Saint-Augustin

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Père de l'Eglise : Saint Augustin est né à Souk-Ahras (Thagaste), le 13 novembre 354. Thagaste : gros bourg rural où l'on cultive les oliviers, non loin de la frontière tunisienne.

Son père Patricius, romain converti.

Sa mère Monique, ardente chrestienne qui oeuvra inlassablement pour la conversion de son fils, et qui sera canonisée par l'Eglise Catholique.


L'HOMME, SA VIE :

Augustin est né dans une famille assez modeste, son père (Patricius), petit propriétaire foncier qu'une fiscalité écrasante conduisit assez rapidement à la ruine.

Les premières années de la vie d'Augustin furent un peu orageuses. Les Confessions, oeuvre qu'il a écrite en l'an 400 (environ) sont une véritable autobiographie, philosophique et spirituelle, où Saint-Augustin se penche sur sa jeunesse et son enfance. Il y fait une analyse des sentiments de sa petite enfance : ses entêtements, ses colères, les mouvements naturels de l'enfant, qu'il appelle péché.

A sa mort, son père Patricius, laisse 3 orphelins : Augustin, (alors âgé de 15 ans environ), un frère Navigius et une soeur. Cette disparition intervient alors que St Augustin arrivait à Carthage pour y étudier.

Grâce à la générosité de Romanianius, fidèle compagnon de son père, il eut la possibilité de continuer ses études dans la métropole économique, politique et culturelle de l'Afrique romaine : CARTHAGE. Romanianus s'était engagé à protéger et aider Augustin jusqu'à la fin de ses études.

A Carthage, il devait occuper la chaire municipale de rhétorique (art de parler en public pour séduire et convaincre) cet art va lui permettre de gagner sa vie. Après 10 ans, las d'être chahuté par une jeunesse turbulente, il quitte cette ville pour s'installer à ROME, où il espérait trouver des étudiants plus dociles. Il apprendra à ses dépens qu'ils s'esquivaient avant de payer leur maitre...

Bientôt, grâce à l'aide d'amis bien placés, Augustin obtint une autre chaire de réthorique à Milan.

Thagaste, Carthage, Rome, Milan, jalonnent les étapes d'une belle carrière, qui promet de ne pas s'arrêter là.

Celui qui allait devenir Saint AUGUSTIN, avait près de 32 ans, c'est ce moment-là qu'il va penser à demander la baptême.

A son arrivée à Milan, sa mère Sainte Monique, décida de prendre en main l'avenir de son fils. Elle le veut catholique, et commença par lui dire que sa relation avec sa concubine lui fermerait les portes des milieux qu'il devrait fréquenter, (Augustin vivait depuis l'âge de 17 ans avec sa compagne "l'inommée" qui lui donna un fils Adéodat). Elle lui fit comprendre que pour obtenir sa place à la Cour de Milan, il devrait faire un mariage dans une famille honorée.

La malheureuse concubine, fut la première victime des projets de Sainte Monique, et la femme qui lui resta fidèle depuis 15 ans en le suivant dans la bonne et la mauvaise fortune, le quitta.

La rencontre avec Saint Ambroise (un des Pères de l'Eglise, Evêque de Milan, mais né en Allemagne) se fit par la mère d'Augustin, une fidèle amie. Augustin fut fasciné et bouleversé par l'enseignement de l'Evêque.

La prédication d'Ambroise conduisit Augustin à demander et recevoir le baptême en 387, il allait avoir 33 ans.

Il revint en Afrique en 388, et mena dans sa ville natale (Thagaste), une vie de prière et d'études. Les chrestiens d'Hippone, firent appel à lui pour seconder l'evêque Valère (cet evêque, Grec d'origine, parlait mal le latin).

Valère, l'ordonna prêtre, puis le consacre evêque, cinq ans plus tard il le choisit comme coadjuteur. Valère était âgé et voyait en Augustin son successeur.

A sa mort, donc Augustin lui succèda : pendant 35 ans, il se consacra à son diocèse multipliant les oeuvres de charité, aide aux plus démunis, mais aussi et surtout il lutta contre les hérésies.

Théologien, philosophe, moraliste il exerça une influence capitale sur la théologie occidentale. Ecrivain, il a donné au latin chrestien ses lettres de noblesse.

Sa lutte contre les hérésies :

Hérésie : doctrine religieuse professée au sein de l'église catholique, s'opposant à l'un des actes de foi de défini par le successeur de Saint-Pierre.