Histoires Baba Hassen - Ville - Récits
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Baba Hassen, mon village...
| Retrouver ne serait-ce qu’un jour, ma Ferme et mon village si coquet, avec ses belles villas dotées d’un escalier de marbre, ses humbles maisons toujours nettes et pimpantes, ses jardins accueillants, le parfum presque entêtant des orangers en fleurs, celui poivré…. des faux- poivriers, l’âcre délice des feuilles naissantes d’eucalyptus, machonnées comme un chwing-gum. !!! Les glycines en fleurs et le parfum sucré des troënes au mois de mai avant –goût de l’été sur les trajets de l’école, jusqu’à la petite maison de ma grand-mère tout près de l’Eglise .Retrouver avec bonheur Reinette et Mandine Garcia dans cette vieille Eglise, pour y jouer de l’harmonium. !!!! Jeanine Santacreu et sa maman si accueillantes sous les müriers que nous avons régulièrement dévalisés de mûres délicieuses et dépouillés de leurs feuilles pour nourrir les vers à soie, en classe de CM. | Vous souvenez-vous, toi Louis, toi Jacky, toi Adrien, , vous Charles, Jean-Marc, Claude ,Marc, Dédé, Jean-Louis, Aresky, Djelloul, Ali,et vous surtout, mes cousins ET copains de classe Jean-Claude, Alain et Daniel ? Sentez-vous, comme moi, le parfum des citrons que nous allions chercher pour madame Laget chez le Père Seiss toujours mal luné, l’odeur de bois d’eucalyptus brûlé dans le poële et Camellis et ses redoutables colères qui nous pulvérisait de son œil bleu ! De quoi nous dégoûter de l’école jusqu’à la troisième génération !!Pour une fois les garçons vous avez payé plus cher que nous les filles le « privilège » de conjuguer au masculin !!!! |
| En compensation vous nous preniez pour cible quand nous nous aventurions à jouer à la balle fumée ou au ballon prisonnier, moi particulièrement !! Vous en avez d’énormes remords n’est-ce-pas ??? J’espère !!!!! Heureusement est arrivé Mr Gouygou et là, pour ceux qui usaient encore leur fond de culotte, comme moi, sur les bancs de notre Communale, le bonheur de travailler sans se faire punir à tour de bras, malgré le bambou qui tombait sur nos doigts si la coupe était pleine !!!!!!
N’est-ce pas les filles ?Annie, Jacqueline, Paulette, Dédoue, Claudie, Anne-Marie, Hélène , Eliane, Elise et les autres !!!Nous avons pu enfin profiter de la cour sans être obligées de nous battre pieds à pieds avec nos copains qui pensaient, en toute honnêteté, que la cour leur appartenait et que le préau était bien assez grand pour nous !!!!! | |
| Dans notre village tranquille, noyé au milieu des vignes, sans histoire particulière, où le téléphone arabe maintenait en liaison constante l’ensemble de la population, la vie était belle et douce l’enfance. Certains comme moi, venaient de familles toute simples mais malgré le peu de moyens financiers nous avons su profiter du ciel bleu drapeau, des printemps éclatants, pu jouer en toute liberté dans les larges rues tirées au cordeau par les soldats du génie qui ont crée le village.
Sur les trottoirs bien larges, nous avons installé nos quartiers, vélos pour les plus chanceux, noyaux d’abricots ou billes suivant la saison, dînette improvisée, carré arabe ou marelle dessinés à la craie. Le bonheur à l’état pur ! Après est venu le temps du lycée, l’internat et « les études à ne pas rater » .Finies la liberté , l’insouciance. Le dimanche pour ceux que çà intéressait, la messe nous réunissait. Une belle fricassée de museaux comme disent les vieux Solognots, sur le parvis !!! A nous l’air pur de notre enfance un instant retrouvée! |
Mais Toi Mon Village tu as tellement changé. !! Je suis ton évolution par internet interposé, et j’en suis toute « chamboulée » !!! Adieu le boulodrome et l’équipe gagnante ! Michel, Roger, Jean et les autres oubliés !! Adieu, l’Eglise, place à la mosquée, heureusement il reste l’hôtel Chollet et là c’est tout le village qui renaît. Chez Clémentine, tout le monde s’y retrouvait, c’était le passage obligé pour acheter le journal, quelques cartes postales où tout simplement boire l’anisette et retrouver les amis, privilège essentiellement masculin !!!
Grâce à toi, mon village, se sont forgées de belles amitiés, qui malgré le temps et la distance continuent à tisser des liens de par le monde. Alors j’ai envie de dire, moi aussi je fais un rêve, renouer grâce à ces lignes ,des liens rompus il y a longtemps, retrouver « des copains d’avant »ou tout simplement leur donner l’envie de chercher les leurs , pour PARTAGER, MEME DE LOIN, L’AMITIE. !!!
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