« MOKRANI » : différence entre les versions
Modif - (phrase...) |
Ai-je bien compris ? |
||
(2 versions intermédiaires par un autre utilisateur non affichées) | |||
Ligne 5 : | Ligne 5 : | ||
|nom=MOKRANI | |nom=MOKRANI | ||
|prénom=Mohamed | |prénom=Mohamed | ||
|titre= | |titre=El Hadj | ||
|grade= | |grade=Bachagha<br> | ||
''' Commandeur de la Légion d'Honneur ''' | |||
|dat_nais=1815 | |dat_nais=1815 | ||
|lieu_nais=[[Bordj-Bou-Arreridj - Ville|Bordj-Bou-Arreridj]] | |lieu_nais=[[Bordj-Bou-Arreridj - Ville|Bordj-Bou-Arreridj]] | ||
Ligne 13 : | Ligne 14 : | ||
|lieu_dc=[[Aumale - Ville|Aumale]] Inhumé à B.B.A | |lieu_dc=[[Aumale - Ville|Aumale]] Inhumé à B.B.A | ||
|pays_dc=Algérie | |pays_dc=Algérie | ||
|presente= Grand chef kabyle - | |presente= El Hadj - Grand chef kabyle - Commandeur de la Légion d'honneur | ||
|fait_marq=Fait alliance avec la confrérie religieuse des Rahmaniya et déclenche l'insurrection de 1871 contre les français | |fait_marq=1870 - Commandeur de la Légion d'honneur<br> | ||
1871 - Fait alliance avec la confrérie religieuse des Rahmaniya et déclenche l'insurrection de 1871 contre les français | |||
|date_imp=Combat de l'Oued-Soufflat sera abattu par les troupes françaises le 5 mai 1871 | |date_imp=Combat de l'Oued-Soufflat sera abattu par les troupes françaises le 5 mai 1871 | ||
|contexte=<br> | |contexte=<br> | ||
Ligne 31 : | Ligne 33 : | ||
El Mokrani n'est pas prêt pour la Djihad, ni même pour sauter le pas.<br> | El Mokrani n'est pas prêt pour la Djihad, ni même pour sauter le pas.<br> | ||
Son orgueil est encore retenu pas ses engagements envers la France.<br>Mais le gouvernement civil était l'effroi du bachagha ; ce qu'il voyait, ce qu'il entendait, ce qu'il lisait dans les journaux n'était pas de nature à modifier ses sentiments. Le décret du 24 octobre naturalisant les Israélites ajouta à son amertume :'' Je consens, disait-il, à obéir à un soldat, je n'obéirai jamais à un Juif ni à un marchand.'' La situation se tendait de plus en plus. On s'efforça de calmer Mokrani sans y parvenir : '' Les Français, disait-il, sont bien ingrats et injustes envers ma famille; ils veulent me jeter dans l'insurrection.'' Il renouvela sa démission. Le 14 mars, à la Medjana, un conseil de famille fut tenu dans lequel on décida une manifestation armée pour obliger le gouvernement français à compter avec les grands chefs. Le Bachagha ne voulait ni massacres ni pillages; il se proposait de bloquer et d'isoler les villes, d'où les Français ne pourraient plus sortir, afin de les contraindre à acheter par des concessions l'alliance des grandes familles : '' Je me bats, disait Mokrani, contre les civils, non contre la France ni pour la guerre sainte. '' | Son orgueil est encore retenu pas ses engagements envers la France.<br>Mais le gouvernement civil était l'effroi du bachagha ; ce qu'il voyait, ce qu'il entendait, ce qu'il lisait dans les journaux n'était pas de nature à modifier ses sentiments. Le décret du [[NATIONALITES - LOIS|24 octobre 1870]] naturalisant les Israélites ajouta à son amertume :'' Je consens, disait-il, à obéir à un soldat, je n'obéirai jamais à un Juif ni à un marchand.'' La situation se tendait de plus en plus. On s'efforça de calmer Mokrani sans y parvenir : '' Les Français, disait-il, sont bien ingrats et injustes envers ma famille; ils veulent me jeter dans l'insurrection.'' Il renouvela sa démission. Le 14 mars, à la Medjana, un conseil de famille fut tenu dans lequel on décida une manifestation armée pour obliger le gouvernement français à compter avec les grands chefs. Le Bachagha ne voulait ni massacres ni pillages; il se proposait de bloquer et d'isoler les villes, d'où les Français ne pourraient plus sortir, afin de les contraindre à acheter par des concessions l'alliance des grandes familles : '' Je me bats, disait Mokrani, contre les civils, non contre la France ni pour la guerre sainte. '' | ||
Mais devant la déliquescence du pouvoir, il passe le pas. | Mais devant la déliquescence du pouvoir, il passe le pas. | ||
Ligne 39 : | Ligne 41 : | ||
qui fut pillée et incendiée; la petite garnison retirée dans le fort fut délivrée par une colonne de secours. | qui fut pillée et incendiée; la petite garnison retirée dans le fort fut délivrée par une colonne de secours. | ||
El Mokrani se réfugie dans les montagnes et s'allie au vieux | El Mokrani se réfugie dans les montagnes et s'allie au vieux cheikh [[EL HADDAD|El Haddad]], à la tête de 100 000 hommes qui viennent d'entrer dans la guerre sainte en une quinzaine de points entre [[Alger - Ville|Alger]] et [[Collo - Ville|Collo]]. | ||
Il lancera les tribus dans une formidable insurrection qui durera neuf mois et s'étendra jusqu'aux portes d' [[Alger - Ville|Alger]] à l'ouest et, au sud, jusqu'au [[Sahara - Algérie|Sahara]]. | Il lancera les tribus dans une formidable insurrection qui durera neuf mois et s'étendra jusqu'aux portes d' [[Alger - Ville|Alger]] à l'ouest et, au sud, jusqu'au [[Sahara - Algérie|Sahara]]. | ||
Ligne 47 : | Ligne 49 : | ||
Près d'[[Aumale - Ville|Aumale]], le général Cérez a entrepris de pacifier la région - au combat de l'Oued-Soufflat, entre [[Dra-el-Mizan - Ville|Dra-el-Mizan]] et [[Bouira - Ville|Bouïra]], auquel participèrent 8 000 Indigènes, le Bachagha fut tué d'une balle qui le frappa entre les deux yeux. La nouvelle vola de crête en crête et parvint ensuite dans la plaine. Les fusils se turent. Lorsque Cérez le sut, il demeura un instant sidéré, puis il eut ce mot : '' Sa mort nous a sauvés et, cependant, loin de me réjouir, elle me cause beaucoup chagrin car il fut un adversaire courageux, loyal et brave''. Il fit mettre ses troupes au garde-à-vous, l’arme au pied, à l’endroit même où elles se trouvaient et rendit hommage à la mémoire de son ennemi. | Près d'[[Aumale - Ville|Aumale]], le général Cérez a entrepris de pacifier la région - au combat de l'Oued-Soufflat, entre [[Dra-el-Mizan - Ville|Dra-el-Mizan]] et [[Bouira - Ville|Bouïra]], auquel participèrent 8 000 Indigènes, le Bachagha fut tué d'une balle qui le frappa entre les deux yeux. La nouvelle vola de crête en crête et parvint ensuite dans la plaine. Les fusils se turent. Lorsque Cérez le sut, il demeura un instant sidéré, puis il eut ce mot : '' Sa mort nous a sauvés et, cependant, loin de me réjouir, elle me cause beaucoup chagrin car il fut un adversaire courageux, loyal et brave''. Il fit mettre ses troupes au garde-à-vous, l’arme au pied, à l’endroit même où elles se trouvaient et rendit hommage à la mémoire de son ennemi. | ||
Son frère Boumezrag fait enterrer le corps à la Kalaâ des Béni-Abbès à l’ombre du Djurjdura qui l’a vu naître et grandir. Enfoui sous terre au cœur de sa forteresse natale sans signe distinctif.<br> | Son frère Boumezrag fait enterrer le corps à [[Carte Kalaa Beni-Abbès|la Kalaâ des Béni-Abbès]] à l’ombre du Djurjdura qui l’a vu naître et grandir. Enfoui sous terre au cœur de sa forteresse natale sans signe distinctif.<br> | ||
( | (Les Ouled-Mokrani , famille kabyle installée depuis le quinzième siècle, s'étaient constitués une sorte de principauté qui s'étendait de l'Oued-Sahel au Hodna). | ||
La rébellion se poursuivra jusqu'en janvier 1872. | La rébellion se poursuivra jusqu'en janvier 1872. | ||
Ligne 77 : | Ligne 79 : | ||
---- | ---- | ||
{{PageHaut}} | {{PageHaut}} | ||
[[catégorie:BIOGRAPHIE]][[catégorie:Personnages importants | [[catégorie:BIOGRAPHIE]][[catégorie:Personnages importants]] |
Dernière version du 18 janvier 2008 à 15:45
![]() | |||||||||
Mohamed MOKRANI |
|||||||||
Grade :Bachagha | |||||||||
Date de Naissance : 1815 Lieu de Naissance : Bordj-Bou-Arreridj Pays de Naissance : Algérie Date de décès : 5 mai 1871 Lieu de décès : Aumale Inhumé à B.B.A Pays de décès : Algérie | |||||||||
Présentation :
| |||||||||
Faits marquants :
1870 - Commandeur de la Légion d'honneur |
Dates importantes :
Combat de l'Oued-Soufflat sera abattu par les troupes françaises le 5 mai 1871 | ||||||||
Contexte :
| |||||||||
| |||||||||
|