« BASTIEN-THIRY » : différence entre les versions
De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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'''22 septembre 1962''' : [http://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_du_Petit-Clamart#Affaire_Bastien-Thiry Attentat du Petit-CLAMART] contre le général [[De GAULLE|de Gaulle]],président de la République française. | |||
'''11 MARS 1963''' : Exécution au fort d'Ivry | |||
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*Fils d'un Colonel d'artillerie | *Fils d'un Colonel d'artillerie | ||
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*Au cours de son [http://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_du_Petit-Clamart#Affaire_Bastien-Thiry procès], qui se déroule du 28 janvier au 4 mars 1963, Bastien-Thiry, alias « Didier », développe un véritable réquisitoire contre '' la dictature gaullienne violente et sanguinaire''. La Cour militaire de justice le condamne à mort. | *Au cours de son [http://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_du_Petit-Clamart#Affaire_Bastien-Thiry procès], qui se déroule du 28 janvier au 4 mars 1963, Bastien-Thiry, alias « Didier », développe un véritable réquisitoire contre '' la dictature gaullienne violente et sanguinaire''. La Cour militaire de justice le condamne à mort. | ||
*De Gaulle déclara en rejetant sa grâce: ''''' Celui là, ils pourront en faire un martyr lorsque j'aurais disparu. Il le mérite.''''' | *De Gaulle déclara en rejetant sa grâce: ''''' Celui là, ils pourront en faire un martyr lorsque j'aurais disparu. Il le mérite.''''' | ||
[[Image:Tombe Bastien-Thyry.jpg|thumb|150px|left|Tombe de Jean BASTIEN-THYRY]] | [[Image:Tombe Bastien-Thyry.jpg|thumb|150px|left|Tombe de Jean BASTIEN-THYRY]] | ||
*BASTIEN-THIRY est mort à 35 ans '''pour avoir refusé''' selon ses mots : '' le déshonneur et la trahison au plus haut niveau de l'État''. | *BASTIEN-THIRY est mort à 35 ans '''pour avoir refusé''' selon ses mots : '' le déshonneur et la trahison au plus haut niveau de l'État''. | ||
*Déclaration de Bastien-Thyry à son procès: « Question d'honneur »<br>Bastien‑Thiry poursuit: « Le danger que court actuellement ce pays ne vient pas d'un risque de destruction physique ou matérielle: il est plus subtil et plus profond car il peut aboutir à la destruction des valeurs humaines, morales et spirituelles qui constituent le patrimoine français. »<br>Suit alors un long exposé sur les traditions, les règles de ce patrimoine que le général [[De GAULLE|de Gaulle]], selon lui, viole. Au nom de ce patrimoine et à travers le drame algérien, le simple officier qu'il est, croit que quelque signe mystérieux du destin l'a désigné pour être le redresseur de torts, le justicier, que cela était écrit de tout temps. Bastien‑Thiry appuie sa démonstration par un long historique de la guerre d'Algérie, des engagements pris, des serments prononcés selon lesquels l'Algérie resterait française : <br>'' Les engagements pris en mai‑juin 1958, dit‑il, nul n'était obligé de les prendre mais dès lors qu'ils étaient pris, ils avaient valeur de programme politique. Serments prêtés par un officier général en uniforme devant d'autres officiers et soldats, c'était une question d'honneur, d'honnêteté intellectuelle et de simple bonne foi de tout faire, de faire tout ce qui était humainement possible pour honorer ces engagements et pour tenir ces serments.''<br>Bastien‑Thiry développe longuement ce thème en retraçant les étapes successives qui ont conduit de mai 58 au discours du 5 février 62, aux accords d'Evian et à l'indépendance et il en déduit que les serments et les engagements pris au début « ''ne l'ont été que dans un but tactique et ne correspondaient nullement aux intentions réelles du chef de l'État». Il accuse donc le général de Gaulle de «mensonge, de parjure et de reniement ''», et justifie du même coup la révolte des Français d'Algérie. <br>« La population française d'Algérie, dit‑il, a pris en main la défense de ses droits et de ses intérêts avec le concours de généraux et d'officiers français, '''ce qui restera pour eux un Honneur devant l'Histoire'''. Cette auto‑défense était profondément légitime. »<br>La conclusion du lieutenant-colonel sur ce point est un véritable réquisitoire contre le général de Gaulle ‑ « ''Le désastre algérien, affirme‑t‑il avec tous ses morts et toutes ses ruines, pouvait être évité et il a tenu essentiellement à l'acharnement de la volonté d'un très vieil homme. Ce désastre est pire que ceux que la France a subis en 1870 et en 1940.'' » | |||
*Déclaration de Bastien-Thyry à son procès: « Question d'honneur » | |||
Bastien‑Thiry poursuit: « Le danger que court actuellement ce pays ne vient pas d'un risque de destruction physique ou matérielle: il est plus subtil et plus profond car il peut aboutir à la destruction des valeurs humaines, morales et spirituelles qui constituent le patrimoine français. » | |||
Suit alors un long exposé sur les traditions, les règles de ce patrimoine que le général [[De GAULLE|de Gaulle]], selon lui, viole. Au nom de ce patrimoine et à travers le drame algérien, le simple officier qu'il est, croit que quelque signe mystérieux du destin l'a désigné pour être le redresseur de torts, le justicier, que cela était écrit de tout temps. Bastien‑Thiry appuie sa démonstration par un long historique de la guerre d'Algérie, des engagements pris, des serments prononcés selon lesquels l'Algérie resterait française: | |||
'' Les engagements pris en mai‑juin 1958, dit‑il, nul n'était obligé de les prendre mais dès lors qu'ils étaient pris, ils avaient valeur de programme politique. Serments prêtés par un officier général en uniforme devant d'autres officiers et soldats, c'était une question d'honneur, d'honnêteté intellectuelle et de simple bonne foi de tout faire, de faire tout ce qui était humainement possible pour honorer ces engagements et pour tenir ces serments.'' | |||
Bastien‑Thiry développe longuement ce thème en retraçant les étapes successives qui ont conduit de mai 58 au discours du 5 février 62, aux accords d'Evian et à l'indépendance et il en déduit que les serments et les engagements pris au début « ''ne l'ont été que dans un but tactique et ne correspondaient nullement aux intentions réelles du chef de l'État». Il accuse donc le général de Gaulle de «mensonge, de parjure et de reniement ''», et justifie du même coup la révolte des Français d'Algérie. | |||
« La population française d'Algérie, dit‑il, a pris en main la défense de ses droits et de ses intérêts avec le concours de généraux et d'officiers français, '''ce qui restera pour eux un Honneur devant l'Histoire'''. Cette auto‑défense était profondément légitime. » | |||
La conclusion du lieutenant-colonel sur ce point est un véritable réquisitoire contre le général de Gaulle ‑ « ''Le désastre algérien, affirme‑t‑il avec tous ses morts et toutes ses ruines, pouvait être évité et il a tenu essentiellement à l'acharnement de la volonté d'un très vieil homme. Ce désastre est pire que ceux que la France a subis en 1870 et en 1940.'' » | |||
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Version du 28 janvier 2008 à 10:35
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Jean-Marie BASTIEN-THIRY |
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Grade :Colonel | |||||||||
Date de Naissance : 10 Octobre 1927 Lieu de Naissance : LUNEVILLE Pays de Naissance : France Date de décès : 11 mars 1963 Lieu de décès : FORT d'IVRY Pays de décès : France | |||||||||
Présentation :
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Faits marquants :
Engagement dans l'O.A.S pour l'Algérie française |
Dates importantes :
22 septembre 1962 : Attentat du Petit-CLAMART contre le général de Gaulle,président de la République française. 11 MARS 1963 : Exécution au fort d'Ivry | ||||||||
Contexte :
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