militaires ont été installés pour eux en métropole ; ils sont submergés. Ces gens ne veulent pas travailler… » et de Gaulle conclut Il faut les mettre en demeure de travailler ou de repartir . Et alors, selon Peyrefitte, plusieurs ministres baissèrent la tête.

En fait, en 1962, il n’existe aucun plan d’évacuation ni de protection des harkis et de leurs familles, et le Gouvernement fut pris de court par l’arrivée des rapatriés. On estime (Philippe Denoix) à 15 000 ou 20 000 le nombre de familles de harkis, soit environ 90 000 personnes, qui purent s’établir en France de 1962 à 1968.

La grande majorité resta en Algérie et des dizaines de milliers d’entre eux furent assassinés. Ces massacres perpétrés parfois par familles entières s’accompagnèrent souvent de tortures, de viols, etc, se déroulèrent dans le climat d’instabilité, de luttes internes (y compris armées) de l’A.L.N et du G.P.R.A pour la prise de pouvoir qui précéda et suivit l’indépendance.

  • Source Wikipédia