Historique Ferryville - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962

Ferryville

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TUNISIE

Ferryville
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Présence française

  • 1881 12 mai -- Signature du Traité du Bardo instaurant le protectorat Français
  • 1956 20 mars --Fin du protectorat - Indépendance


Informations privilégiées ou raisonnement sans faille?

Toujours est-il que lorsque la décision fut prise en 1897 par le gouvernement français de construire un arsenal Sidi-Abdallah au fond du lac de Bizerte au pied de la colline de Sidi Yaya, où se trouvait les ruines d'un fort espagnol , la Société Immobilière Nord Africaine était propriétaire d'une grande partie des terres situées à proximité et avait déjà commencé à tracer les plans de la ville à laquelle le plus grand actionnaire, Joseph Décoré, souhaitait donner son nom.

Sa mort prématurée avant même que la ville ne soit érigée en commune permit au résident général d'imposer le nom de Ferryville en hommage à Jules Ferry qui avait imposé le protectorat français à la Tunisie.

En 1900, 3 ans après sa fondation Ferryville compte déjà 5000 habitants, dont 1800 tunisiens, 1000 français et 2200 étrangers dont des maltais, des espagnols mais surtout des italiens majoritairement de Sicile.

Ferryville grandira à mesure que son arsenal prendra de l'importance, jusqu'à devenir le plus grand d'Afrique avec ses 5 bassins de radoub.

La ville de Ferryville a été bâtie avec plusieurs places en étoile, comme celle de l'arc de triomphe à Paris, c'est probablement pour cette raison que les tunisiens la surnommèrent le petit Paris, c'est le seul point commun que Ferryville peut avoir avec cette ville,, elle ressemble plus à une ville provinciale de la côte méditerranéenne française, avec ses villas au toit de tuiles rouges, ses quartiers résidentiels, ses rues, avenues et boulevards bordés d'arbres, ses rues commercantes avec son avenue centrale : l'avenue de France avec ses cafés terrasse, ses boutiques, son kiosque à musique. Ferryville avait sa Mosquée et son Église pour la pratique des 2 principales religions de la ville, un stade municipale (le stade Monseron), une salle des fêtes, un hôtel (l'hôtel de Londres sur l'avenue de France), 4 salles de cinéma (l'Olympia, le Métropole, le Rex et le Ferryciné), une école maternelle, 2 écoles primaires laïques (une pour fille l'autre pour garçons), ces 3 écoles étaient situées sur la rue Jules Verne, un collège et 2 écoles religieuses catholiques : l'école primaire Saint Joseph pour les garçons et l'école des soeurs Sainte Agnès primaire et secondaire (classique et technique) pour les filles.

La gare de chemin de fer était en réalite située à Tindja, sur l'axe Tunis - Bizerte, Ferryville avait une gare de chemin de fer qui la reliée à 3 km à celle de Tindja. L'été pour combattre les canicules, les habitants avaient plusieurs plages pour se rafraichir, la plage Rondeau, la plage des temporaires et la plage de Guingla. On y retrouvait plusieurs terrains de pétanque, en 1998 l'équipe de pétanque de <<Menzel Bourguiba>> a remporté le championat du monde de pétanque, devant les marseillais, il faut dire que les joueurs de pétanque d'aujourd'hui ont eu à l'origine de bons professeurs.

Selon l'origine ethnique les commerces se répartissaient approximativement ainsi, les commerces de la poterie, la vannerie, les fruits et légumes, la patisserie (tunisienne), la poissonnerie, la quincaillerie (la quincaillerie Robana) étaient tenus par des tunisiens, les épiceries étaient tenues principalement par des tunisiens venant de Djerba, les tunisiens de religion juive étaient surtout dans le commerce des tissus et des vêtements prêt à porter, les italiens et les français se retrouvaient et se partageaient les commerces des vêtements sur mesure, la chaussure, la boulangerie, la patisserie et les magasins de cycles, les salons de coiffure étaient tenus surtout par des italiens et les librairies- papeteries par des français. Dans la petite industrie et l'artisanat, ceux d'origine italienne dominaient, comme dans le secteur de la construction des bâtiments, des ponts et des routes, la menuiserie et l'ébénisterie, les français se retrouvant surtout dans l'imprimerie, les français préférant la stabilité et la sécurité d'emploi que leur procurait l'arsenal et qui employait au début des années 50 plus de 6 000 employés. Une scéne typiquement ferryvilloise était l'entrée et la sortie par les 3 portes de l'arsenal de milliers d'employés pratiquement tous en bicyclette.

Epidemie de peste

Face à l'épidémie de peste à Bizerte, Ferryville et Sidi Abdallah entre août 1944 et mars 1945, des mesures d'hygiène furent appliquées, dont la vaccination de masse, la lutte contre les rats et les insectes arthropodes, et la mise en application d'un traitement efficace pour les malades hospitalisés. (C.N.R.S)



Liens externes


Nom actuel

Un des premiers actes de la nouvelle République Tunisienne, ô combien symbolique, fut de la rebaptiser Menzel Bourguiba en hommage à Habib Bourguiba qui avait imposé l'indépendance tunisienne à la France