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El Mokrani n'est pas prêt pour la Djihad, ni même pour sauter le pas.<br> | El Mokrani n'est pas prêt pour la Djihad, ni même pour sauter le pas.<br> | ||
Son orgueil est encore retenu pas ses engagements envers la France.<br> | Son orgueil est encore retenu pas ses engagements envers la France.<br>Mais le gouvernement civil était l'effroi du bachagha ; ce qu'il voyait, ce qu'il entendait, ce qu'il lisait dans les journaux n'était pas de nature à modifier ses sentiments. Le décret du 24 octobre naturalisant les Israélites ajouta à son amertume :'' Je consens, disait-il, à obéir à un soldat, je n'obéirai jamais à un Juif ni à un marchand.'' La situation se tendait de plus en plus. On s'efforça de calmer Mokrani sans y parvenir : '' Les Français, disait-il, sont bien ingrats et injustes envers ma famille; ils veulent me jeter dans l'insurrection.'' Il renouvela sa démission. Le 14 mars, à la Medjana, un conseil de famille fut tenu dans lequel on décida une manifestation armée pour obliger le gouvernement français à compter avec les grands chefs. Le Bachagha ne voulait ni massacres ni pillages; il se proposait de bloquer et d'isoler les villes, d'où les Français ne pourraient plus sortir, afin de les contraindre à acheter par des concessions l'alliance des grandes familles : '' Je me bats, disait Mokrani, contre les civils, non contre la France ni pour la guerre sainte. '' | ||
Mais devant la déliquescence du pouvoir, il passe le pas. | Mais devant la déliquescence du pouvoir, il passe le pas. | ||
Le 15 mars, toujours respectueux des formes, El Mokrani écrit au général Augeraud et au Capitaine Olivier pour leur redire qu'il n'obéira pas aux civils et les informer : ''Je m'apprête à vous combattre, que chacun aujourd'hui prenne son fusils. ''.<br> | Le 15 mars 1871, toujours respectueux des formes, El Mokrani écrit au général Augeraud et au Capitaine Olivier pour leur redire qu'il n'obéira pas aux civils et les informer : ''Je m'apprête à vous combattre, que chacun aujourd'hui prenne son fusils. ''.<br> | ||
Il fait couper les poteaux du télégraphe, la conduite d'alimentation d'eau et déploie environ 15 000 hommes autour de Bordj-Bou-Arreridj | Il fait couper les poteaux du télégraphe, la conduite d'alimentation d'eau et déploie environ 15 000 hommes autour de Bordj-Bou-Arreridj | ||
qui fut pillée et incendiée; la petite garnison retirée dans le fort fut délivrée par une colonne de secours. | |||
El Mokrani se réfugie dans les montagnes et s'allie au vieux chikh Bel Haddad, à la tête de 100 000 hommes qui viennent d'entrer dans la guerre sainte en une quinzaine de points entre Alger et ColIo. | El Mokrani se réfugie dans les montagnes et s'allie au vieux chikh Bel Haddad, à la tête de 100 000 hommes qui viennent d'entrer dans la guerre sainte en une quinzaine de points entre Alger et ColIo. | ||
Il lancera les tribus dans une formidable insurrection qui durera neuf mois et s'étendra jusqu'aux portes d' [[Alger - Ville|Alger]] à l'ouest et, au sud, jusqu'au [[Sahara - Algérie|Sahara]]. | Il lancera les tribus dans une formidable insurrection qui durera neuf mois et s'étendra jusqu'aux portes d' [[Alger - Ville|Alger]] à l'ouest et, au sud, jusqu'au [[Sahara - Algérie|Sahara]]. | ||
Malgré les changements intervenus dans la politique française où un militaire, l'Amiral de Geydon, a remplacé les civils en Algérie et que Thiers a succédé au "juif ", le Bachaga continue à se battre. | Malgré les changements intervenus dans la politique française où un militaire, l'Amiral de Geydon, a remplacé les civils en Algérie et que Thiers a succédé au "juif ", le Bachaga continue à se battre. | ||
Près d'Aumale, le général Cérez a entrepris de pacifier la région | Près d'Aumale, le général Cérez a entrepris de pacifier la région au combat de l'Oued-Soufflat, entre [[Dra-el-Mizan - Ville|Dra-el-Mizan]] et [[Bouira - Ville|Bouïra]], auquel participèrent 8 000 Indigènes, le Bachagha fut tué d'une balle qui le frappa entre les deux yeux.. Son frère Boumezrag fait enterrer le corps à la Kalaâ des [[Béni-Abbès - Ville|Béni-Abbès]] sans signe distinctif - les Ouled-Mokrani , famille kabyle est installée depuis le quinzième siècle. et ils s'étaient constitué une sorte de principauté qui s'étendait de l'Oued-Sahel au Hodna. La rébellion se poursuivra jusqu'en janvier 1872. | ||
Féodal anachronique, El Mokrani représente la dernière grande figure d'une noblesse militaire algérienne. Sa mort marque la fin d'une conception de la vie. | Féodal anachronique, El Mokrani représente la dernière grande figure d'une noblesse militaire algérienne. Sa mort marque la fin d'une conception de la vie. |
Version du 17 janvier 2008 à 18:54
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Mohamed MOKRANI |
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Date de Naissance : 1854 Lieu de Naissance : Bordj-Bou-Arreridj Pays de Naissance : Algérie Date de décès : 5 mai 1871 Lieu de décès : Pays de décès : Algérie | |||||||||
Présentation :
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Faits marquants :
Fait alliance avec la confrérie religieuse des Rahmaniya et déclenche l'insurrection de 1871 contre les français |
Dates importantes :
Sera abattu par les troupes françaises le 5 mai 1871 | ||||||||
Contexte :
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