Historique Salé - Ville
MAROC |
Salé Nom actuel : ? |
Historique |
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Histoire ancienneSalé est une ville marocaine située à l'embouchure du Bou Regreg, en face de Rabat. Les premières traces d’occupation de la région remontent à plus de 2 500 ans. A l’époque, les Phéniciens et leurs descendants Carthaginois font escale au Nord-ouest de la côte africaine. Ils s’installent sur le haut d’une colline surplombant l’estuaire du fleuve Bou Regreg et y établissent des comptoirs. Deux siècles plus tard, ils cèdent la place aux bâtisseurs de l’empire romain qui fondent la Sala Colonia. Cette colonie romaine, dont seule une partie des vestiges a été découverte à ce jour, s’étendait du Chellah à l’Océan Atlantique Fondée au XIe siècle, la ville de Salé connut un véritable développement à l'époque des Almohades(XIIe siècle) et Mérinides (du XIVe siècle), du fait de sa position stratégique sur la voie terrestre : Fès / Marrakech et grâce à son port, centre d’échanges entre l’Europe et le Maroc. Les nouveaux arrivants construisent un palais et font prospérer la cité grâce à un commerce particulièrement florissant : Les Européens, et particulièrement les marins génois commercent régulièrement avec les marchands locaux. Ceux-ci vendent des peaux, de la cire, du miel, du lin, du coton et des céréales. En contre-partie, ils achètent des soieries d’Italie, des métaux précieux, des armes et des bijoux… Très vite, la réputation de Salé grandit. Entre les XIe et XIVe siècles, les Portugais et les Français s’intéressent à la région et entament également des échanges commerciaux réguliers. Au XVIIe siècle, l’arrivée des réfugiés musulmans d’Espagne donna un nouveau souffle à la cité et créa une rivalité avec la ville toute voisine de Rabat. L’activité commerciale de Salé durant le XVIIIe siècle lui permit d’étendre son influence dans le pays jusque dans des régions très éloignées. A cette époque, Salé fut célèbre surtout par son intense activité maritime. Au cours du XVIIIe siècle, les rivalités internes et le développement de la diplomatie, mettent progressivement fin aux activités des corsaires. Ils tentent une dernière fois de restaurer la piraterie en 1827, ce qui déclenche de sérieuses répliques : des navires de guerre autrichiens bombardent les ports de Salé et de Larache, plus au Nord. La « course en mer » est devenue anachronique. Quand la Tribu des Oudaïas s’installe dans la kasbah en 1833, celle-ci est donc en grande partie désertée depuis plusieurs années. Mais les luttes fratricides entre les habitants des Deux Rives (Rabat-Salé) ont laissé des traces. A l’époque, un dicton populaire affirme : Quand bien même l’oued serait du lait et le sable, des raisins secs, jamais un Salétin ne sera l’ami d’un R’bati. Avec le XIXe siècle s’annonce la fin du rôle commercial prépondérant dont jouissait la ville, et Salé s’enferma sur elle-même et demeura au cours du XIXe siècle et pendant l’époque du protectorat français un haut lieu de culture et de la vie religieuse. Le protectorat françaisLe Protectorat : 1912 - 1956 Suite à la pénétration française, le Sultan sera acculé à accepter un traité de protectorat signé le 30 mars 1912. La ville aujourd'huiIndépendance en 1956 à nos jours |