« La Moricière Juchault » : différence entre les versions
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Christophe-Louis-Léon Juchault de la Moricière est né à Nantes en 1806, dans une famille de l'aristocratie bretonne. Suivant la tradition familiale, il intégre après le collège de Nantes l'École Polytechnique, puis l'École d'Application de Metz pour s'y préparer à la carrière militaire. | Christophe-Louis-Léon Juchault de la Moricière est né à Nantes en 1806, dans une famille de l'aristocratie bretonne. Suivant la tradition familiale, il intégre après le collège de Nantes l'École Polytechnique, puis l'École d'Application de Metz pour s'y préparer à la carrière militaire. | ||
C'est ensuite dans les bataillons de Zouaves en Afrique du Nord (Maroc et Algérie) qu'il s'illustre, puisqu'il y passe 17 années qui voient sa carrière grimper en flèche au fur et à mesure des opérations de conquête et de | C'est ensuite dans les bataillons de Zouaves en Afrique du Nord (Maroc et Algérie) qu'il s'illustre, puisqu'il y passe 17 années qui voient sa carrière grimper en flèche au fur et à mesure des opérations de conquête et de pacification de la région. | ||
Sa carrière débute avec la prise d'Alger en 1830, en rendant maints services avec ses sapeurs et en levant le plan d'Alger. | Sa carrière débute avec la prise d'Alger en 1830, en rendant maints services avec ses sapeurs et en levant le plan d'Alger. | ||
Se passionnant pour le pays et sa population, il apprend l'Arabe et étudie le Coran. Lors de la création des Zouaves en 1831, il y entra à 24 ans comme capitaine, il connut les périodes difficiles du début, leur donna leur costume, et porta lui même la chechia rouge qui le fit surnommer par les Indigènes ''Bou Chechia'' ( | Se passionnant pour le pays et sa population, il apprend l'Arabe et étudie le Coran. Lors de la création des Zouaves en 1831, il y entra à 24 ans comme capitaine, il connut les périodes difficiles du début, leur donna leur costume, et porta lui même la chechia rouge qui le fit surnommer par les Indigènes ''Bou Chechia'' (le père chéchia) | ||
Le Général Trézel, chef d'Etat-major du Duc de Rovigo, gouverneur en 1833, le chargea des relations avec les Indigènes, en le mettant à la tête d'un Bureau arabe créé à son Cabinet, avec des interprètes pour l'assister. | Le Général Trézel, chef d'Etat-major du Duc de Rovigo, gouverneur en 1833, le chargea des relations avec les Indigènes, en le mettant à la tête d'un Bureau arabe créé à son Cabinet, avec des interprètes pour l'assister. | ||
En même temps, il mettait son système en pratique dans le « triangle de colonisation » s'étendant entre Oran, Mostaganem et Saint-Denis du Sig, après avoir dressé une carte complète et détaillée de la situation si | En même temps, il mettait son système en pratique dans le « triangle de colonisation » s'étendant entre Oran, Mostaganem et Saint-Denis du Sig, après avoir dressé une carte complète et détaillée de la situation si compli­quée de la propriété indigène, de manière à ne léser personne, il accordait des concessions provisoires aux émigrants attirés en Afrique par sa réputation. | ||
Le général de division, transformé en capitaine d'industrie et en député s'était désormais tracé un autre devoir, celui de faire progresser la colonisation. | Le général de division, transformé en capitaine d'industrie et en député s'était désormais tracé un autre devoir, celui de faire progresser la colonisation. | ||
Quoique s'occupant avec ardeur du développement de la colonisation, La Moricière ne perdait pas de vue la surveillance d'Abd el Kader, réfugié au Maroc. Au mois de décembre 1847, il avait fermé tous les passages, alors que l'Émir pourchassé par les Marocains avec sa « deïra » encombrée de femmes, d'enfants et de blessés, était aux abois. Dans la nuit du 21 au 22 décembre, Abd el Kader découragé, résigné à ''la volonté de Dieu'', remit à un lieutenant de spahis une feuille de papier sur laquelle il apposa son cachet; L'Émir vint se rendre avec ses fidèles dans la journée du 23, au lieu même de sa plus retentissante victoire, à Sidi Brahim | Quoique s'occupant avec ardeur du développement de la colonisation, La Moricière ne perdait pas de vue la surveillance d'Abd el Kader, réfugié au Maroc. Au mois de décembre 1847, il avait fermé tous les passages, alors que l'Émir pourchassé par les Marocains avec sa « deïra » encombrée de femmes, d'enfants et de blessés, était aux abois. Dans la nuit du 21 au 22 décembre, Abd el Kader découragé, résigné à ''la volonté de Dieu'', remit à un lieutenant de spahis une feuille de papier sur laquelle il apposa son cachet; L'Émir vint se rendre avec ses fidèles dans la journée du 23, au lieu même de sa plus retentissante victoire, à [[Sidi-Brahim | Sidi-Brahim]] | ||
Sa carrière est couronnée par la reddition d'[[ABDELKADER|Abd -el-Kader]] en 1847. La gloire d'avoir participé à cet événement d'une immense portée était bien due au chef qui avait dirigé tant d'expéditions destinées à obtenir la pacification du pays, à l'administrateur qui avait prodigué tant d'efforts pour réaliser sa colonisation, et qui, quelques semaines plus tard, partait pour la France, sa carrière africaine définitivement close. | Sa carrière est couronnée par la reddition d'[[ABDELKADER|Abd -el-Kader]] en 1847. La gloire d'avoir participé à cet événement d'une immense portée était bien due au chef qui avait dirigé tant d'expéditions destinées à obtenir la pacification du pays, à l'administrateur qui avait prodigué tant d'efforts pour réaliser sa colonisation, et qui, quelques semaines plus tard, partait pour la France, sa carrière africaine définitivement close. | ||
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La Moricière arrive à Rome en 1860 et s'efforce de réorganiser et d'étoffer les maigres troupes pontificales. Malgré ses efforts et son expérience, cette ultime expédition militaire se solde par un échec (à la bataille de Castelfidardo en particulier), qui pousse La Moricière à se retirer définitivement de la vie publique pour se consacrer à des œuvres pieuses jusqu'à sa mort en 1865 en son château de Preuzel près d'Amiens. | La Moricière arrive à Rome en 1860 et s'efforce de réorganiser et d'étoffer les maigres troupes pontificales. Malgré ses efforts et son expérience, cette ultime expédition militaire se solde par un échec (à la bataille de Castelfidardo en particulier), qui pousse La Moricière à se retirer définitivement de la vie publique pour se consacrer à des œuvres pieuses jusqu'à sa mort en 1865 en son château de Preuzel près d'Amiens. | ||
[[Image:Cenotaphe gisant La Moricière.jpg|left|150px|thumb|Cénotaphe Gisant]] | |||
À l'inauguration du monument en 1879 (Le cénotaphe de marbre blanc La Moricière est représenté en gisant sur un autel recouvert d'un dais imposant) c'est Mgr Dupanloup qui prononce l'éloge funèbre du général, et les fameux zouaves pontificaux envoient une délégation honorer la mémoire de leur ancien chef. | À l'inauguration du monument en 1879 (Le cénotaphe de marbre blanc La Moricière est représenté en gisant sur un autel recouvert d'un dais imposant) c'est Mgr Dupanloup qui prononce l'éloge funèbre du général, et les fameux zouaves pontificaux envoient une délégation honorer la mémoire de leur ancien chef. | ||
Le corps du Général Juchault de La Moricière repose dans une chapelle à Saint-Philbert de Grandlieu, non loin de Nantes, car La Moricière est un lieu-dit situé tout près du village de Saint-Philbert | |||
En Algérie française un [[Centre de colonisation - Algérie|Centre de colonisation]] créé en 1869 portera son nom en hommage [[Lamoricière - Ville|Lamoricière]] | |||
<center>[[Image:Boufarik Frontispice Monument aux Colons.jpg|thumb|300px|Frontispice Monument aux colons 1930 - Les Acteurs ]]</center> | |||
Dernière version du 19 mai 2010 à 11:35
Christophe-Louis-Léon Juchault De La Moricière |
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Grade :Général | |||||||||
Date de Naissance : 5 févier 1806 Lieu de Naissance : Nantes (Loire-Inférieur) Pays de Naissance : France Date de décès : 11 septembre 1865 Lieu de décès : Preuzel (Somme) Pays de décès : France | |||||||||
Présentation :
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Faits marquants : | Dates importantes :
1837 - Grand fait d'armes:Prise de Constantine | ||||||||
Contexte :
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