« Esclaves chrétiens » : différence entre les versions
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A partir du XVII<sup>e</sup> siècle, la [[Piraterie|piraterie]] est la principale source de revenus des états en Afrique du Nord. Souvenons-nous de Molière «… que diable allait-il faire dans cette galère ? ». | |||
Examinons les villages méditerranéens des côtes européennes, ils ne sont descendus des hauteurs que depuis quelques dizaines d’années. Perchés ils étaient plus faciles à défendre contre les pirates. | |||
Les | Les Maures, les Barbaresques étaient redoutés sur tous les rivages. Sur de rapides embarcations, ils débarquaient, emmenaient richesses et personnes et repartaient très vite. Poursuivis, ils s’abritaient dans les ports (Alger, Bizerte, Rabat, Salé, Asilah, …) dont les canons de forteresse repoussaient aisément les navires lancés à leur poursuite. | ||
Les captifs dont les familles avaient la possibilité de payer rançon pouvaient espérer être libérés, pour les autres, tous les autres, un hypothétique rachat par l’Église catholique restait possible ([[AFN Esclaves|captifs]]) ; sinon il fallait patienter des dizaines d’années, le temps d’amasser, si on le pouvait, la somme pour payer soi-même son affranchissement. Ou, comme le raconte [[Esclave Lagalla|Lucien]], attendre que les nations européennes se lassent de payer tribut et décide de faire taire les canons des ports en les faisant bombarder par une flotte importante. Un esclave qui se convertissait à l'Islam était affranchi. | |||
En Algérie | La fin de la course conduira le Maroc et la Tunisie à la banqueroute et donc au protectorat. | ||
En Algérie, faute de la présence d'un pouvoir politique fort, seule la conquête des côtes fut possible ; puis la conquête globale devant les actes de pillage et de razzia incessants. | |||
== Esclaves célèbres == | |||
[[YOUSOUF|'''Joseph Vantini''']], né en 1808 sur l'[[Ile d'Elbe]] et capturé par les [[Barbaresques]], se convertit à l'[[Islam]] et servit le bey de Tunis avant de rejoindre les troupes françaises débarquées à Alger. Interprête et guide, il accèdera au grade de général dans l'armée française à laquelle il enseignera les techniques des [[Spahis|cavaliers arabes]].(Association de Soutien à l'Armée Française (ASAF), Armée et Algérie 1830-1862.- N° spécial 2012, p. 8 infra 1). | |||
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Dernière version du 20 mars 2013 à 11:32
A partir du XVIIe siècle, la piraterie est la principale source de revenus des états en Afrique du Nord. Souvenons-nous de Molière «… que diable allait-il faire dans cette galère ? ».
Examinons les villages méditerranéens des côtes européennes, ils ne sont descendus des hauteurs que depuis quelques dizaines d’années. Perchés ils étaient plus faciles à défendre contre les pirates.
Les Maures, les Barbaresques étaient redoutés sur tous les rivages. Sur de rapides embarcations, ils débarquaient, emmenaient richesses et personnes et repartaient très vite. Poursuivis, ils s’abritaient dans les ports (Alger, Bizerte, Rabat, Salé, Asilah, …) dont les canons de forteresse repoussaient aisément les navires lancés à leur poursuite.
Les captifs dont les familles avaient la possibilité de payer rançon pouvaient espérer être libérés, pour les autres, tous les autres, un hypothétique rachat par l’Église catholique restait possible (captifs) ; sinon il fallait patienter des dizaines d’années, le temps d’amasser, si on le pouvait, la somme pour payer soi-même son affranchissement. Ou, comme le raconte Lucien, attendre que les nations européennes se lassent de payer tribut et décide de faire taire les canons des ports en les faisant bombarder par une flotte importante. Un esclave qui se convertissait à l'Islam était affranchi.
La fin de la course conduira le Maroc et la Tunisie à la banqueroute et donc au protectorat.
En Algérie, faute de la présence d'un pouvoir politique fort, seule la conquête des côtes fut possible ; puis la conquête globale devant les actes de pillage et de razzia incessants.
Esclaves célèbres
Joseph Vantini, né en 1808 sur l'Ile d'Elbe et capturé par les Barbaresques, se convertit à l'Islam et servit le bey de Tunis avant de rejoindre les troupes françaises débarquées à Alger. Interprête et guide, il accèdera au grade de général dans l'armée française à laquelle il enseignera les techniques des cavaliers arabes.(Association de Soutien à l'Armée Française (ASAF), Armée et Algérie 1830-1862.- N° spécial 2012, p. 8 infra 1).