« MOKRANI » : différence entre les versions
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Le 15 mars 1871, toujours respectueux des formes, El Mokrani écrit au général Augeraud et au Capitaine Olivier pour leur redire qu'il n'obéira pas aux civils et les informer : ''Je m'apprête à vous combattre, que chacun aujourd'hui prenne son fusils. ''.<br> | Le 15 mars 1871, toujours respectueux des formes, El Mokrani écrit au général Augeraud et au Capitaine Olivier pour leur redire qu'il n'obéira pas aux civils et les informer : ''Je m'apprête à vous combattre, que chacun aujourd'hui prenne son fusils. ''.<br> | ||
Il fait couper les poteaux du télégraphe, la conduite d'alimentation d'eau et déploie environ 15 000 hommes autour de Bordj-Bou-Arreridj | Il fait couper les poteaux du télégraphe, la conduite d'alimentation d'eau et déploie environ 15 000 hommes autour de Bordj-Bou-Arreridj | ||
qui fut pillée et incendiée; la petite garnison retirée dans le fort fut délivrée par une colonne de secours. | qui fut pillée et incendiée; la petite garnison retirée dans le fort fut délivrée par une colonne de secours. | ||
El Mokrani se réfugie dans les montagnes et s'allie au vieux chikh Bel Haddad, à la tête de 100 000 hommes qui viennent d'entrer dans la guerre sainte en une quinzaine de points entre Alger et ColIo. | El Mokrani se réfugie dans les montagnes et s'allie au vieux chikh Bel Haddad, à la tête de 100 000 hommes qui viennent d'entrer dans la guerre sainte en une quinzaine de points entre Alger et ColIo. | ||
Il lancera les tribus dans une formidable insurrection qui durera neuf mois et s'étendra jusqu'aux portes d' [[Alger - Ville|Alger]] à l'ouest et, au sud, jusqu'au [[Sahara - Algérie|Sahara]]. | Il lancera les tribus dans une formidable insurrection qui durera neuf mois et s'étendra jusqu'aux portes d' [[Alger - Ville|Alger]] à l'ouest et, au sud, jusqu'au [[Sahara - Algérie|Sahara]]. | ||
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Malgré les changements intervenus dans la politique française où un militaire, l'Amiral de Geydon, a remplacé les civils en Algérie et que Thiers a succédé au "juif ", le Bachaga continue à se battre. | Malgré les changements intervenus dans la politique française où un militaire, l'Amiral de Geydon, a remplacé les civils en Algérie et que Thiers a succédé au "juif ", le Bachaga continue à se battre. | ||
Près d'Aumale, le général Cérez a entrepris de pacifier la région au combat de l'Oued-Soufflat, entre [[Dra-el-Mizan - Ville|Dra-el-Mizan]] et [[Bouira - Ville|Bouïra]], auquel participèrent 8 000 Indigènes, le Bachagha fut tué d'une balle qui le frappa entre les deux yeux | Près d'Aumale, le général Cérez a entrepris de pacifier la région au combat de l'Oued-Soufflat, entre [[Dra-el-Mizan - Ville|Dra-el-Mizan]] et [[Bouira - Ville|Bouïra]], auquel participèrent 8 000 Indigènes, le Bachagha fut tué d'une balle qui le frappa entre les deux yeux. Son frère Boumezrag fait enterrer le corps à la Kalaâ des [[Béni-Abbès - Ville|Béni-Abbès]] sans signe distinctif - les Ouled-Mokrani , famille kabyle est installée depuis le quinzième siècle et ils s'était constitué une sorte de principauté qui s'étendait de l'Oued-Sahel au Hodna. La rébellion se poursuivra jusqu'en janvier 1872. | ||
Féodal anachronique, El Mokrani représente la dernière grande figure d'une noblesse militaire algérienne. Sa mort marque la fin d'une conception de la vie. | Féodal anachronique, El Mokrani représente la dernière grande figure d'une noblesse militaire algérienne. Sa mort marque la fin d'une conception de la vie. | ||
N.B :Les cinq frères d'El Mokrani et son fils qui ont pris une part active à la rébellion sont condamnés par la cour d'assises au bannissement en Nouvelle-Calédonie . Ils y sont restés quelques années et furent pour beaucoup amnistiés pour avoir aidé les autorités calédoniennes à stopper la révolte de 1878. Seule exception, le fils d'El Mokrani n' est rentré en Algérie qu'en 1927 | N.B :Les cinq frères d'El Mokrani et son fils qui ont pris une part active à la rébellion sont condamnés par la cour d'assises au bannissement en Nouvelle-Calédonie . Ils y sont restés quelques années et furent pour beaucoup amnistiés pour avoir aidé les autorités calédoniennes à stopper la révolte de 1878. Seule exception, le fils d'El Mokrani n'est rentré en Algérie qu'en 1927 | ||
*Source : Revue P.N.H.A n° 106 | *Source : Revue P.N.H.A n° 106 |
Version du 18 janvier 2008 à 00:58
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Mohamed MOKRANI |
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Grade :' | |||||||||
Date de Naissance : 1815 Lieu de Naissance : Bordj-Bou-Arreridj Pays de Naissance : Algérie Date de décès : 5 mai 1871 Lieu de décès : Pays de décès : Algérie | |||||||||
Présentation :
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Faits marquants :
Fait alliance avec la confrérie religieuse des Rahmaniya et déclenche l'insurrection de 1871 contre les français |
Dates importantes :
Sera abattu par les troupes françaises le 5 mai 1871 | ||||||||
Contexte :
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