Moyen Âge - Byzantins

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962

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De 533 à 695 moins de deux siècles.

La chute des Vandales

Le mot vandale est synonyme, dans de nombreuses langues, de barbarie, de destructions aveugles et de meurtres gratuits. En réalité, les Vandales ne causèrent que peu de dommages, mais, ariens, ils persécutèrent durement l’Eglise locale qui transmit cette réputation.

En 523, Hildéric mit fin à la persécution contre l'Eglise catholique. Les armées d'Hildéric ayant été vaincues par les Berbères dans le Sud de la Byzacène, un petit fils de Genséric, Gélimer, profita du mécontentement que cette défaite avait produit dans toute l'Afrique vandale. Il réussit à s'emparer de Carthage (531) et fit jeter Hildéric en prison. Les persécutions contre les catholiques reprirent.

C'est alors que l'empereur Justinien, heureux de trouver un prétexte pour reconquérir l'Afrique du Nord, envoya Bélisaire au secours d'Hildéric.

L’Afrique devait être conquise, en effet la flotte vandale était maîtresse de la méditerranée occidentale empêchant toute approche de ses rivages.

Débarrassé de la menace perse, il confia à son général Bélisaire un corps expéditionnaire relativement modeste (16 000 hommes dont 5 000 cavaliers sur 600 navires).

Bélisaire se présenta comme un libérateur aux populations catholiques et grâce à la stricte discipline qu’il imposa à ses propres troupes empêchant, maraudes et exactions, il fut reçu comme tel par le clergé dès son débarquement à Caput Vada (Ras-Kaboudia) et dans sa marche sur Carthage.

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Remarquable logisticien, il parvint à faire progresser au même rythme infanterie, cavalerie et flotte.

La bataille (13 septembre 534) aura lieu à quelques kilomètres de Carthage à Ad Decimum (Sidi-Fathallah). L’armée vandale de Gélimer, scindée en trois corps pour bloquer les Romains dans un défilé, est mise en déroute. Les deux premiers corps anéantis par respectivement la cavalerie d’élite de l’avant-garde et les cavaliers Huns, le troisième, commandé par Gélimer, après une faible résistance, s’enfuit et se réfugia à Bulla Regia. Carthage tomba le lendemain.

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Avec son frère,Tzatson rentré d’une campagne en Sardaigne, après quelques mois, Gélimer marcha sur Carthage. Dans l’intention d’y mettre le siège, il détruisit l’aqueduc. Avec des troupes très supérieures en nombre (trois contre un environ), il décida d’empêcher le ravitaillement de la cité. Comme à l’accoutumée, les Vandales usèrent de diplomatie et activèrent leurs agents. Le contingent des Huns se laissa convaincre et déclara ne plus intervenir dans la guerre et se joindre au futur vainqueur quel qu’il soit.

Bélisaire bien qu’il ait dans l’intervalle, renforcé les défenses de la ville, décida de marcher à la rencontre des Vandales. La bataille (15 décembre 534) opposa les deux cavaleries à Tricamarum (Tricaméron) à une trentaine de kilomètres à l’Ouest de Carthage (Le lieu n’est pas connu avec précision mais tout laisse à penser qu’il s’agissait d’une butte située à proximité de Tuburbo Minus [Tébourba]). Après avoir subi trois charges successives et vu périr son frère Tzatson, Gélimer bat en retraite. Les Vandales en déroute se réfugient dans le camp retranché où attendent femmes, enfants et vieillards. Bélisaire devra attendre l’arrivée de l’infanterie en fin d’après-midi pour prendre le camp d’assaut. La victoire fut totale. Les troupes se livrent alors au sac du camp, violant les femmes recherchant les nombreux trésors accumulés lors des pillages vandales. Bélisaire eut beaucoup de mal à rétablir la discipline dans les rangs de son armée. Il n’y parvint qu’au début du jour suivant. Une contre-attaque des derniers Vandales échappés lui aurait été, à ce moment là, fatale. Gelimer, un temps réfugié dans les montagnes auprès de tribus berbères, se rendra et sera emmené à Constantinople.

Ces combats sont les premiers des guerres médiévales durant lesquelles les cavaleries sont utilisées quasi exclusivement ne laissant à l’infanterie qu’un rôle secondaire.

La Sardaigne, la Corse, Majorque, Minorque, et Yvica firent rapidement allégeance. Si les routes restèrent très peu sûres, infestées de brigands berbères, l’Empire romain s’étendit à nouveau jusqu’aux colonnes d’Hercule, du moins par voie maritime.


Le problème religieux

Les Berbères et les Grecs