« Historique Meknès - Ville » : différence entre les versions

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
mAucun résumé des modifications
 
m (historique)
Ligne 4 : Ligne 4 :
| Pays=Maroc
| Pays=Maroc
}}
}}
Voisine de Fès, comme ville makzen (c'est-à-dire Impériale) Meknès doit son nom à la tribu des Meknassa venue vers le Xème siècle camper au bord de l’oued Boufekrane .
A la différence de Fès, de Marrakech et de Rabat, Meknès n’est pas la ville d’une dynastie royale soucieuse de  construire une capitale, mais la création d’une communauté en voie de sédentarisation. C’est pourquoi Meknès fut pendant longtemps qu’une série de villages et jardins égrenés le long d’un cours d’eau.
C’est l’Almoravide Youssef  Ben Tachfin qui en 1605, bâtit une place forte qui sera le noyau de l’actuelle cité.
Pendant environ 600 ans, les Almohades et les Merenides agrandirent et enrichirent la médina en mosquées et en médersas. Le Sultan Abou Youssef acheva la grande mosquée et sa magnifique coupole, tandis que le sultan Abou Inan devait terminer la construction de la médersa Bou Inania commencée par son père .
L’éclat de Meknès se ternit avec la chute de Mérénides et connut une décadence certaine sous les Saadiens .
C’est Moulay Ismaïl «Le Grand Sultan», second de la dynastie des Alaouites qui tirera, mais avec quelle ostentation, la ville de l’obscurité et de l’oubli.
Moulay Ismaïl a vingt six ans en 1672, quand il accède au trône ; il y restera cinquante ans.
Ce fut un despote sans pitié, un soldat exceptionnel qui avait la tête politique et le sens national. Contemporain de Louis XIV, il avait comme ce dernier une soif de grandeur qui frisait la mégalomanie.
Se méfiant de Fès et des Fassis, il prit Meknès comme capitale. Il l’entoura de quarante kilomètres de murailles et construisit palais, mosquées et édifices administratifs de toutes sortes qui ont fait la magnificence de Meknes  à cette époque.
Plus de trente mille esclaves noirs, des captifs chrétiens et des prisonniers de droit commun ont participés à ces travaux. Moulay Ismaïl n’hésitait pas à punir, parfois de mort, les plus indolents, mais récompensait largement les plus zélés.
Son petit fils Sidi Mohamed qui lui succéda poursuivi son œuvre avec une certaine réussite, mais celui-ci disparu, le déclin de Meknès se précipita inéluctablement, ses successeurs la délaissèrent au profit de Fès et de Marrakech.
Le tremblement de terre de 1755 aggrava ses blessures et laissa la ville meurtrie.
Aujourd’hui Meknès garde encore l’empreinte du « Grand Sultan ». La ville bénéficie aujourd’hui de travaux de restauration importants, ce qui n’est que justice car longtemps elle fut oubliée.
Faisant partie du circuit dit «  des villes Impériales » Meknès se redécouvre et possède tout pour séduire les plus exigeants.

Version du 19 janvier 2006 à 17:16

Meknès

meknes.gif
Maroc

Meknès
Historique | Etat des lieux à l'arrivée des Européens | Etat des lieux à l'Indépendance
Plans de Meknès | Médiathèque | Quartier Meknès
Population | J'y ai vécu et je raconte | Bibliographie

meknes.gif


Voisine de Fès, comme ville makzen (c'est-à-dire Impériale) Meknès doit son nom à la tribu des Meknassa venue vers le Xème siècle camper au bord de l’oued Boufekrane .

A la différence de Fès, de Marrakech et de Rabat, Meknès n’est pas la ville d’une dynastie royale soucieuse de construire une capitale, mais la création d’une communauté en voie de sédentarisation. C’est pourquoi Meknès fut pendant longtemps qu’une série de villages et jardins égrenés le long d’un cours d’eau.

C’est l’Almoravide Youssef Ben Tachfin qui en 1605, bâtit une place forte qui sera le noyau de l’actuelle cité.

Pendant environ 600 ans, les Almohades et les Merenides agrandirent et enrichirent la médina en mosquées et en médersas. Le Sultan Abou Youssef acheva la grande mosquée et sa magnifique coupole, tandis que le sultan Abou Inan devait terminer la construction de la médersa Bou Inania commencée par son père .

L’éclat de Meknès se ternit avec la chute de Mérénides et connut une décadence certaine sous les Saadiens .

C’est Moulay Ismaïl «Le Grand Sultan», second de la dynastie des Alaouites qui tirera, mais avec quelle ostentation, la ville de l’obscurité et de l’oubli.

Moulay Ismaïl a vingt six ans en 1672, quand il accède au trône ; il y restera cinquante ans.

Ce fut un despote sans pitié, un soldat exceptionnel qui avait la tête politique et le sens national. Contemporain de Louis XIV, il avait comme ce dernier une soif de grandeur qui frisait la mégalomanie.

Se méfiant de Fès et des Fassis, il prit Meknès comme capitale. Il l’entoura de quarante kilomètres de murailles et construisit palais, mosquées et édifices administratifs de toutes sortes qui ont fait la magnificence de Meknes à cette époque.

Plus de trente mille esclaves noirs, des captifs chrétiens et des prisonniers de droit commun ont participés à ces travaux. Moulay Ismaïl n’hésitait pas à punir, parfois de mort, les plus indolents, mais récompensait largement les plus zélés.

Son petit fils Sidi Mohamed qui lui succéda poursuivi son œuvre avec une certaine réussite, mais celui-ci disparu, le déclin de Meknès se précipita inéluctablement, ses successeurs la délaissèrent au profit de Fès et de Marrakech.

Le tremblement de terre de 1755 aggrava ses blessures et laissa la ville meurtrie.

Aujourd’hui Meknès garde encore l’empreinte du « Grand Sultan ». La ville bénéficie aujourd’hui de travaux de restauration importants, ce qui n’est que justice car longtemps elle fut oubliée. Faisant partie du circuit dit «  des villes Impériales » Meknès se redécouvre et possède tout pour séduire les plus exigeants.